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Rappelez-vous, en 2007 sortait Halo 3, final d’une trilogie dont le premier opus était le fer de lance de la tout première console de Microsoft. Et si votre mémoire ne vous fait pas défaut, son développeur Bungie avait déclaré solennellement que les aventures de Master Chief étaient terminées. Quelle n’était pas notre surprise de trouver à la fin du jeu une séquence qui laissait planer le doute sur l’avenir du dernier Spartan !

Mais voilà, Bungie a tiré sa révérence avec le très bon Halo : Reach, pour laisser le champ libre à 343 Industries, studio créé par Microsoft dans le seul but de continuer la franchise phare de sa ligne de consoles. Si le nouveau né avait déjà pu nous montrer son savoir-faire en remasterisant de manière impressionnante le tout premier opus, c’est avec Halo 4 que nous sommes le plus à même de juger de leur talent.

Reprenons la fin de Halo 3 : l’Arche, installation sur laquelle sont automatiquement construits les Halo, est détruite. Les Covenants sont en fuite. Les Humains et les Elites sont en paix. Quand à John-117… Le portail de retour s’est refermé alors que le Forward Unto Dawn le franchissait, condamnant le dernier des Spartans à errer dans l’espace jusqu’à ce qu’il soit retrouvé… Ou que quelque chose le trouve ! En effet, quatre ans plus tard, Cortana le sort de son sommeil cryogénique en urgence : le vaisseau se dirige vers une immense structure forerunner sphérique, qui aspire le vaisseau ainsi que quelques croiseurs Covenants l’ayant découverte au passage.

Demolition & Co, bonjouuur !

 

Ce qui choque dès la cinématique d’introduction, puis à la première minute de gameplay, c’est la beauté du jeu. « Enfin ! », avons-nous envie de crier, « enfin un très beau Halo ! »
La modélisation des visages est impressionnante, certains effets de lumière nous explosent la rétine, la plupart des textures sont bien réussies. C’est un plaisir fou de pouvoir enfin jouer à un Halo beau sur le plan technique.
Quant à la direction artistique, là non plus, on n’est pas en reste. Car ce qui manquait à ODST et Reach, c’étaient les immenses structures Forerunners qui nous éclataient le globe oculaire dans les trois premiers opus. Ces structures gigantesques qui faisaient travailler notre imagination tout en nous arrachant quelques « Wouaoh » en passant. Et bien là, vous en aurez pour votre argent. C’est grand, c’est majestueux, énigmatique… Parfait !
Les nouveaux ennemis, les Prométhéens, ont une certaine classe, même si leur look et celui de leurs armes ont clairement un air de TRON. De même, le nouveau style des Floods (présents uniquement dans un mode du multijoueur) est plutôt sympathique, même s’il s’éloigne malheureusement assez de leur conception originale.
Attendez-vous en revanche à des séquences d’anthologie qui vous laisseront enfoncé dans votre siège, la bouche grande ouverte, la paupière tremblante et les mains moites !

La direction artistique est à tomber.

 

Niveau gameplay, chapeau bas. Très bas. Surtout en ce qui concerne le feeling du Master Chief. 343 a su gommer l’obsolescence qui aurait nuit à son jeu tout en conservant la « patte » Halo. Les déplacements et la gravité sont toujours aussi particuliers, mais cette fois, Sierra-117 peut enfin sprinter et ce quand il le désire ! Ce changement, qui peut paraître minime mais qui se révèle incontournable dans cette saga, avait déjà été amorcé dans Reach, sous forme d’un power-up récupérable et interchangeable. Ici, plus question de power-up !
Du moins, en ce qui concerne cette capacité. Parce que 343 nous propose, en plus des capacités déjà disponibles dans l’opus précédent (jetpack, invisibilité, etc) , des possibilités telles qu’un bouclier frontal, ou une tourelle personnelle. Autant d’options qui peuvent vous permettre d’affronter vos ennemis de manières différentes, ou selon vos envies.
Quelques subtiles modification au niveau des armes ou des ennemis pourront vous surprendre : les needlers, par exemple, armes aux projectiles légèrement explosifs (mais cumulables…!), sont beaucoup plus puissants (et transportent, logiquement, moins de munitions). Les Elites sont généralement plus faciles à terrasser qu’auparavant, même si certains résisteront mieux que d’autres. Quant aux Prométhéens, il est regrettable que les deux seules choses qui les différencient des Elites, au niveau de l’affrontement, soit leur fâcheuse tendance à se téléporter ainsi que leur résistance un peu plus prononcée. Résultat : on en vient rapidement à souhaiter retrouver des Covenants au plus vite. De même, hormis une, peut-être deux exceptions, leurs armes ne sont pas non plus très originales à l’utilisation.

Cortana, mi amor !

 

Ce n’est en revanche pas avec ce numéro 4 que nous aurons un très bon scénario pour un Halo.
Ne vous méprenez pas, l’histoire n’est pas mauvaise, loin s’en faut. Mais certains raccourcis scénaristiques ou faits inexpliqués pourront avoir tendance à vous énervouiller un poil.
Le développement de la relation 117 / Cortana est particulièrement génial et émouvant. H4 annonce d’ailleurs un tournant dans l’histoire de la saga, puisque l’on peut s’attendre à voir un Master Chief plus humain et plus fouillé dans les prochains épisodes. Et ça, votre serviteur vous le dit, il en trépigne d’impatience !

Il a l’air content.

 

Mais Halo, c’est aussi un mode multijoueur !
Et on n’est pas en reste. Pour s’affronter, on dispose d’une dizaine de modes afin que chacun puisse trouver son bonheur ! Du simple mode Slayer (Deathmatch classique) au mode SWAT (pas de boucliers, armes de précision uniquement) en passant par le mode Infectés (un joueur Flood doit infecter les autres joueurs Spartans), on a de quoi se faire plaisir !
Mais la grande nouveauté de Halo 4, c’est le mode Spartan Ops ! Proposé comme une sorte d‘évolution du mode Baptême du Feu (affrontements de vagues successives d’ennemis), il s’agit ici de continuer l’histoire en incarnant une équipe de Spartans, six mois après les évènements du jeu. Le principe ? Chaque semaine, 343 Industries sortira un nouvel épisode (constitué de cinq missions), jouable en solo comme en coop. Ce mode bénéficie au passage de véritables cinématiques conçues rien que pour lui. Rien de tel pour continuer à casser du Covenant ou du Prom !
La forme du multijoueur pourra surprendre, voire décevoir quelques joueurs. En effet, 343 a décidé de finir le travail amorcé par Bungie en se conformant encore plus à la concurrence : objets déblocables ou achetables en fonction de vos points et/ou de votre niveau, packs de combat personnalisables, etc… Alors, oui, cela présente quelques aspects sympathiques. Mais être niveau 12, et débarquer dans une partie contre un lvl 48 suréquipé qui va vous mettre à sec avec du gravier high-tech (sans lubrifiant forerunner), c’est un peu moins agréable.

Le soin apporté aux cinématiques, et plus généralement aux graphismes en général ne vous laissera pas de marbre.

 

Alors, en définitive, que penser de ce Halo 4 ?
Déjà, que c’est un grand cru. Beaucoup de plaisir en perspective pour les fans comme pour les non-initiés. Une histoire plutôt cool, des personnages principaux encore plus attachants qu’à l’accoutumée, une difficulté plutôt relevée  – surtout si, comme moi, vous êtes un peu rouillé – tout en restant jouable (et customisable), une musique épique au possible, un multijoueur complet… Ajoutez à cela de superbes graphismes ainsi que des séquences fantastiques (et référencielles), et vous obtenez un très bon Halo !
Il est certain que 343 Industries a réussi son test de passage. Et les savoir aux commandes des prochains opus n’augure que du bon !
Vite, la suite !

Screenshots : Jeuxvideo.com (je cherche une carte d’acquisition, à vot’ bon coeur mesdammes messieurs ! :D )

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3 commentaires

  1. Pour le coup des graphismes, je trouve H3 beau moi.

    L’explosion des tank Scarabs me soufflera toujours ^^

  2. Il n’était pas moche, loin s’en faut, mais y’avait pas mal de trucs qui faisaient instantanément datés (genre plusieurs visages).
    L’explosion des Scarabs étaient plutôt réussies, ouais ! Impossible de faire comme dans BL2, et de s’en aller sans regarder le boum :D

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