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Cinéma

[Critique] Tekken: Blood Vengeance

Tekken Hybrid s’apprête à sortir le 23 novembre 2011 sur Playstation 3 et comportera un bonus en plus d’une version remasterisée de Tekken Tag Tournament et d’un avant-goût de Tekken Tag Tournament 2 : un film d’animation intitulé Tekken: Blood Vengance. Disponible également en DVD, ce long métrage promet un divertissement de haute volée mais tient-il vraiment toutes ses promesses ?

Depuis ses débuts dans les salles d’arcade japonaise en 1994, Tekken a connu un nombre relativement important d’itération et s’est rapidement imposé comme une des références en matière de jeux de combat 3D en proposant un gameplay basé sur des combos. Succès oblige, des produits dérivés ont vu le jour et la saga phare de Namco Bandai s’est vu adapté dans d’autres formats. Contrairement à des jeux comme Street Fighter ou la série des Tales of, il y a eu peu de tentatives visant à exploiter la license sous un format autre que le jeu vidéo. Dès 1998, 2 OAV sans prétentions étaient produites, puis en 2010, un film live est sortie dans l’indifférence la plus totale :  pas facile donc d’être optimiste pour Tekken: Blood Vengeance

Du cosplay forcé pour le film live…

Un staff haut de gamme

Si on se penche un peu sur les noms connus qui ont participé à la création de ce long métrage d’animation, on retrouve Youichi Mouri à la réalisation. Si vous avez aimé le film d’ouverture de Tekken 5 et de Tekken 6, c’est grâce à lui que vous pouvez vous en souvenir ! Le producteur n’est autre que Yoshinari Mizushima qui était également le producteur des séquences cinématiques de Tekken 5 et Tekken 6 après avoir té designer sur Tekken 2 et directeur artistiques sur Tekken 3.

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Hitoshi Sakimoto s’occupe, quant à lui, de la bande originale du film. Il a déjà participé à la bande-son de  Tekken Advance et Tekken 6 mais est surtout connu pour sa participation aux B.O. de jeux respectables comme Final Fantasy Tactics, Valkyria Chronicles, Tactic Ogre, Vagrant Story ou encore Breath of Fire: Dragon Quarter.

Air Combo !

 

L’univers de Tekken ne leur est donc pas inconnu, loin de là, et leur présence est plus que justifié !

Au rang des personnes qui n’était pas particulièrement impliqué dans Tekken jusque là, on retrouve Dai Sato en tant que scénariste. Il a travaillé sur les scénarios d’anime prestigieux tel que Samurai Champloo, Cowboy Bebop, Ghost in the Shell: Stand Alone Complex ou encore Ergo Proxy. Autant dire qu’on ne pourra pas le prendre à défaut sur le sujet…

Une réalisation à demi-teinte

La création de Tekken: Blood Vengeance a été confiée au studio Digital Frontier. Si vous vous souvenez de Resident Evil: Degeneration, c’est également eux qui se sont chargés de donner naissance à cette adaptation. Les personnages sont parfaitement modélisés et on reconnaîtra sans mal les quelques protagonistes du jeu : ne vous attendez pas, en effet, à retrouver une grande partie du casting de Tekken. On retrouve ainsi les soeurs ennemies Anna et Nina Williams qui interviennent de façon spectaculaire dès les premières minutes du film : une mise en bouche qui promet pour la suite ! Cependant, l’histoire se focalise essentiellement sur Ling Xiaoyu en quête d’informations sur un mystérieux étudiant dénommé Shin. Elle découvrira rapidement qu’un lien l’uni avec Jin Kazama, qui est toujours opposé à son père Kazuya. Elle fera également la connaissance d’Alisa qui, sans surprise, s’avère être un androïde.

Ce qu'il manquait à Advent Children : des combats entre jeunes filles ! Quoique...
Ce qu’il manquait à Advent Children : des combats entre jeunes filles ! Quoique…

Le film alterne alors entre des séquences d’actions et des passages plus calmes, avec toujours une pointe d’humour ici et là pour ne pas ennuyer le spectateur. Seulement voilà, la réalisation n’est pas toujours constante dans le soin apporté aux décors… mais aussi aux personnages. La faute a une lumière pas toujours maîtrisée et des textures parfois trop simplistes, notamment sur les bâtiments. On se retrouve tantôt avec des décors crédibles et agréables à regarder, tantôt dans un environnement où les personnages semblent mal s’intégrer dans l’espace dans lequel ils évoluent.

Il en va de même pour les personnages dont les cheveux ne semblent pas toujours réagir de façon naturelle. C’est là qu’on se dit que Final Fantasy : Les créatures de l’esprit était vraiment en avance sur son temps…

On notera par ailleurs que la mise en scène n’en reste pas moins efficace et que, contrairement à Final Fantasy: Advent Children, il est plus facile de suivre l’action durant les combats même si du coup, ces derniers semblent un peu moins nerveux que ceux du film de Square Enix. On notera quand même que la caméra a souvent tendance à cadrer en dessous des jupes dès que l’occasion se présente : il faut dire que les tenues que portent Xiaoyu et Alisa manquent de décolleté pour permettre un autre type de cadrage dans une production de ce genre. Le fan service est plus que jamais présent avec l’inévitable passage sous la douche et la sortie en serviette pour Xiaoyu. Ceci étant, sans spoiler, on remarquera assez tôt que Shin a également d’étranges tendances exhibisioniste…

Coucou, tu veux voir ma b*** ?

 

Concernant le son, les musiques semblent tout de même un peu en retrait et ne marqueront pas spécialement les mémoires. On notera tout de même que le doublage français est plus que correcte mais les puristes opteront sans doute pour la version originale avec les voix japonaises.

Un film pour les fans avant tout.

A la fin de Tekken: Blood Vengeance, on a l’impression d’avoir assisté à une cinématique d’ouverture de 90 minutes. Si l’on est fan de Tekken, on sera plutôt content de voir certains personnages parlé un peu plus longtemps que dans le jeu qui ne laisse guère de place aux dialogues. Ling Xiaoyu y paraît plus attachante et le film permet à celle-ci de gagner en personnalité. Dai Sato réussi un petit exploit en donnant du sens à ses idéaux, ses craintes, ses aspirations et à l’amitié qu’elle va porter à Alisa. Les fans du jeu devraient être plutôt surpris par l’humanité que dégage le personnage : un effet qu’il est difficile de transmettre à travers un jeu où les combats s’enchaînent. En revanche, si ce n’est pas votre personnage favori, vous risquez d’être un peu déçu étant donné que 70% de l’histoire est basé sur son périple. On regrettera donc peut-être que le reste du casting soit un peu délaissé, au point qu’on se posera des question sur la légitimité de Shin.

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Jin et Kazuya n’apparaissent pas vraiment durant une bonne partie du film et on a vraiment le sentiment qu’étant donné la fin (ultra) prévisible du film, il n’était pas forcément utile de chercher à développer plus tôt les raisons qui opposent la famille Mishima depuis le premier Tekken.

Autant dire que si vous ne connaissez pas du tout Tekken, le film ne présente que peu d’intérêt tant l’histoire demande de connaître un minimum la simple, mais longue histoire de Tekken, et tant les références aux jeux sont subtiles, comme par exemple Mokujin. On retrouve même à un moment donné un semblant de référence aux juggles combos !

Les chorégraphies des combats sont soignées

 

Tekken: Blood Vengeance est clairement un cadeau pour les fans avant tout. Si vous n’avez jamais touché à Tekken ou que le jeu n’a jamais capté votre attention outre mesure, l’intérêt du film vous semblera sans doute plutôt limité. Le film affiche malgré tout de nombreuses qualités et ne se contente pas d’être un simple goodie.

Le film sera sera disponible dès le 23 novembre pour 24,95 € et c’est Kaze qui se charge de sa distribution pour l’occasion.

Tags : blood vengeancehybridKazetekken
Yana

Gentle Geek Yana

Non.

3 commentaires

  1. un peu déçu du film sachant que tous les personnages ne sont pas dedans, des transformations un peu recopié et certains personnages n’ayant aucune utilité tel que Lee ne faisant aucun combat dans le film.

  2. Moi, j’ai bien aimé meme j’avoue que tu as raison tekken et j’aimerai qu’il y est une suite : Tekken Blood Vengeance 2 !! :D

Commentaires