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Excellente surprise de l’année 2011/2012, Once Upon A Time avait bien entendu été renouvelée, vu son succès. Elle n’était cependant pas exempte de défauts, entre la mièvrerie de certains personnages et un rythme parfois un peu bancal, et il semblerait que la seconde saison confirme cette impression.

Attention : si cette critique ne spoile pas la seconde saison, elle part cependant du principe qu’avant de vous intéresser à la saison 2, chers lecteurs, vous avez vu la première…

Mulan et Aurore

A la fin de la première saison, nous avions laissé Storybrooke face à un changement de taille, puisque la magie avait fait un retour fracassant, rendant du même coup leurs souvenirs aux habitants, et leurs pouvoirs aux grands méchants, Régina (Lana Parrilla) et Rumpelstiltskin (Robert Carlyle). Et comme ils étaient déjà délicieusement dangereux sans… Le suspense était à son comble.

Les deux premiers épisodes de la seconde saison enchaînent sans temps mort sur ce cliffhanger haletant, et sont plutôt réussis : action, tension, révélation, émotion, le rythme est soutenu et le petit cœur du spectateur est mis à bien rude épreuve. A peu près autant que celui des habitants de Storybrooke, qui doivent s’ajuster à cette nouvelle vie.
La première moitié de la saison fonctionne donc plutôt bien : entre le retour de la magie et la fin du premier épisode, le décor planté permet d’approfondir les personnages, leurs relations complexes (enfin complexes… On s’comprend), leurs passés, bref, de continuer dans la lancée de la première saison, avec suffisamment de nouveaux éléments et de nouvelles questions pour n’avoir pas l’impression d’une simple répétition.

Le retour de la magie, s’il semblait bien surprenant et risqué de prime abord [quote_right]Le retour de la magie, s’il semblait bien surprenant et risqué de prime abord s’avère donc assez réussi[/quote_right](car résoudre une grosse partie du pitch de départ d’une série dès la première saison, c’était un peu fou-fou, quand même), s’avère donc assez réussi. De plus, les personnages y gagnent au passage : ils ont désormais recouvré la mémoire, certes, mais ils n’ont pas oublié pour autant leurs vies à Storybrooke. Le résultat est plutôt intéressant, même si pour certains, hélas, ça ne change rien : Le Prince Charmant était niais dans le pays des contes de fées, il était niais en tant que David… En vertu du théorème du Pouet (« dans une oeuvre de fiction, deux fois plus de pouet, ça fait toujours pouet, enfin, ça fait pouet pouet »), il est donc toujours aussi inutile.
Du côté de la Forêt Enchantée, c’est du même ordre que lors de la première saison : les personnages de contes interviennent dans les contes les uns des autres, c’est l’ingérence totale. Et c’est cool. Bon, les incrustations sur fond vert n’ont guère évolué depuis la première saison, c’est dommage, mais ça reste regardable.

Oui je suis beau et j'ai du poil au torse.
Oui je suis beau et j’ai du poil au torse.

 

Quant aux nouveaux personnages introduits lors de cette première moitié, si vous avez survécu à Mary-Margaret et aux coiffures de la Méchante Reine dans la saison précédente, vous survivrez sans problème à Aurore (qui a priori n’a pas réveillé la totalité de son cerveau) et à l’improbable chevelure de Mulan.
Rassurez-vous, des mâles sexy feront aussi leur apparition, de façon prometteuse, du moins au début.

La première moitié de la saison est donc plutôt agréable. On n’échappe pas à quelques mièvreries, ni à un motif un peu récurrent (indice : Rumpel cherche son fils. Regina tente de récupérer le sien. Mary-Margaret et David tentent de construire une relation avec Emma. Vous le sentez, le motif ? Vous le sentez bien ?), mais ça fonctionne quand même, les « méchants » sont toujours aussi délicieux, Ruby toujours aussi sexy, l’envie de comprendre les liens (et les manipulations) qui unissent tout ce beau monde est toujours là.

Et puis arrive le milieu de saison. Et là, c’est le drame : tout le monde se met à faire n’importe quoi. Enfin, au début, c’est pas tout-à-fait n’importe quoi, c’est surtout du rien : on dirait que les épisodes ont du mal à faire plusieurs choses en même temps, et, alors que l’action se focalise sur une partie de l’histoire, on a des espèces de BOMBES [quote_left]Et puis arrive le milieu de saison. Et là, c’est le drame.[/quote_left] qui attendent, détendues du bulbe, pendant deux épisodes, ou plus. La série procrastine, c’est assez fameux, et parvient presque à déconstruire ce qu’elle avait mis en place auparavant.

Mary-Margaret perd subitement la matière grise qu’elle avait récupérée en recouvrant la mémoire (la famille royale est donc bien partie, avec Emma, qui n’est pas la plus futée des jeunes femmes, et David, qui est presque le plus niais des hommes), Régina passe du stade « je suis légèrement sociopathe, mais je me soigne » à « je suis complètement débile et n’ai plus aucune cohérence », Gold oscille entre mièvrerie rose et machiavélisme sauvage. Le tout, bien sûr, sans aucune raison valable, ou presque : ça traîne beaucoup trop en longueur pour que la cohérence survive.

Pas contents ! Pas contents !
Pas contents ! Pas contents !

 

Les sommets sont atteints avec l’épisode 18, qui frise le ridicule. Ou qui l’embrasse totalement, selon votre degré de tolérance…
Si on ajoute des rebondissements un poil téléphonés, on obtient, au final, une potion qui n’est plus vraiment magique.

Heureusement, le final redresse un peu la barre, mais si il y a de bonnes idées, la série a tellement perdu de temps à brasser du vent précédemment, qu’elles ne se réalisent pas complètement : on a du mal à y croire et à se laisser emporter, et on est presque soulagés de voir la saison s’achever, en espérant que la troisième se reprenne. La couleur sombre donnée au conte qui sous-tend les derniers épisodes est intéressante, et l’univers qu’elle nous annonce aussi, mais l’effet est gâché par un méchant sorti du chapeau, et par des péripéties manquant un peu de sel et cruellement d’émotion.

Que retenir de cette deuxième saison ? Et bien malgré une première moitié entraînante, malgré l’accent de Robert Carlyle et le jeu de Lana Parrilla, malgré toute l’affection que l’on peut porter aux différents personnages, on est en droit d’être un peu déçus.
Déçus par cette seconde moitié de saison qui part un peu partout et qui au final ne fait rien correctement, déçus par ces personnages qui se tournent autour et qui font du rien en tentant vainement de nous faire croire qu’ils sont actifs, déçus par ces rebondissements téléphonés et ces révélations parachutées sur la fin.
Vu le season finale cependant, tous les espoirs restent permis… Sinon, on pourra toujours se consoler avec le spin-off prévu aux Pays des Merveilles : Once Upon A Time In Wonderland.

On retiendra aussi la coupe de cheveux de Mulan.
On retiendra aussi la coupe de cheveux de Mulan.

 

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Aurigabi

Gentle Geek Aurigabi

Fille de Mary Poppins et Xena la Guerrière, aime se promener dans les bois pluvieux. Avec une console. Ou un comics. Avant que les cylons n’arrivent…

2 commentaires

  1. Après une saison 1 magique, la saison 2 a été une vraie torture !
    Tous les méchants(Regina,Gold,Cora,Hook) ont été ridiculisés, des persos que je voulais revoir(le géant ou Pinocchio) ont été massacrés, de nouveaux ennemis vraiment pathétiques, des effets spéciaux pire que la saison 1, une ville où les habitants sont inexistants à part les héros et ceux-ci ayant des personnalités changeantes au gré du scénario insipide.
    Tous ses éléments ont été une déception, je ne suis pas vraiment impatient de voir Peter Pan ou Alice…

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