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Peut-on décoder la culture comme le génome humain ? C’est la question que s’est posée une équipe de l’université d’Harvard qui s’est associée à Google pour décortiquer les pages de pas moins de 5,195,769 livres digitalisés du projet Google Books.  

Si l’outil n’est pas complètement parfait, à l’exemple d’un résultat qui nous propose de lire « Chaque peuple a ses mœurs et son geek » en 1834, il permet néanmoins d’établir des courbes de tendance sur un peu plus de cinq siècles de littératures et d’ouvrages divers, mais pose aussi la problématique du « tout quantifiable » : peut-on réellement tirer des informations pertinentes en essayant d’étudier quantitativement la culture ?

A cela s’ajoute des problèmes qui sont plutôt d’ordre temporel : certains mots peuvent avoir des utilisations très différentes en fonction du contexte et de la période durant laquelle ils sont employés : par exemple, le terme « révolution » ne fait pas nécessairement référence à une révolution politique au XVIIème et au XVIII ème siècle, mais peut faire aussi et surtout référence à un « axe de révolution »… une différence entre un mouvement politique et un mouvement physique qui peut s’avérer compliquer à établir, tant les nuances peuvent se multiplier.

Books Ngram Viewer continue d’être développé et peut tout de même déjà compter sur une librairie relativement riche qui comprend l’anglais, le français, le russe, l’allemand, l’espagnol et même le chinois simplifié parmi les langues disponibles. S’il est difficile actuellement de lui trouver un intérêt concret, il faudra attendre encore quelques années avant de juger cet outil qui souffle à peine sa première bougie d’existence sur le web. En tout cas, les développeurs encouragent les internautes à utiliser Books Ngram Viewer gratuitement, alors pourquoi s’en priver ?

Via Scientific American

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Yana

Gentle Geek Yana

Non.

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