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Le week-end était bien chargé et se montrait plutôt instructif. Des différences notables par rapport à l’année dernière, voyons ensemble ce qu’on a retiré de cette 19ème édition !


Annoncé très tardivement, Gérardmer 2012 a surpris sur bien des aspects à commencer par les titres en compétition. La grande majorité de sa sélection était composée de premiers films et la pioche s’effectuait aux quatre coins du monde. On a maintes fois reproché au festival d’être une simple redite de l’Etrange Festival et du BIFFF, et de ce fait manquait généralement de surprise et de réelles avant-premières. Cette année 2012 a quelque peu changé la donne en présentant essentiellement des inédits dans sa sélection officielle. Toutefois, là où le bât blesse c’est au niveau de la qualité des titres projetés qui, s’ils ne sont pas mauvais – loin de là – n’ont pas eu de véritable impact sur le public. Au final, la compétition comptait de bons concurrents mais ces derniers n’étaient en rien exceptionnels.

Pour un premier film, Eva a beaucoup impressionné.

 

Pour la petite claque, il fallait lorgner sur les projections annexes telle que la nuit spéciale comédie ou tout simplement les films hors-compétitions.
Tucker & Dale fightent le mal a fait monter la température dans la région à quelques jours de sa sortie en salle française, et les plus grosses succès de cette édition revenaient à des œuvres telles que The Woman et autres petits rejetons sortis tout droit de l’Etrange Festival. Du coup, on a un peu délaissé cette sélection au profit des titres en compétition, ce qui, au final, n’était pas forcément le choix le plus judicieux. Cependant, cette année, Gérardmer a su se forger une forte identité en innovant de ce côté !

Reste que le véritable événement de ce début d’année a été la projection de Chronicle. Une véritable avant-première mondiale puisque le film n’est sorti aux USA que cinq jours après la fin du festival et n’arrivera chez nous que le 22 février. Une réussite à tout point de vue qu’on vous conseille chaudement !

Chronicle aura fait l’unanimité ! Une vraie claque !

 

On a pu constater quelques changements au niveau des nuits spéciales. L’année dernière, plusieurs séances nocturnes avaient été organisées par thèmes, toutefois les salles étaient si peu visitées que ce genre d’initiative a été abandonné cette année au profit d’une nuit SyFy. C’était l’occasion pour la chaine de mettre en avant les nouvelles séries ou saisons de son catalogue. Rien de bien folichon en soit, mais les fans de Warehouse 13 ou les curieux d’Alpha ont pu y trouver leur compte.

Autre fait, l’hommage s’est déroulé un jeudi alors qu’habituellement il avait lieu le samedi, la journée pleine du festival. Certainement la volonté de désengorger l’accès à l’Espace Lac, toutefois la fréquentation en semaine était plutôt calme, et la plupart des festivaliers est donc passée à côté de la pièce maitresse de cette édition 2012. Ron Perlman, on en rêvait et pour le moment, ça ne restera qu’un songe !

Pour voir Ron Perlman, il fallait venir le jeudi… Malheur ! (photo : EstRépublicain.fr)

 

On pouvait relever une baisse de la fréquentation cette année, et on peut avancer plusieurs théories à ce sujet. Tout d’abord, la confirmation du festival s’est fait très tardivement, soit moins de deux mois avant l’ouverture et l’annonce du programme a été avancé dix jours seulement avant tout le lancement. Un sentiment de préparation à la va-vite qui a probablement pris de court une bonne partie du public habituel. Ainsi, l’avenir incertain du festival a su dissuader un bon nombre de personnes.
Du coup, il est difficile de savoir si l’accès aux salles a été facilité grâce au nouveau système de priorité des pass ou suite à la baisse du nombre de festivaliers. Dans tous les cas, il faut avouer que si Gérardmer est habituellement connu pour son organisation calamiteuse, il semble avoir trouvé cette année un système cohérent, clair et qui fonctionne.
Les priorités de chaque pass ont été revues, chacun bénéficiant d’un avantage selon les salles. Ainsi, le pass festival s’accordait avec l’Espace Lac, le pass week-end correspondait au Casino, les pass séances et journaliers étaient réservés au Paradiso et à la MCL. Le public pouvait ainsi s’organiser de manière logique et se diriger naturellement vers la salle où il avait une priorité. Il faut savoir également que durant les quinze minutes qui précèdent les séances, les priorités sont annulées et les autres files entrent alors à tour de rôle ce qui récompensent les plus patients. Un système ingénieux qui offre plus de clarté même si on est jamais à l’abri d’être recalé à l’entrée.

Du côté des sponsors, c’est de plus en plus maigre ! Les glaces Thiriet se sont fait la malle, ainsi que les bretzels et les journaux distribués l’année dernière. On sent que le festival peine à tenir debout tant le budget s’amoindrit d’année en année…

2012 a bien eu lieu et malgré les incertitudes, cette édition a été des plus satisfaisantes. Pas de claque au niveau de la sélection officielle, mais on peut saluer l’audace de vouloir présenter des films inédits en France. De la même manière, les invités de cette année sont bien moins impressionnants que les précédents… mais on sent que le festival s’essouffle à ce niveau. On espère néanmoins que la fin du monde n’aura pas raison du festival international du film fantastique et qu’une 20ème édition aura bel et bien lieu. Gérardmer a au moins le mérite d’exister pour son cadre unique et cette impression de s’exiler pour assister à un tel événement.

On entend par-ci par-là que la prochaine édition se prépare déjà. On y croit !

En attendant 2013, voici un petit rappel du palmarès !

La Maison des Ombres se permet de grignoter toutes les places… on l’a malheureusement manqué…

 

GRAND PRIX : BABYCALL de Pål SLETAUNE (Norvège)
PRIX DU JURY : BEAST de Christoffer BOE (Danemark) et LA MAISON DES OMBRES de Nick MURPHY (Royaume-‐Uni)
PRIX DU PUBLIC : EVA de Kike MAÍLLO (Espagne & France)
PRIX DE LA CRITIQUE : BABYCALL de Pål SLETAUNE (Norvège)
PRIX DU JURY JEUNES DE LA REGION LORRAINE : LA MAISON DES OMBRES de Nick MURPHY (Royaume-‐Uni)
PRIX DU JURY SYFY : LA MAISON DES OMBRES de Nick MURPHY (Royaume-­Uni)
GRAND PRIX DU COURT-­‐MÉTRAGE : LE CRI de Raphaël MATHIÉ (France)

 

Tags : fantastiquefestivalGérardmerGérardmer 2012
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