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Le 24 mars dernier sortait le second épisode de Life Is Strange, le jeu de Dontnod narrant les aventures temporelles de Max, une jeune adulte plongée dans les mystères de sa ville natale, alors qu’elle y retourne après cinq ans d’absence.
Il n’est pas question ici de faire un test détaillé du chapitre, ce qui ferait un peu doublon avec notre précédente critique, mais plutôt de livrer quelques impressions : le jeu continue-t-il sur les promesses du premier épisode ?

L’épisode commence comme son prédécesseur : on est plongé dans le quotidien de Max, et c’est au travers d’une tâche triviale (aller prendre une douche dans le dortoir…. C’tellement excitant !) que l’on est replongé dans le petit monde d’Arcadia Bay.

Evidemment, les choses ne sont pas si simples, et prendre une douche va s’avérer bien plus palpitant que prévu. Dans la même veine que le premier épisode, chaque dialogue, chaque opportunité de fouiner va en révéler un peu plus sur les protagonistes, ces derniers n’étant jamais vraiment ce qu’ils paraissent être, bien sûr.

C'est joli, l'automne.
C’est joli, l’automne.

 

Si le début du jeu permettait de découvrir les pouvoirs de Max et de placer le décor, cette fois on entre un peu dans le feu de l’action, ou plutôt, le cœur : le rythme est toujours lent, le temps n’a pas vraiment d’importance, et le jeu autorise le joueur à flâner autant qu’il le veut, à écouter de la musique, à jouer de la guitare, ou à jeter au vent des phrases vaguement philosophiques en s’asseyant dans une décharge. Mais bien que le rythme reste plutôt contemplatif (on est dans un jeu indé à base de musique folk-rock automnale, ne l’oublions pas), on commence déjà à rencontrer les conséquences de nos précédents choix.

So long, and thanks for all the fish. (comment, ça, pas le bon cétacé ?)
So long, and thanks for all the fish. (comment, ça, pas le bon cétacé ?)

 

Pour l’instant, rien de trop violent, mais le joueur comprend assez vite qu’on ne pourra vraiment pas tout avoir : ce sera ou le beurre, ou l’argent du beurre, ou la crémière, mais pas les trois en même temps.
Du coup, il devient crucial de bien observer son environnement, les personnages, et d’en déduire le plus justement possible ce qui se cache derrière : les « mauvaises » décisions ne sont jamais oubliées, et soyez-sûr qu’elles reviendront vous mordiller les mollets au moment le moins opportun.
Les relations entre les personnages s’étoffent également, rendant les choix parfois plus compliqués que dans le premier chapitre : dans ce dernier, on ne connaissait encore personne, on ne faisait que soupçonner. Là, le joueur peut déjà commencer à s’attacher vraiment à certains protagonistes, lançant un subtil jeu d’équilibriste entre la chèvre, le chou et le loup.

C'est so romantique les décharges
C’est so romantique les décharges

 

De plus, le pouvoir de Max va se révéler plus problématique que prévu, rendant la progression dans le jeu encore plus délicate, encore moins sûre. Et renforçant d’autant l’impact émotionnel du jeu.

Ce second épisode continue donc sur la lancée du premier : l’atmosphère automnale propice au mystère et à la nostalgie, des personnages au quotidien banal, mais pourtant parfois tragique, assumer ses choix, résoudre quelques petites énigmes en se servant du voyage dans le temps…
Il continue également dans la lancée du précédent sur les potentiels défauts : les monologues de Max continuent de flirter dangereusement avec la philosophie de comptoir, et on est toujours dans une histoire de jeunes adultes, avec le drama-teen que cela peut entraîner.
Enfin, le personnage de Warren, et la façon dont on peut gérer notre relation avec lui, semble assez simpliste, et si la suite est du même tonneau, une partie des joueurs risque d’être un peu frustrée.

Owoui, parlons aux souches
Owoui, parlons aux souches

 

Enfin, si les dialogues sont toujours à peu près bien joués, la synchronisation labiale laisse toujours autant à désirer. Et on ne peut toujours pas passer les dialogues et les cinématiques, ce qui est franchement pénible quand vous refaites le chapitre pour la énième fois.

Les joueurs qui ont accroché à Life Is Strange le mois dernier ne seront pas déçus par ce nouvel épisode. Les défauts « potentiels » sont toujours là, mais sans pour l’instant gâcher l’ensemble, et on attaque les choses sérieuses, avec du drame, de l’émotion, du mystère… Et la promesse d’un jeu où tous nos choix auront de réelles conséquences.

Tags : chloéDontnodLife Is StrangeMaxPCPS3PS4Square EnixSubtextxbox 360XboX One
Aurigabi

Gentle Geek Aurigabi

Fille de Mary Poppins et Xena la Guerrière, aime se promener dans les bois pluvieux. Avec une console. Ou un comics. Avant que les cylons n’arrivent…

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