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Cinéma

[Critique] Underworld 4 : Nouvelle ère, retour aux sources ?

Neuf ans après le premier volet de la saga néo-gothique mettant en scène le vampire Sélène, campé par une Kate Beckinsale renfrognée, Underworld 4 promet dans son titre l’arrivée d’une « nouvelle ère » dont on imagine qu’elle ambitionne de relancer une franchise que l’on croyait à l’arrêt, faute de tête d’affiche. Alors, que vaut ce quatrième film qui, après le retour en arrière un brin fâcheux du troisième, semble revenir aux bases fondamentales de la série ?

Depuis des siècles Lycans et Vampires se livrent une bataille sans merci. Mais les deux races sont à l’aube d’une ère nouvelle car les humains, qui ont récemment découvert leur existence, décident de cesser leurs conflits internes pour s’engager ensemble dans la lutte contre ce qu’ils considèrent comme des fléaux. Sélène s’attire la convoitise de l’armée et des scientifiques. Une traque incessante commence alors contre la plus redoutable des vampires.

Après un bref résumé, l’intrigue d’Underworld : Nouvelle ère est lancée et le message est passé : on élude ici le troisième volet, qui faisait état de préquelle à l’histoire, en évoquant l’origine de la guerre que se mêlent depuis des siècles les vampires et les lycans. Et ce n’est pas vraiment un mal, tant l’épisode mettant en scène Rhona Mitra n’était pas une réussite, qu’il s’agisse de l’intrigue ou de la réalisation : pourtant, raconter l’origine de tout était un postulat intéressant, effleuré dans le second volet. Malheureusement, le troisième film avec un goût de maintien de la franchise, mais sans Kate Beckinsale, difficile finalement de le faire tenir debout.

"Mais qu'est ce que je fais là, moi ?"

Mais bonne nouvelle : l’interprète de Sélène est de retour dans ce quatrième volet, ce qui permet à l’intrigue de s’enchaîner avec le second film pour enfin proposer une continuité comme l’avaient fait en leur temps les deux premiers longs-métrages – vous suivez ? Underworld : Nouvelle ère se passe tout de même quelques années après Evolution, dans lequel Sélène et l’hybride Michael Corvin n’avaient fait qu’une bouchée des vilains vampires et des lycans. Ici, sans que l’on sache comment, les humains ont découvert l’existence des deux races, et cherchent à les exterminer dans une violente purge : traqués par les hommes, Sélène et Michael sont capturés et cryogénisés dans un laboratoire, pendant 12 ans. Jusqu’à ce que quelqu’un réveille Sélène.

Un renouveau à moitié assumé

Si Underworld : Nouvelle ère entame clairement un nouveau cycle dans la saga, on peut regretter qu’il se rattache à tout prix à certains mécanismes des précédents films. L’élément le plus flagrant se trouve être la relation entre Sélène et Michael : le problème, c’est que si Kate Backinsale a rempilé, ce n’est pas le cas de l’acteur Scott Speedman. Du coup, le personnage, qui est particulièrement important dans les deux premiers films, est dans ce quatrième volet réduit à des apparitions « de loin », sans dialogue. Et pour cause, il est interprété par un autre acteur (même pas crédité !). En somme, au lieu d’assumer la défection de Speedman et continuer avec un autre comédien, la production préfère minimiser le rôle du personnage… qui a, paradoxalement, quand même de l’importance.

"Tu brûles !"

Néanmoins, ce quatrième volet parvient tout de même a faire prendre un nouveau virage à la franchise, sans négliger ce qui fait le style Underworld : des combats chorégraphiés et sanglants, des effets pyrotechniques jouissifs et de l’action non-stop. Le tout s’enchaîne effectivement sans temps mort et on n’a jamais le temps de souffler : issus de l’univers de la pub, Måns Mårlind et Björn Stein, à qui l’on doit le surprenant Storm, assurent le job en signant un blockbuster pur jus. Oui, mais…

Déjà fini ?

L’un des principaux soucis d’Underworld 4, c’est sa durée – 1h25 générique compris – qui empêche la caméra de se poser ne serait-ce qu’une seconde, au risque de perdre du temps… Certes, ça pétarade dans tous les sens et on s’amuse bien, mais on en ressort aussi essoufflé, avec l’impression de ne pas avoir vu grand chose d’autre qu’une baston géante. Même si le scénario aborde des thèmes intéressants pour développer la mythologie de la saga, tout n’est finalement qu’effleuré et les personnages secondaires passent tous, ou presque, à la trappe – pauvre Michael Ealy !. Quant au personnage de Sélène, si on peut se réjouir de son retour, on se retrouve finalement à une Beckinsale à l’expression figée, bloquée sur ce fronçage de sourcils badass qui est certes stylé mais qui a bien du mal à attirer la sympathie.

Oui, je n'ai que des photos de Sélène pour illustrer cette critique, CA POSE UN PROBLEME ?!

En somme, on retiendra surtout d’Underworld : nouvelle ère la volonté de Wen Wiseman – toujours au scénario et à la production – de renouveler une franchise qui a perdu de son originalité depuis que le mythe du vampire a été abusivement exploité au cinéma. Si des pistes plutôt intéressantes sont mises en place, il faut néanmoins espérer que la suite de ce quatrième volet – qui est obligatoire vu sa fin ! – soit à la hauteur, et surtout que Scott Speedman signe pour y apparaître…

Underworld : Nouvelle ère, de Måns Mårlind et Björn Stein avec Kate Beckinsale, Stephen Rea, Michael Ealy, Theo James… Sortie le 8 février.

Tags : Kate BeckinsaleseleneSNDUnderworld : Nouvelle èrevampires
Audrey

Gentle Geek Audrey

Co-fondatrice et rédac’chef de GentleGeek, je suis journaliste le jour et blogueuse la nuit – les deux ne sont pas incompatibles, non non. J’aime le cinéma, les jeux vidéo, les comics et les chats. C’est déjà pas mal !

6 commentaires

  1. Très déçus par le 3, j’espère que celui-ci va rattraper un peu le coup…

    En même temps, tant que j’ai les fesses de Sélène mouler sans sa tenue en latex, ça m’va…

  2. C’est fou l’effet que Selene vous fait XD… bon en même temps je n’ai aimé aucun Underworld, ça doit expliquer certaines choses. Je m’en retourne vers Edward…
    *pardon familles de France…*

  3. Le plus marrant c’est que Selene est un personnage qui n’a AUCUN charisme, toujours a froncer les sourcils, à mitrailler et faire des ronds de jambes… Elle n’a pour elle que sa combi moulante ! Ceci dit par les temps qui courent c’est déjà bien…

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