close

Culture

Jeux vidéo

[Test PSVR] Robinson : The Journey

Malgré un line-up plutôt fourni à son lancement, le PlayStation VR manque tout de même de quelques vrais gros jeux bien sentis pour justifier d’une expérience complète. Avec Robinson : The Journey, Crytek espère s’imposer comme un studio qui propose des expériences AAA en réalité virtuelle. Pari réussi ? Notre Verdict…

Robin est un jeune garçon qui semble être le seul survivant du crash du vaisseau spatial Esmeralda sur la planète Tyson III. Cette dernière, peuplée de dinosaures, ne s’avère pas particulièrement amicale. Mais Robin, accompagné d’un robot volant HIGS et d’un bébé T-Rex nommé Laika, est parvenu à construire tout le nécessaire à sa survie, dans l’espoir de voir un jour ses messages de détresse entendus. En attendant, il explore la planète et rencontre ses habitants pas toujours accueillants.

Robinson: The Journey_20161113144541

Puzzles et escalade

Si Robinson : The Journey est l’un des premiers jeux d’aventure à réellement mettre la réalité virtuelle au premier plan, il ne faut cependant pas s’attendre à un déluge d’action qui pousse très loin l’immersion. Le jeu se résume principalement à escalader des parois diverses, à mener l’enquête et à résoudre différents puzzles qui permettent à Robin d’atteindre différents objectifs, au fur et à mesure que l’histoire avance. Guidé par son unité HIGS, le jeune garçon s’enfonce de plus en plus dans une jungle préhistorique, qui mèle moment de contemplation et (petites) périodes de tension.

robinson-1

Si l’on sursaute de temps à autre, l’expérience reste donc plutôt zen, et l’immersion aussi bien visuelle que sonore s’avère plutôt réussie. Pour autant, on reste sur le PlayStation VR, et on est donc loin d’avoir un rendu photoréaliste : malgré le filtre flou appliqué sur quasiment tous les jeux qui tournent sur PSVR, on est parfois confronté à un aliasing qui nous fait quelque peu sortir de notre bulle d’immersion.

Des choix de gameplay particuliers

Mais au-delà des graphismes qui font ce qu’ils peuvent compte tenu de la plateforme, c’est surtout du côté de la jouabilité qu’il y a une remise en question à faire concernant les choix de Crytek. Les développeurs, désireux que les joueurs puissent passer un temps plus long que la moyenne avec le casque sur la tête, ont cherché à le rendre le moins « vomitif » possible. On joue donc à Robinson assit et avec la manette Dualshock 4 et non par les PS Move, alors que le personnage que l’on incarne dispose dans sa main d’un objet qui ressemble à s’y méprendre à un PS Move, justement.

robinson-3

Le fait est que, sans manette, impossible de se mouvoir dans un environnement en FPS : la démarche est donc cohérente. Le problème c’est qu’on se retrouve assez perturbé par le fait de pouvoir avancer sans bouger de son siège. Pire encore : c’est le fait de pouvoir à la fois bouger la tête et utiliser les sticks analogiques pour tourner qui s’avère franchement perturbant. Surtout que si la manette permet de s’orienter, elle le fait de façon saccadée : une pression sur le stick fait tourner le personnage de quelques degrés seulement dans la direction choisi. Si certains paramètres peuvent se régler à loisir, la configuration de base s’avère assez difficile à comprendre, d’autant plus qu’à cela s’ajoute certains bugs gênants – notamment dans les phases d’escalades, où les mains ont parfois du mal à se placer.

Robinson essuie les plâtres

Loin d’être mauvais, le titre de Crytek essuie, avec ses ambitions de jeu AAA en VR, les plâtres d’une technologie qui n’en est encore qu’à ses débuts. Si on peut saluer le fait que le PSVR se dote rapidement d’un tel titre, on se rend vite compte que celui-ci cristallise les enjeux et les réflexions que l’on peut avoir autour de la réalité virtuelle. Quel type de jeu est réellement adapté à un usage « long » du casque ? Quelle jouabilité est la meilleure pour ne pas ressentir le motion sickness ? Autant de questions que Robinson pousse à se poser. Les questions graphiques sont quant à elle en grande partie balayées par l’usage d’une PS4 PRo.

laika

Mais l’un des points qui fâche le plus est sans doute celui de la durée de vie : comptez entre 5 et 6h pour terminer l’aventure, et jusqu’à 10 si vous recherchez tous les secrets, lieux et créatures à répertorier dans votre HIGS, dans l’optique de créer une encyclopédie de Tyson III. L’ensemble tourne autour d’un mini-jeu qui utilise le scanner du héros, et qui, à la longue, finit par lasser un brin.

Quand on sait que le jeu est commercialisé plus de 50 euros pour sa sortie, il y a de quoi se retrouver légèrement désappointé face au résultat final. Pas mauvais, Robinson : The Journey n’est pas non plus un killer game qui justifie l’achat d’un PlayStation VR. A moins d’être un fan ultra hardcore de Jurassic Park et d’être imperméable au motion sickness, mieux vaut attendre une baisse de prix (et une éventuelle mise à jour ?) avant de passer à la caisse.

En savoir plus
Jeux vidéo

[Test PS4] Call of Duty : Infinite Warfare

Activision nous gratifie d’un nouvel opus annuel de Call of Duty, qui quitte cette fois-ci la terre pour une guerre spatiale. La célèbre franchise de FPS cherche à se réinventer vers l’Infini et au-delà, et si le gameplay y gagne, on reste tout de même dans les fondamentaux.

Après la guerre à base de robots et d’humains augmentés, Call of Duty : Infinite Warfare s’attaque désormais à la guerre spatiale. C’est par le biais de la campagne solo que tout commence : après une introduction musclée où l’on découvre l’antagoniste de l’épisode, Salen Koch (interprété par Kit Harington), amiral à la tête du Front de Défense des Colonies (FDC, pour SetDef), un groupe terroriste.

Call of Duty®: Infinite Warfare_20161108113256

Car dans le monde d’Infinite Warfare, l’Homme a colonisé le système solaire et l’Agence Spatiale des Nations Unies (ASNU) veille. Mais certains, comme le SetDef, aimeraient bien prendre leur indépendance, et décident donc d’attaquer la Terre. le lieutenant Reyes et son équipière, le lieutenant Salter, font partie des militaires qui parviennent à s’enfuir vers l’Espace, où la bataille continue de faire rage. La guerre, elle, se constitue d’une suite de missions dans lesquelles le joueur, alias Nick Reyes, devrait mener ses troupes contre un SetDef sans pitié.

Une campagne sans temps mort

Contrairement à Black Ops III, développé par Treyarch et sorti l’année dernière, ce nouvel opus que l’on doit cette fois à Infinity Ward ne permet pas de choisir le sexe de son personnage, ou bien de le personnaliser physiquement. Si l’introduction du jeu propose de jouer un autre personnage, c’est à travers les yeux de Reyes, devenu capitaine du destroyer spatial Retribution, que l’on vit l’aventure.

Call of Duty®: Infinite Warfare_20161108114207

Cette dernière s’avère très immersive, sans temps mort, et sans temps de chargement, ce qui assure une fluidité des plus efficaces. Si, arrivé à un stade du jeu, le joueur peut choisir l’ordre dans lequel il effectue certaines missions, on n’a jamais l’impression de quitter l’action. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’outre les graphismes très réussis et le level design intelligent, l’ambiance du Retribution a été très travaillée : chaque soldat a un nom et une attitude, et un grand nombre sont capables d’interagir avec le joueur.

Bref, la campagne d’Infinite Warfare s’avère plutôt satisfaisante : comptez environ 10h en mode normal pour en venir à bout, ce qui est dans la moyenne de ce que ce type de jeux propose.

Un gameplay sans gravité

Du côté du gameplay à proprement parlé, on note l’arrivée de nouveautés liées au contexte du jeu : des combats spatiaux à bord de vaisseaux, les SCAR, ainsi que des combats en mode FPS qui se déroule eux aussi dans l’Espace, mais en apesanteur.

Call of Duty®: Infinite Warfare_20161108114115

Passons les incohérences scientifiques et techniques – le jeu n’est clairement pas réaliste, c’est de la science-fiction – pour se focaliser sur l’efficacité de ces nouveautés. Elles s’accompagnent de nouvelles mécaniques de jeux. En mode FPS, on trouve notamment des grenades Zero-G qui permettent de mettre les ennemis en lévitation pour les abattre en l’air, des grenades qui vont se coller aux ennemis, ou encore un grappin très  utile en apesanteur.

Des éléments que l’on retrouve autant en solo qu’en multijoueur, et qui donnent un petit coup de neuf à des mécaniques de jeu qui sont, en dehors de ça, bien usées. Et si c’est nouveau dans un Call of Duty, ça ne l’est pas nécessairement ailleurs : le jeu s’inspire très largement d’éléments déjà présents dans d’autres titres, comme Mass Effect (la carte spatiale est presque un hommage à ce stade) ou n’importe quel jeu où il est question de piloter un vaisseau spatial. Mais l’important, c’est que la sauce prend bien et que le tout s’avère bien agréable à jouer.

Call of Duty®: Infinite Warfare_20161110001931

Un multi sans surprise

Du côté du multijoueur, hormis quelques nouvelles mécaniques de gameplay, pas grand-chose de neuf. On trouve tout de même un système de personnalisation, nommé RIG, qui permet d’optimiser son personnage pour le rendre plus efficace sur certains critères au détriment d’autres. Il faut ainsi choisir, par exemple, entre la vitesse de déplacement et celle de regain de santé, le nombre de munitions à transporter ou encore l’efficacité de l’armure. Bien évidemment, plus on est efficace et plus on gagne de bonus.

Le multi de Call of Duty offre toujours un divertissement efficace et immédiat aux amateurs du genre, mais c’est toujours un peu seul contre tous et à moins d’être véritablement accro, on se lasse tout de même assez rapidement du manque concret de nouveauté dans les modes de jeu. Sur ce point, Infinite Warfare reste bien plan-plan, et ce n’est pas le mode Zombies qui sauve la mise, même si le fun est bel et bien là.

4 saveurs de Call of

A la campagne, au multi et au mode Zombies s’ajoute, pour ceux qui auront opté pour l’édition Legacy, Call of Duty : Modern Warfare Remastered. Un ajout de taille pour l’un des meilleurs opus de la série, et qui le reste encore aujourd’hui, avec une réédition qui vaut le détour. Si vous n’avez eu l’occasion de jouer à Modern Warfare, qui est l’épisode qui fait entrer la série dans « lère moderne », c’est tout à fait l’occasion à saisir.

Call of Duty®: Infinite Warfare_20161109233440

Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’on prend presque autant de plaisir, voire plus, à (re)découvrir cette campagne ainsi que son mode multijoueur – 10 maps classiques sont proposées. Dommage qu’Activision limite cette remasterisation aux acheteurs les plus fortunés d’Infinite Warfare, même s’il est bien possible que l’éditeur se décide de la sortir dans quelques temps en stand alone.

Et après ?

Call of Duty : Infinite Warfare est un jeu pêchu, agréable à jouer, qui offre une satisfaction immédiate. Néanmoins, malgré de belles qualités, le jeu n’offre pas de réelle replay value une fois la campagne terminée, et les modes multijoueurs s’avèrent assez peu innovants et ne captiveront donc, une fois de plus, que les joueurs les plus acharnés. Mais c’est le jeu et on le connait. Par contre, une réelle question se pose quant à la direction scénaristique que pourrait prendre ensuite la franchise, tant on a l’impression que tout a été fait, et que la corde commence à s’user. 

En attendant de le savoir, on a le temps de faire le tour de ce volet…

En savoir plus
Jeux vidéo

Un trailer pour Mass Effect : Andromeda

Le nouveau volet de la franchise Mass Effect s’affiche, à l’occasion du N7 Day. Electronic Arts a en effet choisi ce jour pour sortir la nouvelle bande-annonce du nouveau Bioware, attendu pour le printemps prochain.

C’est en mars prochain que l’on devrait pouvoir incarner Ryder (homme ou femme, selon le choix du joueur) dans le Cluster Helius, au coeur de la galaxie d’Andromède. Si les images de gameplay se font encore rares à l’heure actuelle, le N7 Day a été l’occasion de découvrir un nouveau trailer d’un peu moins de 2 minutes, qui révèle timidement quelques éléments d’intrigue.

Dans le même temps, un leak un peu trop bien daté pour être honnête dévoile les jaquettes des éditions standard et deluxe du jeu. La hype est à son comble !

1478535348-9271-photo 1478535348-7686-photo

En savoir plus
Evenements

Paris Comic Con : la convention qui voudrait faire croire qu’elle existe

Après une première « nouvelle » édition qui ne brillait franchement pas par son contenu, la Paris Comic Con version ReedPop était de retour à la Grande Halle de la Villette les 21, 22 et 23 octobre dernier. J’ai fait l’effort de croire que des leçons avaient été tirées de la « première » édition et je me suis donc rendue sur place le vendredi. Je pense qu’on ne m’y prendra plus.

La Paris Comic Con est la troisième convention organisée par ReedPop à laquelle j’ai pu assister cette année : il y a eu Star Wars Celebration Europe, à Londres au mois de juillet, que j’ai fait sur toute la durée, puis la New York Comic Con en octobre, où j’ai pu me rendre une journée car j’étais sur place pour mes vacances. Trois conventions, trois saveurs, et pas mal de différences.

Si la Star Wars Celebration s’est déroulée sans encombre, j’ai cependant pu goûter à certaines phases d’organisation un peu chaotiques, notamment lors des photoshots avec les acteurs : les tarifs élevés des Mark Hamill et autre Carrie Fisher n’ont pas empêché les fans (dont moi, je l’avoue :)) de faire la queue des heures durant pour repartir avec un cliché forcément culte. A New York, le chaos était un peu plus visible partout : une convention noire de monde même le vendredi (pourtant journée creuse) et des centaines et des centaines de mètres de file d’attente (sous la pluie le samedi) pour ceux qui n’avaient pas décidé de se lever suffisamment tôt. Résultat : des panels, des séances photos et dédicaces payées d’avance dans le vent car le temps de rentrer les sessions étaient terminées.

14633054_10154560647970775_8545827806866040471_n

Bref, malgré d’excellents moments passés à ces conventions, je retiens des défaillances d’organisation et des gens (forcément) pas toujours très contents. Mais disons qu’après 15 ans de conventions en France, en Europe et aux USA dans les pattes, j’ai appris à avoir de la patience et à comprendre que tout n’est pas toujours au top. C’est assurément l’une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de retenter la Paris Comic Con cette année.

Une « seconde » seconde édition

Rappelons tout d’abord qu’il s’agissait non pas de la seconde édition de la PCC (puisque la SEFA en a organisé, en marge de la Japan Expo, des années durant) mais de la seconde édition organisée par ReedPop. Cette année, les organisateurs ont pris la décision d’ouvrir toute la mezzanine de la Grande Halle, pour pouvoir faire entrer plus de monde que l’année précédente, où les lieux, pour des questions d’assurance, ne pouvaient pas accueillir plus de de 10 000 personnes en même temps.

L’initiative était louable. Le problème, c’est que quand on cherche à avoir plus d’espace, il faut plus de contenu à mettre en avant. Or, on ne va pas se mentir, ce n’était absolument pas le cas. Certes, ont pouvait trouver des stands d’associations sur l’un des côtés de la mezzanine, ou encore un vendeur de comics VO tout droit venu du Canada (!!!) de l’autre côté. Mais le reste de l’espace se résumait à des visiteurs assis à même le sol, à moitié endormis ou dépités.

14680494_10154560707740775_7228852792735890496_n

L’essentiel des stands se résumait à des boutiques de Pop, des figurines (comics mais aussi et surtout issues de manga), de la bouffe, quelques éditeurs ayant retenté le coup comme Panini, Delcourt, Glenat ou Bliss, un stand Warner principalement dédié à Batman Arkham VR (le seul stand qui n’a pas désempli de la journée) ou encore un stand Canal+ où l’animateur cherchait à mettre l’ambiance comme il le pouvait. Parce que oui, l’ambiance, je l’ai cherchée et je ne l’ai pas trouvée : arrivée sur place aux environs de 11h30, j’ai eu un choc en découvrant l’espace très aéré et particulièrement calme. Je ne suis pas une partisane des décibels à tout va en convention, mais disons que là, c’était tellement vide d’un point de vue sonore que j’en suis venue à me demander si ça avait réellement commencé.

Planning volage

Il y avait bien des conférences et là-dessus, je dois admettre que celles auxquelles j’ai pu assister étaient de qualité, aussi bien dans les grandes salles que dans les plus petites. Mon seul regret en n’étant pas venue les autres jours, notamment le samedi, aura été de ne pas pouvoir assister à certaines conférences, comme celle de l’excellent Terry Moore. Mais pour cela, il aurait fallu se lever très tôt, car cette dernière ayant lieu à 9h45 alors que les portes ouvraient à 9h30, c’était pas vraiment gagné. Et ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres : décider de faire débuter les conférences aussi vite après l’ouverture tient de l’amateurisme absolu.

D’ailleurs, sur le même thème : le fait d’avoir imprimé le planning tellement tôt qu’il était totalement faux tient là aussi de la blague de débutant. Certes, la convention a essuyé de nombreuses annulations durant les deux semaines avant son ouverture, mais si cela perturbe le programme au point de rendre le planning imprimé totalement ridicule (des conférences totalement annulées parce qu’aucun guest présent, notamment) autant s’abstenir de le distribuer, non ? La bonne blague ayant eu lieu la veille du salon sur Twitter, au moment où le compte officiel de la convention a carrément conseillé d’imprimer la version Web.


On peut ajouter à cela le fait que certains membres du staff ne savaient pas quoi répondre à des questions aussi basiques que « où est telle salle », que devant les grandes salles il y avait le planning d’autres endroits, ou encore que certains intervenants n’avaient même pas été prévenus du changement d’heure d’une conférence à laquelle ils participaient. Des détails qui peuvent faire rire tellement tout ça a l’air ridicule, mais le vivre n’est pas particulièrement agréable…

La cerise sur le gâteau : l’Artists Alley

Si on pouvait, avec beaucoup de mauvaises fois, mettre pas mal des points précédents sur le compte de la malchance et de cafouillages associés, voici un autre point qui ne peut que mettre tout le monde d’accord sur le fait que ReedPop France se fiche royalement de la figure du monde : l’Artists Alley. Cet espace, censé rassembler tous les artistes de comics présents à la convention, se résumait en tout et pour tout à une dizaine de tables en haut de la mezzanine, avec aucun affichage, aucun habillage. Aucune célébration, en somme, du mot « Comic » que l’on trouve dans « Comic Con ».

Déjà l’année dernière, voir des grands noms du comics comme Amanda Conner relégués à un coin sombre du salon, non loin d’une porte ouverte vers le froid en direction d’un espace fumeur, c’était un crève-coeur. Mais là, voir des Greg Pak, des Terry Moore, des auteurs qui se font si rares en France planqués en hauteur, presque introuvables, assis à des tables qu’on n’oserait même pas refourguer au plus foutraque des fanzineux dans une convention de Province, ça a provoqué en moi un énorme mélange de colère et de tristesse. La plupart des auteurs étaient donc très disponibles pour leurs (rares ?) fans, et la plupart se disaient malgré tout content d’être là puisqu’invités par le salon. Encore heureux, il aurait plus manqué qu’ils aient en plus payé l’avion et leur table pour se retrouver dans cette misère. Quand on sait à quoi ressemble une Artists Alley de convention US, ça a dû leur couper l’envie de revenir à leurs frais.

14729205_10154560352065775_2086159190759585056_n

En parlant de frais, s’il n’y avait pas plus d’auteurs français, pro ou semi-pro, c’est parce que la table était facturée cette année 320 euros. Une somme colossale pour des artistes qui galèrent souvent à vivre de leur travail. Et surtout, une somme énorme pour avoir une table dans un coin sombre du salon, dont peu de gens auront compris qu’il y a des choses à y voir. Désolant, pour ne pas dire purement honteux venant d’un salon qui revendique aussi fièrement – jusque sur des tee-shirt vendus 25€ – le nom de Comic Con !

Le public français, cinquième roue du carrosse

A 17h, soit 2h avant la fermeture du salon, les allées étaient déjà quasiment vides. A 18h, l’animateur de chez Canal+ n’essayait même plus de raviver la flamme. Un petit tour chez un éditeur pour acheter un comics, discussion avec l’une des vendeuses, déjà dégoûtée après une journée de salon : « ils n’ont clairement tiré aucune leçon de l’année dernière. »

Après tout, malgré des retours mitigés, l’édition de l’année dernière avait joué à  guichet fermé. Et malgré les critiques, les gens ayant acheté des billets s’étaient déplacés. Si cette édition 2016 n’étaient pas sold out, elle affichait des allées bien pleines durant les jours du week-end, et de nombreuses familles avaient fait le déplacement. A 21€ le billet pour une journée, tout ça pour faire le tour du salon en 30 minutes, se fier à tort à un planning totalement faux pour les conférences et éventuellement raquer pour des photos ou des dédicaces payantes, il n’y avait pas grand-chose à tirer de cette seconde édition du PCC à la sauce ReedPop.

14650691_10154560707725775_3512315167013221444_n

C’est d’autant plus désolant quand on connait le travail de cette entreprise ailleurs dans le monde, où chaque billet acheté permet notamment d’avoir un joli pass à mettre autour du cou, où de nombreux partenaires offrent des activités et goodies gratuits (Comme Lego, Marvel, Netflix, pour ne citer qu’eux), où les auteurs et célébrités sont véritablement valorisés, et j’en passe.

On a vraiment le sentiment que le public français est considéré comme un public de moutons décérébrés, qui ne viendra chercher que le consumérisme et ne s’intéressera pas une seule seconde à l’humain dans une convention… alors que pour des centaines de gens, ce genre de salons est un lieu de retrouvailles, de rencontres, et idéalement d’émotions.

Le pire, c’est que de la passion et du professionnalisme, il y en a dans le PCC. Principalement chez les intervenants, les maîtres de conférence, les traducteurs, les guests liaison, qui sont là parce qu’ils aiment ça, et aucunement parce qu’ils sont payés. Parce que oui, autre vérité du salon : l’immense majorité des intervenants n’ont pas touché un centime pour être présents, pour certains, les trois jours de convention. Pas de défraiement et d’hébergement non plus, évidemment.

Vous allez me dire, « business is business », sachant ça ils n’avaient qu’à pas venir participer. Certes, mais imaginez ce qu’aurait été ce salon sans ces gens passionnés et pro malgré les circonstances ? Personnellement, c’est à peu près les seules personnes à qui j’ai envie de dire merci.

Finissons sur les chiffres de fréquentation annoncés, qui sont de 32 000 visiteurs, soit une hausse de 8% par rapport à l’année dernière selon les organisateurs. A la différence d’autres conventions, la PCC ne peut pas vraiment gonfler ses chiffres vu la taille des lieux, pourtant, ces chiffres sont remis en question officieusement par plusieurs sources proches de l’organisation : trois personnes différents évoquent autour de moi une fréquentation plus basse que celle annoncée, voire même plus basse que celle de l’année dernière.

On peut se demander si cette mascarade est vraiment rentable pour ReedPop, malgré les prix hallucinants des stands et les économies de staff. Le public, lui, devrait également se poser la question. En attendant, la troisième édition aura lieu du 27 au 29 octobre 2017.

En savoir plus
CinémaComics

[Concours] Gagnez des livres Star Wars à l’occasion du Reads Day #StarWarsFeteLeLivre

Star Wars ce sont des films, des jeux vidéo, des goodies… mais également, parmi tant d’autres objets, des livres ! GentleGeek vous propose, en partenariat avec Disney, de gagner l’un des bouquins qui fait partie de notre sélection personnelle à l’occasion du Reads Day.

Du 15 au 30 octobre, la franchise Star Wars fête le livre dans la France entière : de nombreuses animations, sont prévues, parmi lesquelles une séance de dédicace du dessinateur Marco Checchetto chez Pulps Comics Paris le jeudi 20 octobre, une autre de Davide Fabbri au Cultura de la Défense le 21 octobre de 12h à 14h,  ou encore des animations dans les magasins PicWic et les villages JouéClub de France le 22 octobre.

Du côté de GentleGeek, nous nous associons à l’événement en vous présentant une sélection  de 5 bouquins très différents les uns des autres… que vous pouvez gagnez en répondant à deux questions ! 5 gagnants seront en effet tirés au sort pour remporter l’un des livres de notre sélection. La voici !

Vador : Abattu 1/2 et son coffret collector

vador-abattuEdité par Panini Comics, ce comics retrace la quête de Darth Vader pour retrouver Luke Skywalker sur Vroga Vas. Mais le Seigneur Sith va se frotter à des ennuis… il est toujours intéressant de voir l’histoire du côté des méchants. Ce comics de Jason Aaron, Kieron Gillen, Salvador Larroca et Mike Deodato Jr. propose un brillant cross over, et à la lecture de ce premier chapitre, on n’a qu’une envie, c’est lire la suite !
Cerise sur le gâteau, cette édition limitée à 800 exemplaires comporte une couverture réalisée par Mark Brooks ainsi qu’un coffret en carton pouvant accueillir les 7 chapitres de l’histoire, avec en prime une litho exclusive. Un bien bel objet collector !

Le tout est disponible depuis mai dernier, mais devient assez difficile à trouver en raison de son côté collector.

Star Wars : Intégrale Episodes I, II, III

star-wars-integrale-trilogie-2Terry Brooks, R.A Salvatore et Matthew Stover sont trois romanciers bien loin d’être des inconnus, qui ont tous les trois collaboré au développement de la franchise Star Wars en romans. En octobre 2015, Pocket a réédité les trois romans qui racontent l’histoire de la seconde trilogie sortie au cinéma (donc les épisodes 1, 2 et 3) dans une intégrale de plus de 1130 pages. Inutile de dire que ce pavé occupe un bon bout de temps et que même si vous connaissez les films par coeur, vous y trouvez une nouvelle façon d’aborder la saga culte.

Il ne faut cependant pas s’attendre à y trouver des révélations inédites sur les personnages, les trois romanciers aussi bons soient-ils se contentant de répondre au cahier des charges imposé par LucasFilms. Mais cette lecture s’avère franchement agréable !

Star Wars : la Cavale du Contrebandier

la_cavale_du_contrebandierEcrit par Greg Rucka, ce roman assez court (environ 160 pages) fait partie de la collection Voyage vers Star Wars : Le Réveil de la Force. Il raconte ce qui est arrivé à Han Solo après la destruction de l’Etoile Noire, et propose donc une aventure inédite qui respecte les nouveaux canons de l’univers, après sa reprise en main par Disney.

Le style est très accessible, car plutôt destiné aux jeunes lecteurs – il est sorti dans la collection Pocket Jeunesse. Attendez-vous à un ouvrage qui se lit plutôt vite, ce qui n’est pas particulièrement désagréable non plus, et permet de passer le temps sans prise de tête !

Les fans les plus acharnés, en particulier ceux qui sont encore attachés à l’univers étendu qui était particulièrement riche, mais qui ne fait plus partie de la chronologie officielle de Star Wars, seront peut-être déçus. Il n’empêche que cette histoire fait belle et bien partie de celle d’Han Solo, il serait donc dommage de passer à côté :)

Star Wars Chevaliers de l’ancienne République, Tome 5

sw-chevalier-de-lancienne-republiqueLa série Chevaliers de l’Ancienne République se passe 4000 ans avant les événements de l’Episode I, et elle est particulièrement intéressante puisqu’elle propose de suivre d’autres personnages à une épisode bien différente de celle des films. L’univers de cette période est également présent dans les jeux The Old Republic (KOTOR et SWTOR, principalement) et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles ont aime cette saga de comics.

On suit principalement Zayne Garrick, un jeune Jedi en quête de vérité. Ce cinquième tome est riche en affrontements et en rebondissements – il est bien évidemment difficile de révéler l’intrigue ici si vous n’avez pas lu les premiers tomes !

Il s’agit d’un incontournable des comics Star Wars, toujours en cours de publication chez Delcourt, dans la collection Légendes.

Star Wars Classic, Tome 4

couv_278100Enfin, nous terminons notre sélection avec un autre comics de la collection Légendes, à savoir Star Wars Classic, et plus précisément le tome 4. Car Star Wars en comics, ça ne date pas du retour en force de Disney dans le milieu : on trouve une incroyable collection dès les années 80, et les Star Wars Classic permettent de les redécouvrir sous la forme de compilations.

Alors oui, on ne va pas se mentir, au niveau du dessin et de la narration, ça a pas mal vieilli. Mais ça reste tout de même sacrément culte ! Ce quatrième tome reprend les intrigues de l’Empire Contre-attaque et du Retour du Jedi, et propose différents one shot parus dans les années 80. Il y en a pour tous les goûts à travers les 275 pages de ce recueil, et c’est ça qui est bien avec les compilations !

Et maintenant, place au concours !

Vous avez jusqu’au 27 octobre à minuit pour répondre aux 3 questions ci-dessous et espérer gagner l’un des livres de notre sélection ! Le concours est réservé aux participants de France Métropolitaine. Bonne chance à tous, et que la Force soit avec vous :)

[tfuse_contactform tf_cf_formid= »0″]

En savoir plus
Jeux vidéo

Mass Effect Andromeda se dévoile dans une vidéo de gameplay

Hier 7 septembre, Sony présentait sa nouvelle console, la Playstation 4 Pro, qui fera sûrement tout un tas de trucs bien, comme un semblant de 4K à condition d’avoir un écran adéquat (mais ne lira pas les blu-ray 4K, parce qu’il ne faut pas trop en demander).
A cette occasion, EA et Bioware ont présenté une nouvelle (courte) vidéo de Mass Effect Andromeda, montrant un tout petit bout de gameplay. (suite…)

En savoir plus
Cinéma

L’évolution de l’animation occidentale depuis les années 70

On ne s’en rend pas forcément compte au fil des séries et films animés qu’on regarde quotidiennement, mais le style occidental des dessins animés a profondément évolué dans le temps. L’animateur Harry Partridge a réalisé une illustration fascinante qui montre cette transformation…

Cette frise vise juste ! On peut facilement trouver des exemples pour chacune de ces périodes dans les œuvres cultes qui ont bercé notre enfance (ou l’âge adulte pour le style plus récent !). Perso’, j’y vois bien l’évolution de la perception des enfants à chaque époque. Dans les années 70, ils sont naïfs, dans les années 80, ce sont des petits anges (je suis né en 1985 ndlr), dans les années 90, ce sont des diablotins, et dans les années 2010, ce sont des demeurés. Parfait !

evol_anime

Reste à deviner comment l’animation évoluera dans les années à venir…

Via Kotaku

En savoir plus
Cinéma

Etrange Festival 2016 : the Darkness projeté en ouverture

Exit Rupture, de Steven Shainberg ! L’Etrange Festival vient d’annoncer un changement de dernière minute dans sa programmation : c’est The Darkness, de Daniel Castro Zimbron, qui ouvrira le Festival et intègre la compétition internationale en lieu et place du précédent film. L’occasion de nous pencher sur ce film suprise et possiblement étrange.

(suite…)

En savoir plus
1 6 7 8 9 10 427
Page 8sur427