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On l’attendait depuis un an, il s’était fait désirer un peu plus en égrainant son programme à vous filer le cafard une fois réalisé qu’on ne pourra pas tout voir (car non, on ne pourra pas tout voir, snif), le revoila enfin : l’Etrange Festival débutait ce jeudi 5 septembre sa 19e édition ! Retour sur cette première journée !

A tout seigneur, tout honneur ! A peine le temps pour Frédéric Temps, le Président du Festival et Laurence Herszberg, la Directrice du Forum des Images, d’échanger quelques mots et de souhaiter la bienvenue au public, que les deux invitées de cette 19e édition ont eu le privilège d’ouvrir le festival : Martine Beswick et Caroline Munro, toutes deux à l’honneur cette année avec un hommage respectif.

Martine Beswick et Caroline Munro, invitées d'honneur de ce festival sont venues ouvrir la 19e édition
Martine Beswick et Caroline Munro, invitées d’honneur de ce festival sont venues ouvrir la 19e édition

Après ces quelques mots, l’acteur Coréen, Seung-beom Ryu, qui joue dans le film d’ouverture est venu lui aussi saluer le public.

Non, rassurez-vous, en vrai, l'acteur Seung-Beom Ryu n'a pas trois bras ^^" (El Nioco, photographe de haut vol)
Non, rassurez-vous, en vrai, l’acteur Seung-Beom Ryu n’a pas trois bras ^^ » (El Nioco, photographe de haut vol)

Les présentation faites, un peu plus rapidement qu’à l’habitude en raison d’un peu de retard, les projections pouvaient débuter. Après A pretty funny story, un court-métrage sympathique, marrant mais qui aurait gagné à être un peu plus jusqu’au boutiste, c’est avec The Agent que le public plongeait pour la première fois dans l’univers de l’Etrange Festival 2013.

Polar Coréen réalisé par Seung-Wan Ryoo, à qui l’on doit The Unjust, présenté il y a deux ans au festival, The Agent se démarque légèrement des autres productions du pays du matin calme, devenues légion depuis les révélations Oldboy, The Chaser, Memories of Murder & co. En effet, ici, point de chasse à l’homme entre un policier et un criminel, mais un film d’espionnage sur fonds de rapports tendus entre la Corée du Nord, et du Sud, en plein cœur de la ville symbole de l’affrontement entre Communisme et Libéralisme : Berlin ! Tout un symbole. Et fait rare, c’est un Nord-Coréen que nous suivons la majeure partie du film, et pas forcément quelqu’un de toujours sympathique.

theagent

Démarrant doucement pour mieux poser son contexte où se mêlent tensions diplomatiques entre plusieurs pays, trahison interne et jeux de dupe, The Agent perd parfois le spectateur en cours de route tant ses enjeux semblent parfois flous. Mais il se rattrape lors d’une seconde partie où la sauce prend enfin, les éléments du puzzle font sens et l’action se déchaine : le combat final, mano a mano, entre les deux agents est à ce titre particulièrement bien fait. The Agent se révèle un polar de très bonne facture mais qui apparait ni meilleur, ni moins bon que d’autres polars parvenus jusqu’ici. Un film qui, en dépit de son contexte et son intrigue différente, ne parvient donc pas à se démarquer suffisamment d’un autre, mais reste néanmoins une production de bonne tenue, évitant ça et la certains clichés de personnages « invincibles » ou forcément de bonne moralité.

La soirée s’est poursuivie avec une petite Murder Party, première réalisation de Jeremy Saulnier, réalisateur dont vous entendrez bientôt parler avec Blue Ruin, qui était venu présenter son film.

Jeremy Saulnier, présent pour Murder Party et Blue Ruin
Jeremy Saulnier, présent pour Murder Party et Blue Ruin

Film a petit budget, dont l’essentiel a du passer dans les effets spéciaux parfois bien gore, Murder Party surprend pour ce genre de production : si l’histoire n’évite pas quelques passages à vide, la qualité de la réalisation et l’humour omniprésent du film lui permettent de capter l’attention. D’un prévisible film de massacre, Saulnier parvient à faire une blague potache divertissante, comportant de nombreuses références au cinéma qui l’a inspiré (Pulp Fiction, Orange Mécanique et des références à tout un panel du cinéma d’horreur). Entre les motivations complètement absurdes de la Murder Party, les réactions inattendues et débiles de son héros malgré lui (une sortie du placard dont on se rappellera), et ses apprentis tueurs pieds-nickelés dont le plan ne tourne pas comme prévu, l’humour est clairement la première arme de ce film. Pour autant, le long-métrage n’en oublie pas les ingrédients promis par son titre et accélère la cadence meurtrière et sanglante dans son dernier tiers.

murderparty

Seul film des « Pépites de l’Etrange » a être daté après les années 2000 (2007 pour être précis), Murder Party, qui faisait par la même sa première française, se révélait au final un divertissement bien plaisant, se terminant dans un déchainement d’effets sanglants, mais n’est certainement pas à considérer comme un film d’angoisse et de terreur. Plutôt comme une comédie légère et gore destinée à un public fantasticophile, et qui n’a d’autre prétention que de faire passer le moment agréable qu’il offre.

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Jérémie

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