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Cinéma

[Reportage] En direct de l’étrange festival #11 : cérémonie de clôture

Mes aïeux nous y sommes ! Après 10 jours d’une intensité rare, après un samedi absolument ditirambique, l’heure est à la dernière journée de festival, et la cérémonie de clôture. Snif, snif, heureusement, ce n’est qu’un au revoir !

A peine remis des émotions de la veille, il faut déjà y retourner ! Quelle malheur, n’est-il pas ? :D Surtout quand il s’agit de commencer la journée par un film de George Romero ! Et attention, pas un de ses fameux films de zombies qui lui ont valu sa  réputation, une œuvre moins connue, sans zombie mais toujours personnelle, qui permet de voir le réalisateur sous un autre angle.

Knightriders (c’est le film de Romero, hein, pas la série avec The Hoff !!!) nous raconte l’histoire d’une communauté qui préfère vivre selon ses codes et ses valeurs, directement issue de la chevalerie. Le groupe, mené par un Ed Harris aux yeux très bleus, s’inspire ainsi de la légende de Camelot et organise des joutes chevaleresques… à moto ! La tentation de l’argent et de la gloire viendra semer la discorde dans le groupe.

Connu pour sa célèbre trilogie sur les morts-vivants, Romero est rarement évoqué pour ses qualités de réalisateur. Pour autant, ce qui frappe avec cette œuvre, son film le plus singulier avec Martin, c’est justement la qualité de sa  réalisation. Les nombreuses scènes à moto sont d’une fluidité étonnante, parfaitement lisible, y compris quand les joutes médiévales tournent au vinaigre et que les carcasses de deux roues s’amoncellent sur la piste. Film très agréable, Knightriders questionne les valeurs de l’homme, son adhésion à des principes, quelles sont les raisons réelles qui nous poussent à s’inscrire dans telle ou telle communauté, posant en filigrane la question de la conscience, de la sincérité, et prouvant que zombie ou non, Romero aime par dessus tout analyser les sociétés, les groupes, les effets de masse en s’intéressant ici à un groupe qui choisit délibérément de vivre en marge de la société, sans qu’à aucun moment il ne porte de jugement péjoratif sur leur mode de vie. On ressent au contraire, et la tournure du film le démontre, une réelle affection pour ce groupe et chacun de ses personnages.

Passé ce très bon démarrage, l’heure était à la culture cinématographique avec la projection du film Le fantôme de l’opéra, projeté dans le cadre de la séance « Retour de flamme ». Et attention, pas n’importe quel Fantôme de l’opéra, mais bel et bien l’original de 1923, dans une version restaurée et pour certaines parts colorisées ! Ce travail est le fruit d’un long travail lié également à l’histoire du film, histoire qui nous a été merveilleusement expliquée par Serge Bromberg, de Lobster Films. Un classique du cinéma à découvrir si ce n’est déjà fait, accompagné d’une superbe bande musicale !

Mais le moment fort de la soirée, le plus attendu, restait indiscutablement la cérémonie de clôture ! Une cérémonie qui a vu traditionnellement les remerciements faits à l’ensemble des équipes du Forum des Images et de l’Etrange festival. Nous en reparlerons, mais la remarquable organisation de l’événement est, comme chaque année, à souligner.

La cérémonie s’est poursuivie avec l’annonce du palmarès, que nous évoquerons en détail dans le bilan. Sachez néanmoins que c’est Headhunters, le film d’ouverture qui a remporté le prix Nouveau Genre et le Prix du Public. Une petite surprise, tant le nom d’Insensibles semblait revenir sur toutes les lèvres ces derniers jours.

Pour cette clôture, l’équipe du festival avait dégotté une exclusivité très sympathique avec la nouvelle version de Dredd ! Fun, bourrin, bien fait, le film se veut un bon divertissement sans prétention qui permet au spectateur de passer un bon moment sans se prendre la tête. De l’action sans complexe, un film qui ne cherche pas autre chose qu’à divertir, une première mondiale, que demander de plus pour une séance de clôture ? Un bon film de fin de festival, d’autant plus qu’il ne sortira peut être pas en salle (un direct to DVD est évoqué). Une occasion de voir le film sur grand écran donc, idéal pour décompresser. En tout cas, sans être révolutionnaire, nous on a trouvé ça sympa, et Audrey vous en parle ici !

Puis, la lumière revient déjà, et le film est terminer. Je regarde mon voisin… Et j’ai envie de DORMIR !!! C’était la dernière séance, ce festival fut intense, passionnant, et la fatigue est au rendez-vous. Derniers regards sur le forum des images, et lentement les  Halles se vident de leurs étranges spectateurs, qui se sont déjà donné  rendez-vous l’an prochain !

A bientôt pour l’article bilan de cette 18e édition de l’Étrange festival de Paris !

Tags : Etrange FestivalÉtrange Festival 2012L'étrange festival
Jérémie

Gentle Geek Jérémie

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