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Après la Fin Etendue, et les nombreux DLC gratuits du mode multijoueur, Bioware attaque le contenu additionnel payant pour Mass Effect 3. Sur le dernier épisode d’une trilogie, et donc un volet avec une vraie fin (hinhinhin !), vaut-ce vraiment le coup ? Et le coût ?

Ce nouveau DLC vous propose donc d’enquêter sur une chose mystérieuse qui aurait potentiellement le pouvoir de détruire les Moissonneurs… Que de suspense en perspective ! Ou pas, vu que le jeu a déjà une fin, et qu’il a officiellement été dit qu’elle ne changerait pas. En lançant le jeu, vous avez donc du mal à croire que votre enquête vous mènera bien loin, mais passons.
Après une petite visite dans « un endroit inconnu de la Citadelle » (un labo de 30 m² quoi), vous vous lancez  dans une trépidante recherche aux quatres coins de la galaxie.

Ouh, le joli labo !

Niveau graphismes et gameplay, rien de spécial à souligner : c’est Mass Effect, donc on tire, on se met à couvert, on tire, « omondieuçacrioùélabanshee », on dialogue nonchalamment entre deux zombies rétamés.
Le DLC propose également quelques phases « d’enquête », un peu comme dans Le Courtier de l’Ombre, ce qui permet de varier le jeu pendant les deux, trois heures de durée.  Pas mal de lieux différents sont à parcourir, même si les maps sont assez réduites, et les combats, assez rares au final.
Le DLC est donc un peu mou, et parfois mal rythmé : certains dialogues vous demandent par exemple de repasser au labo du début, alors qu’il y aurait tout à fait eu moyen d’arranger ça sur le Normandy, sans perdre du temps à revenir à la Citadelle. Les adversaires (et donc les stratégies à mettre en place) sont peu variés, les combats, peu nombreux : on se balade et on papote le plus clair du temps. Ce qui n’est pas forcément un mal.

De façon plus anecdotique, ce DLC vous fournira des armes supplémentaires, de nouvelles améliorations, et un nouveau pouvoir.

Les défauts du jeu ressortent cependant assez fortement dans Leviathan : vous aurez plusieurs systèmes à scanner sur une courte période de temps, et nos amis Moissonneurs sont présents dans tous. Le cache-cache-crevettes sera donc de retour, aussi pénible qu’autrefois. Pas de grands choix à faire non plus, à peine quelques interruptions de ci, de là, et vos compagnons certes parlent, mais ils ne vont clairement pas vous saouler avec leurs lignes de dialogues. Et les bugs sont de retour.
Enfin les bugs. UN en fait. Mais qui pourra tout simplement vous empêcher d’avancer dans le jeu, rien de moins.

C’est louche c’t’affaire…

En effet, sur l’une des planètes à explorer, vous devrez à un moment donné descendre une échelle. C’est d’ailleurs la seule route possible. Et là, au moins sur PC, c’est le drame, Shepard étant pris(e) de convulsions épileptiques en haut de son échelle… Sans pouvoir descendre. Il m’aura fallu pas moins de vingt minutes, un certain nombres de chargements de sauvegarde, de tentatives acrobatiques, de lancement de grenades, et autres absurdités pour enfin réussir à descendre (je ne sais toujours pas comment). Sous le regard interrogateur de Liara et Ashley, qui elles passaient leur temps à monter et descendre ladite échelle, avec la grâce du nénuphar en fleur, histoire de bien me troller au passage.
Autant, on peut pardonner que les équipes ne voient pas un bug de collision qui apparaît quand vous dansez la bourrée auvergnate à cloche-pied par une nuit de pleine lune dans votre cabine, autant ce bug là, on ne peut pas le rater, il est littéralement sur la route du joueur. C’est un scandale !

La faune est fascinante dans le coin…

Il y a quand même des points positifs : l’ambiance est assez prenante, avec un petit côté Féros (et non féroce hahaha) au début, pour ceux qui ont joué à Mass Effect, et quelques phrases sont assez drôles. On est cependant très loin du Courtier de l’Ombre, et Shepard passe  pour un(e) imbécile profond(e) par moments, un peu comme dans Arrival.

Ça reste malgré tout assez agréable à jouer, par les variétés des décors, du gameplay. Jusqu’à la fin.

Et là… Comment dire ? Bon déjà, n’attendez pas un boss de fin épique, vous seriez déçus. En même temps, le jeu lui-même n’ayant pas de boss, pourquoi s’embêter à un mettre un dans un DLC ?
Ensuite, préparez-vous à des dialogues qui vous feront « waaah ! » au début (si vous êtes bon public), puis « heu… Mais c’est complètement crétin, en fait ! »

[spoiler]Vous vous souvenez du Catalyseur, qui vous dit « on veut éviter que les synthétiques tuent les organiques, donc on tue les organiques avancés avant qu’ils ne créent les synthétiques » ? Et bien là, c’est pareil. Les acariens géants, créateurs des Moissonneurs, vous disent, en substance : « on s’est vite rendu compte que les synthétiques détruisaient leurs créateurs, et ça, c’est tout pourri. Alors, forts de notre supériorié, on a créé une IA pour protéger la vie (!!!), et on a été bien surpris quand elle s’est retournée contre nous ». Mmmh. Quelle logique implacable ![/spoiler]

Du coup, la sauce « révélation » qui montait assez bien, quand même, jusqu’à la dernière ligne droite, retombe lamentablement comme un soufflé pas cuit.

 

Somewhere, beyond the seaaaaaa

 

Sans compter, évidemment, qu’en somme peu d’informations sont réellement inédites, que le dialogue final est parfois très peu clair, et que l’ensemble laisse bien plus de questions que de réponses, en l’état. Soit c’est volontaire, et on aura d’autres DLC (…), soit, c’est juste écrit avec les pieds.

Enfin, ce DLC est un cran en dessous du Courtier de l’Ombre, et à peu près au niveau qu’Overlord. Mais ces deux derniers avaient un avantage non négligeable : ils s’inscrivaient dans une histoire en cours. Et le premier reposait sur un personnage bankable, Liara.
Ici, on a pas de personnage trop choupinou à aider, et en plus, l’histoire est close. Quel intérêt de jouer à ce DLC, vu le peu d’informations réellement inconnues (et pertinentes) qu’il donne ?

On touche le fond, j’en suis médusée

De plus, vu ce qui s’y passe, que l’on ait aimé ou pas la fin, il est assez dur d’imaginer que ces évènements n’aient pas d’impact sur l’ultime bataille. Et au moins un choix aurait même fait carrément peur, désormais, si la logique avait été poussée jusqu’au bout.
Mais non. Tout ce que ce DLC vous apporte, c’est quatre lignes de dialogue en plus avec le Catalyseur. Qui vous répètent ce qui a été dit juste avant dans Leviathan. Pour la cohérence scénaristique : hip hip hip ? Hourra !

Leviathan n’a donc qu’un intérêt limité : pour 800 Microsoft Points (ce qui n’est pas rien), vous allez vous rajouter quelques heures de jeu assez sympas, certes, mais pas indispensables. Sans compter que si vous jouez sur PC, vous risquez même d’être bloqués par une échelle.
De plus, si l’on regarde Mass Effect 3 dans son ensemble, le DLC fait un peu tache : trop peu d’informations pour réellement étoffer l’univers, des informations qui soulèvent des questions pour lesquelles il n’y aucun espoir de réponses, des comportements suspicieux qui renforcent encore le flou… Pour quelques points de force militaire active, et rien d’autre, on peine à sentir une réelle connexion à l’histoire.
Et puis, vu le coeur du sujet de ce contenu facultatif, on a bien du mal à comprendre pourquoi il n’était pas dans le jeu au départ… 

Nous sommes dans une mine. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
Tags : BiowaredlcElectronic ArtsLeviathanMass Effect 3
Aurigabi

Gentle Geek Aurigabi

Fille de Mary Poppins et Xena la Guerrière, aime se promener dans les bois pluvieux. Avec une console. Ou un comics. Avant que les cylons n’arrivent…

3 commentaires

  1. Ben… j’avais prévenu XD. Y a d’autres trucs tout aussi étranges dans le DLC, on voit pas trop où ils veulent en venir. Et de toute façon, s’ils veulent en venir quelque part, ça implique d’autres DLC. Genre Mass Effect 4, en fait, ce sera la somme de tous les DLC U_U

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