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Wikipédia, tout le monde connait. Encyclopédie libre, elle a réponse à presque tout. Elle est disponible en de très nombreuses langues, et est extrêmement bien référencée, ce qui en fait l’un des 10 sites les plus visités dans le monde.

Ce que l’on connait moins, c’est l’infrastructure humaine et organisationnelle qui régit l’ensemble de ce système. La Wikimedia Fondation fait autorité. C’est elle qui gère, héberge et fiance les projets. Dans de nombreux pays, des associations d’utilisateurs se sont créées afin de soutenir les efforts de la fondation au niveau local, de rassembler les communautés d’utilisateurs, et plus généralement, d’œuvrer à la libre circulation de la culture.

Les 3 et 4 décembre, dans le prestigieux cadre des salons de travails de l’assemblé nationale, avait lieux les rencontres Wikimédia 2010, afin de « réunir le plus grand nombre d’acteurs culturels autour des nouvelles pratiques collaboratives en ligne favorisant le libre accès à la connaissance ».

Le temps fort de ces rencontres fut surement l’annonce de la signature d’un partenariat entre l’association Wikimédia France et la BNF. Ce dernier « va permettre à tous les internautes, au travers de Wikisource, d’avoir accès aux transcriptions d’œuvres tombées dans le domaine public issues de Gallica ».

Au-delà, les journées étaient organisées en table ronde. Les thématiques exploraient les domaines du travail collaboratif, de la culture, des licences libres, des territoires et des partenariats et activités wikimédiennes. Le programme était donc le suivant :

Vendredi 3

  • Les partenariats entre Wikimedia et des institutions culturelles dans le monde
  • Le partenariat entre Wikimédia France et la ville de Toulouse
  • Les politiques numériques culturelles

Samedi 4

  • Le partenariat entre la Bibliothèque nationale de France et Wikimédia France
  • Wikipédia, Wikimédia et les licences libres
  • Métadonnées, cultures et pratiques de la normalisation
  • Libre accès à la recherche scientifique et collaboration
  • Nouvelles images de la culture ?
  • Musées 2.0 ?

Bien qu’un peu sceptique à mon arrivé parmi l’aimable communauté wikimédienne, le grand amphi où se déroulaient les rencontres m’a rapidement mis en confiance. Une densité incroyable de laptops et autres smartphones s’y affichait.  Ma plus grande crainte tournait autour du contenu des interventions. Je craignais en effet que les discours soient centrés uniquement sur l’expérience Wikipedia, et manque d’ouverture.

Mais c’était mal connaître Wikimédia France. La qualité des intervenant, et la diversité des profils a permis d’éviter cet écueil et m’a fait découvrir de nombreux projets et initiatives autour de la diffusion libre de la culture.

J’ai tout particulièrement aimé la vision de Samuel Bausson et de Ian Pagdham sur le « Musée 2.0 », été impressionné par les réalisations d’Orange (portail communautaire du Louvre qui ouvrira la semaine cette semaine et l’appli iphone sur les jardins de Versailles) et été très réceptif à l’intervention de Daniel Mietchen intitulée : et si la science était un wiki.

Nous avons eu le droit, samedi après-midi, à un débat animé entre la vision « traditionnaliste » de l’INA au sujet des licences appliquées par cette institution à ces contenus et la communauté wikimédienne. L’INA était représentée par  Roei Amit. Certains propos n’ont pas grandi l’échange, comme le « on s’en moque que nos contenus [l’INA], ne soient pas wikipedia » qui a lancé une forte agitation dans l’assemblée.

Je tire un bilan très positif de ces rencontres, qui on su montrer l’ouverture de l’association Wikimédia France, et la richesse des initiatives liés à la diffusion de la culture et de la connaissance. Sans accros, l’organisation était de grande qualité, et le hashtag #glamwiki a régné en maître sur twitter, juste derrière Wikileaks :)

Les supports de présentations des intervenants, ainsi que la captation vidéo de l’évènement devraient bientôt  être mis en ligne.

« Vous ne vous-vous rendez pas compte en France, comme de la liberté, un peu d’égalité et de la fraternité au sein d’une institution peu faire une révolution » Ian Pagdham.

Tags : assemblé nationalewikimediawikipedia
Tangi Bertin

Gentle Geek Tangi Bertin

Les moutons domineront bientôt le monde, avec leurs amis les poneys :)

2 commentaires

  1. Le partenariat BNF/Wikisource date de Novembre 2009 et le communiqué de presse d’Avril 2010, si je ne m’abuse. C’est du réchauffé. :-)

  2. Effectivement, j’aurai du dire « la présentation des premiers résultats », le partenariat ayant été annoncé le 7 avril. Mais j’ai vécu la présentation comme le début de quelque chose, contrairement au partenariat qui était encore un peu flou les dernière semaines :)

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