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Nuit zombie et fatigue obligent, ce premier dimanche de festival fut plus court que les autres journées pour GentleGeek. Une petite pause dans le rythme qui nous a cependant permis d’assister à deux films comme seuls le festival sait en proposer.

Pour cette première séance, c’est au second film d’Omar Rodriguez-Lopez, guitariste d’At the drive-in et The mars volta, auquel nous avons eu le plaisir d’assister. Alors que l’an dernier, le festival présentait « El infierno », un film mexicain sorti en plein bicentenaire de l’indépendance du Mexique et qui avait agacé son gouvernement par son propos acéré sur la corruption et la violence qui gangrènent le pays.

Cette année, ce nouveau film Mexicain enfonce un peu plus le clou dans la satire du pays : point de corruption ou de mafia ici, mais une illustration des rapports complexes entre Mexique et Etats-Unis par le biais d’une rencontre entre un américain tombé en panne et une famille incestueuse (on n’a rarement vu des frères et sœurs s’aimer à ce point), paresseuse, et se dissimulant sous les apparences masquant leurs véritables attirances. Une radiographie familiale qui n’est pas sans évoquer les provocations de John Waters, et que l’arrivée de notre « gringo » va légèrement perturber. Une œuvre acide, bien qu’un peu brouillonne au départ dans sa narration.

La soirée s’est ensuite poursuivie avec une nouvelle « pépite de l’étrange »… qui n’aura jamais aussi bien porté cette classification. Subconscious Cruelty, du canadien Karim Hussain, a provoqué quelques remous dans l’estomac de votre serviteur. Il y a quelques semaines, Jean Claude Van Damme déclarait dans une interview « and I started to puke all over the place« , s’inventant un passé de méchant végétarien pour le contre d’un film. A la vue de ce film, ce genre de phrase aurait pu être répétée par ce même homme. Bien sur, je force un peu le trait, rassurez-vous, rien n’est arrivé. Néanmoins, pour avoir vu passer des dizaines de bobines cradingues, cela faisait un moment qu’un tel sentiment de malaise ne s’était pas manifesté chez votre serviteur…

Dans ce film, µHussain met en scène des fantasmes cauchemardesques, dont on ne sait jamais s’ils arrivent réellement où s’ils ne restent qu’une vision du protagoniste à l’écran,, occasionnant de nombreuses scènes chocs (la violence graphique est particulièrement crue et portée sur les parties sensibles du corps) où les sévices corporels subis par les personnages ne peuvent laisser de marbre. Ainsi, trois segments sont proposés : un homme décide de tourner en dérision le don de vie de la femme en pratiquant un acte cruel lors de l’accouchement de sa sœur, un groupe de hippies se livre à une réelle « communion » avec la nature via un ébat d’un autre genre, et enfin un homme se pose des questions existentielles en regardant des films pour adulte se rêve en Christ torturé. Un film choc et dérangeant.

Fort de ces émotions, rendez-vous demain pour une nouvelle journée pleine d’étrange !

Tags : Étrange Festival 2012Karim HussainL'étrange festivalLos ChidosOmar Rodriguez-LopezSubconscious CrueltyThe Mars Volta
Jérémie

Gentle Geek Jérémie

Consequences will never be the same !

2 commentaires

  1. Pas aimé du tout ce Subconscious Cruelty (que je suis allé voir par hasard, la séance pour Dead Sushi étant complète T_T). Un film qui déclare dès le départ qu’il ne s’adressera pas à notre intellect mais juste à nos émotions, ok. Seulement, de voir juste un assemblage de séquences brisant tout les tabous imaginables, au final, ça ne fait rien. A force de trop vouloir faire dégueuler, les images perdent de leur sens. On le sait que c’est du cinoche. Toute la réal’ est faite pour qu’on ne l’oublie pas, avec tout plein d’effet de style. Alors voir quelqu’un se faire découper dans tout les sens… C’est bien fait, vraiment, dégueulasse à souhait, mais le but est un peu vain. En tout cas, je ne l’ai pas trouvé.

    Bref, le réal’ a eu ce qu’il voulait avec moi. Il a laissé mon hémisphère gauche sur le carreau mais il a bien endormi mon pauvre hémisphère droit, blasé de ses « histoires » gore simplement pour être gore. Bon, je dis pas, y avait un effort de scénarisation sur le premier segment et le film se serait fini à la fin de celui-ci, ça ne m’aurait pas gêné. Mais les deux autres segments qui sont juste là pour montrer des gens tout nus baignant dans le sang… Mouais… Bof… J’ai du loupé quelque chose en fait…

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