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Les pauses hivernales se terminent peu à peu pour toutes les séries d’outre-Atlantique, et les héros de la CW reprennent du service dès ce soir.
L’occasion pour nous de faire un point sur les débuts de saisons et le « méga-crossover » du mois de décembre : Arrow s’améliore-t-il ? Supergirl a-t-elle souffert de son passage sur CW ? A-t-on greffé un cerveau à Barry Allen ? Tellement de questions brûlantes !

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Supergirl est la première à reprendre du service. Si la saison dernière était loin d’être parfaite, elle avait quand même planté un décor et des personnages prometteurs, notamment grâce à son cast : Melissa Benoist est parfaite en Supergirl, Calissa Flockhart délicieuse en Cat Grant, et le reste du groupe n’était pas en reste (même s’ils étaient parfois peu aidés par le scénario). On avait même des clins d’œil dont Berlanti a le secret, avec Dean Cain (Superman dans l’inouuuuubliable Loïs et Clark) et Helen Slater (Supergirl dans le film éponyme de 1984) jouant les parents adoptifs de Kara, Lara Vandervoort (Supergirl dans Smallville)…

Le passage sur CW pouvait inquiéter, mais la série semble y avoir trouvé sa place : le rythme et les dialogues se sont améliorés, la deuxième moitié de ce triangle amoureux insupportable entre Winn, Kara et James Olsen a été évacuée… On a même droit à l’apparition de Superman EN ENTIER, et pas uniquement de ses bottes, dans les deux premiers épisodes de la saison, et sa présence a été parfaitement gérée : on aurait pu craindre que la présence de Clark fasse de l’ombre à Kara, mais il n’en est rien. On a deux personnes qui s’apprécient, se respectent, et s’amusent comme des petits fous à travailler ensemble.

Si on perd Calista Flockhart, et donc Cat Grant, on récupère Maggie Sawyer (Floriana Lima) et Lena Luthor (Katie McGrath), pour encore plus de fun (et de subtexte XD).
Bon, pour l’instant, Maggie sert juste à être badass et avoir une jolie moto, mais c’est toujours ça. Au passage, elle est aussi lesbienne, comme dans le comics, et nous espérons donc très fort qu’elle ne sera frappée ni par un frigo, ni par le syndrome très grave et très courant de la lesbienne morte. Mais cet arc narratif a pour l’instant été particulièrement soigné, on peut donc espérer que Maggie survive à la saison.

Coucou, j’ai un problème d’ego alors je mets un costume moche

 

La seconde saison de Supergirl améliore donc pratiquement tous les points, sauf… Le cas James Olsen. Si les scénaristes ont eu raison de cesser cette romance sans saveur entre Kara et James, ils n’ont pas l’air de trop savoir quoi faire du bonhomme : la place de meilleur ami est déjà prise, la place de mentor lui est inaccessible, et celle de confident aussi. Olsen n’a donc pas de place narrative claire, et au lieu de se servir de son nouveau rôle à la tête d’un empire médiatique pour aider Kara en gérant son image, souvent malmenée par les méchants, ou en se servant de ses journalistes pour faire, au hasard, de l’investigation, et offrir des informations inaccessibles à l’armée, le garçon décide… De bouder parce qu’il se sent inutile, et de devenir un justicier masqué. On est vraiment devant le mâle de base mal écrit qui pense qu’il ne peut exister qu’en tapant sur des trucs, c’est ridicule.

On espère donc vivement que les scénaristes vont rectifier le tir.

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Legends of Tomorrow (qui passe du jeudi au mardi, sans doute pour faire place à Riverdale) suit un peu la même courbe que Supergirl : si la première saison  n’était pas un fiasco total, ce n’était pas non plus une réussite complète, notamment à cause de personnages mal écrits et/ou sous-exploités. Et d’une trame principale qui avait du mal à décoller et à s’étoffer.
Pour cette seconde saison, les scénaristes ont décider de laisser la trame de fond… En fond, justement : on la croise de temps en temps au détour d’un épisode, mais la série se concentre sur ses personnages, leurs dynamiques, et les voyages de le temps sauce Legends, c’est-à-dire, bien souvent, des gens qui fangirlent à mort, parce que « OMONDIEU DES NINJAS », « OLALALALA ELIOTT NESS »… Et c’est très bien comme ça.

Legends of Tomorrow est la série parfaite pour débrancher votre cerveau une heure : vous passez une semaine pourrie ? Asseyez-vous, détendez-vous, et profitez d’Heat Wave (Dominic Purcell) et ses blagues de psychopathe. Ça ne vole pas très haut, mais ça fait du bien, et les remplaçants des Hawk-Boulets s’intègrent parfaitement à l’équipe, lui insufflant une nouvelle énergie.

Le gros point négatif de ce début de saison, c’est Firestorm : le Professeur Stein devient de plus en plus un donneur de leçons insupportable (qui, comme tout donneur de leçons qui se respecte, fait fi de ses propres règles, sinon, c’est pas drôle), et la série ne sait pas trop quoi faire de Jefferson, hormis le faire courir dans tout le vaisseau avec une clé à molette pour réparer des trucs.
La série comporte sept personnages principaux, et, clairement, c’est un problème pour les scénaristes ; Firestorm se retrouve lésé sur l’écriture.

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The Flash reprend également mardi et, comment dire ? On espère VRAIMENT que les choses vont s’améliorer, parce que la première partie de saison n’était pas bien brillante (tout en restant néanmoins largement regardable).
Déjà, on aimerait bien que Barry récupère rapidement les neurones qu’il perd régulièrement depuis le pilote de la série, et cesse de se comporter comme un adolescent égoïste. Parce qu’après avoir passé deux saisons à répéter « je ne dois pas retourner dans le passé pour changer le cours des choses, c’est dangereux… Je ne dois pas retourner dans le passé pour changer le cours des choses, c’est dangereux », le gars achève la seconde saison en.. Retournant dans le passé pour changer le cours des choses, avant d’être tout surpris d’avoir réveillé des trucs DANGEREUX !
On a bien compris que les scénaristes voulaient ABSOLUMENT nous coller Flashpoint, mais comme ça a été amené avec les pieds, on a beaucoup de mal à s’investir.

Ensuite, ce serait vraiment bien que l’équipe derrière Flash se décide à écrire correctement les personnages féminins, parce que ça commence à se voir, beaucoup, qu’ils ne savent pas quoi faire d’Iris et de Caitlin Snow. Iris est en mode tapisserie depuis… Oh ben depuis à peu près le pilote. Quant à Caitlin, après avoir été définie uniquement par ses amants, on lui refuse ses pouvoirs, parce que c’est bien connu, seuls les mâles ont le droit d’être puissants sans effets secondaires : Cisco a le droit d’avoir des pouvoirs, Wally a aussi le droit, et a même un arc (mal écrit et pénible, mais quand même) où il apprend à s’en servir, mais Caitlin, elle, elle devient méchante, et son affaire est réglée en quarante-cinq minutes. Supaire.

Si la seconde moitié de saison pouvait remettre les choses à plat et regreffer un cerveau et un brin d’épaisseur à tout le monde, ce serait gentil, merci.

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Le dernier héros DC à reprendre du service sur CW mercredi est Arrow. Et c’est aussi le dernier de la classe, pour ne pas changer…
C’est bien simple, en ce début de saison, RIEN NE VA : la nouvelle équipe que rassemble Oliver est composée de gens qui sont soit insupportables (coucou Wild Dog, coucou Artemis), soit pas du tout crédibles dans leurs rôles de justiciers masqués (coucou Curtis). 
Ollie, de son côté, est encore plus haïssable que d’habitude, donneur de leçons en mode « faites ce que je dis, pas ce que je fais », monoexpressif, orgueilleux, et butant encore et toujours sur les mêmes problèmes : le gars n’a pas évolué en cinq saisons, il ne sait toujours pas faire confiance, il se croit toujours supérieur aux autres, et ON EN PEUT PLUS ! ON EN A GROS ! Est-ce qu’on pourrait, pour l’amour de toutes les histoires qui font sens, pour l’amour de toutes les narrations bien menées, pour l’amour de toutes les séries bien écrites, PASSER A AUTRE CHOSE ? On a l’impression qu’Oliver est en mort cérébrale depuis cinq ans. A un moment donné, ça suffit, il faut l’achever, ou le réveiller, mais ça ne peut pas continuer comme ça.

En plus, Ollie est désormais maire de Star City, mais comme les scénaristes n’ont toujours pas jugé bon de faire exister la ville, on a l’impression qu’Oliver est maire de trois journalistes, d’un poste de police et de deux conseillers municipaux : il n’y a aucun enjeu, et on s’ennuie donc ferme, en plus de se faire des entorses aux yeux à force de les lever au ciel.

Oliver montre toute l’étendue de son expressivité

 

Vu le cliffhanger de mi-saison, les choses devraient bouger un peu à la reprise, mais il est possible qu’elles ne bougent pas forcément dans le bon sens, et que les personnages continuent de perdre des neurones. Ce qui, on ne vous le cache pas, va commencer à devenir un peu compliqué, vu ce qu’il doit leur rester.

Enfin, cet automne a eu lieu le traditionnel crossover entre toutes les séries DC de la CW.
Se déroulant sur trois épisodes, l’arc fait appel à de nombreux personnages disponibles sur la chaîne, y compris Supergirl, et le résultat est plutôt agréable à regarder, même s’il y a des points à revoir pour l’année prochaine.
Le scénario qui sous-tend le crossover n’est clairement qu’un prétexte (et on peut espérer que d’autres crossovers tireront mieux parti des héros et de leurs histoires personnelles), mais reste tout à fait acceptable, le but étant surtout de se faire plaisir en voyant tous ces héros se rencontrer. 
Les clins d’œil sont foison, et, globalement, les différentes dynamiques fonctionnent bien : Barry et Kara sont toujours aussi mignons ensemble, les dialogues entre Supergirl et Heat Wave sont un grand moment, Felicity et Diggle qui fangirlent sur Kara aussi… Si certains sont un peu en retrait, comme Jefferson qui, décidément, n’est pas très chanceux cette année, les scénaristes ont globalement bien géré le nombre de personnages à faire exister en si peu de temps. 
Ce crossover est donc plutôt une réussite, étant données les contraintes budgétaires et d’écriture.

Mon dieu, Oliver sait sourire *choc*

 

Le maillon faible est, comme d’habitude, Arrow. Oliver le sombre, le sérieux, le torturé, le pénible, le condescendant, a beaucoup de mal à trouver sa place au sein du groupe, qui est globalement plus léger, plus frais, et ça donne des dialogues qui frôlent le ridicule, ou pataugent en plein dedans.
De plus, l’épisode d’Arrow prenant place durant le crossover était le 100ème épisode de la série, et les scénaristes n’ont clairement pas su rendre hommage à leur série tout en l’intégrant au reste. On se retrouve donc avec le meilleur épisode d’Arrow depuis longtemps, mais avec, de loin, la plus mauvaise heure du crossover, vu que ce qui s’y passe n’a pas grand rapport avec le reste de la choucroute. 

Quelle belle brochette… Quels beaux costumes…

 

Cette première moitié de saison est donc en demie-teinte pour le DC-verse.
Supergirl et Legends of Tomorrow s’améliorent, et nous offrent un peu de fraîcheur, de décontraction et de représentation dans un monde de brutes, et le crossover était franchement plaisant en dépit de la présence d’Emo-Oliver.
En revanche, si Flash n’atteint pas encore le point de non retour, la série commence furieusement à piquer les défauts de sa grande sœur Arrow : personnages féminins sous-traités, voire maltraités, fuite des cerveaux, personnages qui ont du mal à évoluer, ennemis qui sont toujours les mêmes… 
Quant à Arrow, la série parvient à décevoir même les espoirs que nous n’avions plus, c’est vous dire à quel point on tombe bas : à force d’insister sur le sombre, sur le fait qu’Oliver est tro D4RK, qu’il a des fêlures, la narration semble s’être coincée toute seule, avec des personnages incapables d’avancer, d’évoluer, de changer, et qui nous resservent encore et toujours les mêmes dialogues, les mêmes problèmes, les mêmes difficultés insipides.
Les quatre séries ont déjà été renouvelées pour l’année prochaine : sachant qu’elles ont à coup sûr encore une saison à suivre, espérons que les équipes en profitent pour renforcer Supergirl et Legends en n’ayant pas peur d’étoffer les personnages et d’oser des arcs narratifs un peu ambitieux, et pour rectifier sévèrement le tir chez Flash et Arrow.

 

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Aurigabi

Gentle Geek Aurigabi

Fille de Mary Poppins et Xena la Guerrière, aime se promener dans les bois pluvieux. Avec une console. Ou un comics. Avant que les cylons n’arrivent…

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