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Cinéma

Smaug en carence de vitamine, James Bond alcoolique : quand les scientifiques étudient les personnages de fiction

Fruit du hasard, deux études réalisées par des scientifiques sur des personnages de fiction viennent d’être publiées sur la Toile. Quand la science s’intéresse à des personnages cultes, ce n’est pas toujours beau à voir.

Le saviez-vous ? Le dragon Smaug souffrirait d’une carence en vitamine D qui pourrait l’affaiblir. De son côté, James Bond serait un authentique poivrot qui pourrait bien ne pas atteindre la soixantaine s’il ne freine pas sa consommation de vodka-martini. Le point commun entre ces deux constats ? Ils découlent tous les deux de conclusions scientifiques.

Smaug devrait manger plus de légumes

Avec la sortie du second volet du Hobbit, il fallait bien que quelqu’un s’intéresse au bien-être de Smaug, de Gollum et des autres vilaines créatures de l’histoire : c’est chose faite grâce à Nicolas Hopkinson, un professeur de l’Imperial College de Londres, qui s’est penché avec son fils de 15 ans, Joseph, sur l’état de santé de ces êtres en se basant sur le bouquin de Tolkien.

L’étude se nomme Le Hobbit : un déficit inattendu et met en avant l’évidente carence en vitamine D de la plupart des méchants de l’intrigue, qu’il s’agisse de Smaug, de Gollum, des gobelins et autres orcs. La raison ? « Le déficit en vitamine D est provoqué à la fois en raison d’une aversion à la lumière du soleil, et une alimentation qui n’est pas saine. » Pas assez de lumière et beaucoup de viande sans aucun légume ni laitage donne donc aux créatures nocturnes et souterraines le teint pâlot, même si ce n’est pas toujours évident de le voir entre les écailles et la crasse.

Mange des brocolis, plutôt !
Mange des brocolis, plutôt !

 

Une carence en vitamine D peut entraîner de la fatigue, des douleurs musculaires voire osseuses, et peut augmenter les risques de certains cancers. « Cela pourrait être un facteur important pour le triomphe du bien sur le mal dans la littérature fantastique » estime l’étude.

L’analyse de Nicolas Hopkinson est certes amusante, mais atteint rapidement ses limites : le professeur admet que la description des habitudes alimentaires des personnages est plus présente chez les gentils que chez les méchants, il est donc plus facile de dire que les hobbits et les nains se nourrissent mieux que les gobelins. Néanmoins, il est évident que les premiers se baladent plus à l’air libre que les seconds. Comme quoi, même en Terre du Milieu, le slogan « Mangez Bougez » est de mise !

James Bond devrait arrêter la bibine

Dans Skyfall, 007 est bien porté sur la bouteille et, de manière générale, l’amour que porte l’agent du MI-6 pour le vodka-martini (au shaker, pas à la cuillère) n’est plus à prouver. Là encore, c’est plutôt vers les livres plutôt que vers les films que les chercheurs se sont orientés : Graham Johnson, un spécialiste en médecine d’urgence à l’Hôpital Royal Derby au Royaume-Uni, a donc formé une équipe qui a épluché 12 des 14 bouquins écrits par Ian Fleming pour déterminer sa consommation d’alcool et les éventuels problèmes associés.

« Bien que nous comprenions les pressions sociales entraînées par la lutte contre les terroristes internationaux et les joueurs de poker, nous conseillons à Bond de revoir sa consommation d’alcool pour la réduire à des proportions plus sûres » expliquent les chercheurs. Ils ont en effet déterminé que James Bond a bu 1150 unités d’alcool dans un laps de temps total de 123,5 jours dans les romans. En déduisant les moments où il est hospitalisé ou emprisonné, cela représente, en moyenne, 92 unités d’alcool par semaine, là où les autorités sanitaires britanniques recommandent de ne pas dépasser les 21 unités.

James Bond poivrot

Pour aller plus loin, l’étude estime que 007 a toujours un taux d’alcool dans le sang supérieur à la limite légale autorisée quand il prend le volant, mais également quand il traque les criminels, se retrouve au milieu d’une fusillade ou de tout autre situation inconfortable. « Dans Casino Royale, il boit plus de 39 unités d’alcool avant de s’engager dans une course-poursuite à grande vitesse en voiture, dont il perd le contrôle, et passe ensuite 14 jours à l’hôpital. Nous espérons qu’il aura compris la leçon » témoignent les chercheurs. Spoiler : non.

En se basant sur les données récoltées, les médecins estiment donc que James Bond pourrait logiquement souffrir des troubles suivants : cirrhose du foie, cancer, dépression, hypertension artérielle et AVC. Les tremblements sont également évoqués – pas faciles pour tirer ! – et, pire que tout peut-être pour 007, les dysfonctionnements sexuels – pas facile pour tirer non plus. Enfin, ce cher Bond, rongé par son pourrait bien mourir au même âge que son créateur, lui même buveur et fumeur invétéré, disparu à l’âge de 56 ans.

Après ce constat globalement déprimant, on se dit que les héros de papier et de ciné ne sont peut-être pas de si bons sujets d’étude – et surtout pas des exemples à suivre !

Via Imperial College London et CNET

Tags : alcoolétudesjames bondle HobbitLe Hobbit : La Désolation de Smaug$légumeSmaugsoleil
Audrey

Gentle Geek Audrey

Co-fondatrice et rédac’chef de GentleGeek, je suis journaliste le jour et blogueuse la nuit – les deux ne sont pas incompatibles, non non. J’aime le cinéma, les jeux vidéo, les comics et les chats. C’est déjà pas mal !

3 commentaires

  1. Huuuum c’est pas trop prévu vu que le film est sorti et qu’on l’a vu trop tard pour écrire une critique pour sa sortie :/
    Pourquoi tu l’attends ? :p

  2. Je m’étonnais de pas la voir c’est toujours sympa a lire. ;)
    Apres j’ai deja vu le film et l’avis des fans est assez similaire donc bon …

Commentaires