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Chaque année nous apporte son lot de surprises. Mais chaque année nous apporte aussi son Call of Duty, et avec ceci, les éternels débats sur la qualité du jeu, son intérêt, son apport (oupa) au monde vidéoludique, et surtout, ces grosses enflures de campouzes. Mais trêve de ragerie. Ce CoD, que vaut-il ?

Vous connaissez la formule : chaque année voit se succéder deux équipes sur la série. Treyarch (connu pour son Black Ops, conspué pour son World at War) et Infinity Ward (responsables du changement d’environnement avec Modern Warfare). Cette année, c’était au tour de Treyarch de revenir, et ce au moyen de Black Ops II. Annoncé à grands renforts de bandes-annonces spectaculaires (comme d’hab) et situé dans un futur proche (c’est la mode, non ?), que penser de la suite d’un opus qui avait divisé les fans à sa sortie ? Eh bien, par exemple qu’il ne faut pas juger un CoD à sa jaquette

En réponse aux polémiques de The Hobbit ou de Expendables 2, TREYARCH assure qu’aucun animal n’a été blessé pendant le développement de son jeu.

 

Votre serviteur vous l’avoue, s’il a acheté Black Ops II, c’est avant tout pour se fendre la rate sur des parties du mode Zombie avec des camarades nécrophiles. Mais, ne pouvant prétendre ignorer ma conscience (ni ma rédac-chef), il me fallait bien entendu tâter de la campagne. « Et c’est parti pour six heures ‘reloues’ ! ». Oui, mais en fait non.
Si l’année dernière, Modern Warfare 3 avait laissé un arrière-goût de repos sur lauriers, BO2 transpire l’amour que lui ont porté ses développeurs, que l’on ressent notamment grâce à plusieurs nouveautés qui apportent une fraicheur aujourd’hui indispensable à la série.

Bon, le pitch est certes très callofien [tu le sens mon néologisme orthographique] : un méchant terroriste veut ficher la pagaille dans le monde (oh le galopin), et une petite équipe de gentils américains essaye de l’en empêcher. Si cette ligne prête à rire, le travail de broderie qui l’entoure, lui, donne un intérêt indéniable à cette campagne, intérêt que l’on n’attendait pas du tout d’un Call of Duty. Le bad guy n’est pas forcément un pourri fini, les relations entre les différents protagonistes sont bien plus développées que d’ordinaire, et apportent ainsi au scénario une dimension cinématographique qu’explique certainement la présence de David S. Goyer à l’écriture.
Mais plus encore que l’histoire, c’est la manière de la proposer au joueur qui innove vraiment : pour la première fois dans un CoD, votre avancée pourra connaître des bifurcations. Qu’il s’agisse de missions facultatives influant sur la suite des évènements, de missions potentiellement échouables, ou de choix à faire, ces virages parfois plus subtils qu’on peut le penser vous donneront accès à l’une des six fins différentes du jeu !

Welcome to the future !

 

Quid du gameplay ?
Well… C’est du CoD, quoi. On court, on tire, on re-court, on s’accroupit, on re-tire, on change d’arme, on court, on cut sans le couloir, on meurt, on reprend au point de contrôle, on rage, on tire, etc. Evidemment, les lovers loveront, et les haters hateront. Il n’en reste pas moins que le feeling est excellent, encore meilleur qu’auparavant, ce notamment grâce à un bruitage et un comportement des armes amélioré.
La mise en scène est toujours aussi bien gérée, et l’idée de nous faire jongler entre les années 80 et 2025 nous permet de ne pas nous lasser : en effet, les gadgets ne sont pas les mêmes, les armes non plus, même le HUD diffère du tout au tout, donnant aux missions « passées » un certain look old school plutôt sympathique.

De plus, un nouveau type de mission fait son apparition : vous mettant dans la peau du tacticien, vous devez, en vue aérienne, gérer des commandos et/ou des drones (terrestres aussi bien qu’aériens) pour défendre, attaquer ou escorter un objectif. Vous pouvez à tout moment incarner l’un des protagonistes directement, pour donner un petit coup de pouce à la progression de l’équipe. Facultatives, ces missions apparaissent en parallèle de la progression principales et ne sont disponibles que pendant quelques temps. Les faire, et les réussir (vous ne disposez que d’un nombre d’essais limités pour chacune d’entre elles), c’est vous assurer une meilleure progression par la suite.
Voilà une idée qui surprend de prime abord, mais qui sait redonner un peu d’intérêt à une campagne finalement pas si banale que cela.

Ce n’est pas magnifique, mais ça ne passe pas mal pour autant.

 

Graphiquement, on retrouve le moteur habituel. Alors, oui, on en sent souvent les faiblesses. Néanmoins, il a subi un lifting qui ne rend pas le tout désagréable à l’oeil, loin s’en faut. La modélisation des visages est plutôt réussie, et le soin apporté à l’ensemble fait que l’on n’est pas choqué par l’utilisation de ce moteur pourtant vieillissant.
Sur le plan sonore, les armes sont particulièrement convaincantes. La musique, elle, est fidèle à du CoD. Ce qui veut dire que c’est efficace, sans pour autant envoyer du pâté ouzbek par boîtes de douze.

Une longue excursion sur le multijoueur  (puisque c’est la principale raison de l’achat d’un CoD) permet de voir que là aussi, on en a pour notre argent.
Alors, certes, c’est un multi de CoD comme on a l’habitude d’en voir. Simplement, quelques modifications apportées çà et là (système de « poids » limitant la capacité d’équipement, apparition de jokers permettant des rajouts d’atouts ou de bonus, etc) apportent un peu de fraicheur à un ensemble somme toute agréable. Les maps sont généralement bien pensées, et même si ces enc***s de campeurs de m**de arriveront à toujours vous gâcher le plaisir de certaines parties, vous pourrez toujours vous étriper/exploser/trouer/atomiser votre prochain dans la joie et la bonne humeur sur la partie suivante !

Votre vie sociale ? Vous pouvez l’oublier.

 

Enfin, le mode Zombie, véritable fer de lance des opus signés Treyarch, apporte lui aussi son nombre de nouveautés !
A commencer par le mode TranZit : vous commencez sur l’une des maps du Zombie mode, où vous attend un bus conduit par un robot un peu flippant afin de vous faire faire le tour de tous les autres tableaux du jeu ! L’expérience en est modifiée, amplifiée, même (défendre votre bus alors qu’il vous emmène à la prochaine zone pourra parfois vous crisper quelque peu). Le positionnement des objets est bien évidemment différent dans ce mode, puisque la totalité des maps est utilisée en une seule partie.

Ensuite, le mode Lutte, qui vous permet d’affronter une autre équipe au milieu des zombies. Nous n’avons pas encore testé ce mode (nous implorons d’ailleurs ton pardon, ô lecteur)…
Bien entendu, ils vous sera possible de jouer séparément chaque map en mode survie. Mais aucune map n’a su nous redonner le feeling de cartes comme Riese sur le premier Black Ops
Sachez par ailleurs que deux « niveaux » de difficulté vous sont proposés : facile (pas testé, on est des vrais, des bons, des badass, chez GentleGeek), et original (qui revient, de par le fait, à la jouabilité du mode zombie original).
Vous retrouverez évidemment tous les easter eggs auxquels nous ont habitués les petits gars de Treyarch, afin de découvrir l’histoire des protagonistes du mode…!

Les nouveautés arrivent à pimenter le multijoueur. Pas autant que la spéciale chili de chez Marghareti, le pizzaïolo du bas de la rue Michelet (mais si, juste avant le boulevard, là…), mais on aime !

 

Pour terminer, disons les choses simplement : très bonne surprise que ce Black Ops II !
Treyarch a habilement mené sa barque, nous proposant un opus fidèle à une série qui commençait pourtant à trainer des pieds, mais en y incorporant un lot de nouveautés et de possibilités encore jamais vues dans un Call of Duty. Donc, non, BO2 n’est pas une révolution vidéoludique. Loin s’en faut. Il n’en reste pas moins une révolution pour la « saga », très bien maitrisé, et qui vous fait la promesse (tenue) de vous embarquer pour de nombreuses heures sur ses différents modes de jeu.
Malgré les quelques faiblesses qui gangrènent encore le jeu, BO2 se hisse au la main parmi les meilleurs opus de la licence. Nul doute que vous en aurez pour votre argent.

Apportons néanmoins une critique finale : le jeu coûte en moyenne 70€. Plusieurs packs de maps arriveront dans le futur à environ 15€ pièce. Un Season Pass (c’est à la mode, semble-t-il) est disponible à 40€. Tu la sens, lecteur, la trayeuse de Bobby Kotick ?

Screenshots via GamesRadar

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