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Etrange Festival : Round 3 ! Une nouvelle grosse journée pour l’équipe de GentleGeek en ce samedi, avec trois films qui n’ont absolument rien à voir : Dr Jekyll & Sister Hyde, Dark Touch et Frankenstein’s Army… 

Rien de tel pour débuter la journée qu’une petite plongée dans l’univers de la Hammer. Projeté dans le cadre de l’hommage à Martine Beswick, Dr Jekyll & Sister Hyde propose une variante du roman de Robert Louis Stevenson. Ici, le docteur Jekyll, charmant scientifique obnubilé par son travail, pense mettre au point un remède miraculeux contre les maladies et la vieillesse. Se faisant cobaye de sa propre expérience, il devient Sister Hyde. Mais Jekyll commence à assassiner des prostituées pour prolonger ses expériences, et Sister Hyde commence à ne plus vouloir repartir et à se montrer malfaisante…
Que dire de ce film sinon qu’il est extrêmement sympathique, et passe très vite malgré son ancienneté : le film a en effet su conserver les charmes de son époque, et se révèle une production Hammer très plaisante. Un succès encore aujourd’hui du en partie au charme de Martine Beswick à l’écran, une réalisation et des décors soignées, ainsi qu’à la modernité de son propos pour l’époque, dont les thèmes font encore mouche aujourd’hui. Ajoutons à cela la présence à l’écran d’un sosie de Nicolas Sarkozy jeune, mentionnée par l’une des personnes venues présenter le film, occasionnant quelques rires, et voila tous les ingrédients réunis pour une bonne séance, dans la bonne humeur.

Martine Beswick durant la présentation du film
Martine Beswick durant la présentation du film

Après la séance, Martine Beswick est revenue le temps d’une rencontre avec le public, répondant avec un charisme toujours intact aux questions des spectateurs et dévoilant quelques anecdotes de tournage : la fabrication de la première séquence de transformation du film, le tournage du film en général, son expérience sur le tournage de James Bond ou du premier film d’Oliver Stone, etc. Autant de questions auxquelles elle a répondu avec franchise, mais aussi beaucoup de malice ! Une dame extrêmement sympathique qui participait à cette rencontre avec un vrai engouement !

Le fameux sosie
Le fameux sosie

On poursuit l’après-midi avec Dark Touch, de Marina de Van, qui était présente pour présenter (très) brièvement son long-métrage. Tourné en Irlande et en anglais, le troisième film de la réalisatrice française s’apparente à une sorte de Carrie revisité. Neve, 11 ans est la seule rescapée du massacre de sa famille. Lorsque les policiers la questionnent mais ne la croient pas quand elle leur raconte que les meubles et les objets de la maison ont pris vie pour trucier ses parents et son petits frère…

Marina De Van lors de la présentation de son film
Marina De Van lors de la présentation de son film

Si le film joue dans un premier temps la carte de l’ambiguïté entre poltergeists et télékinésie, il déflore bien vite son intrigue pour se concentrer sur l’impossible reconstruction de sa jeune héroïne au sein d’une famille d’accueil après le drame. Quelques séquences fantastiques sont plutôt réussies, ainsi que d’autres scènes, plus dérangeantes, mais globalement, le film reste entre deux eaux et peine à mettre en place un climat véritablement anxiogène. L’acte final, intéressant en soi, ne colle pas vraiment avec l’évolution du personnage et relève de choix qui ont étonné plus d’un spectateur. Enfin, on retiendra du casting davantage les enfants que les adultes, avec notamment Missy Keating dans le premier rôle, qui n’est autre la fille du chanteur de Ronan Keating, le chanteur de Boyzone (moi aussi j’aurais des envie de parricide à sa place) !

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Dernier film de ce samedi, Frankenstein’s Army de Richard Raaphorst. A la fin de la seconde guerre mondiale, un commando de militaires soviétiques part en mission pour retrouver un escadron de « camarades » en détresse. En chemin, ils tombent sur une église désaffectée dont le sous-sol abrite le laboratoire du docteur Viktor Frankenstein, qui crée des soldats motorisés à partir de cadavres de soldats auxquels il a greffé des outils et des armes…

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Basé sur un pitch de série B plutôt enthousiasmant, le film a du mal à décoller dans son premier tiers. L’approche en found footage est assez inutile – on voit l’action à travers les deux caméras d’un soi-disant réalisateur embarqué avec les soldats. La mise en place de l’action ne nous inspire que peu d’empathie pour les personnages, les « camarades » pillant et violant sur leur passage… La caractérisation des personnages reste très clichée et manichéenne (le « gentil » Polonais vs le « méchant » Russe, le vieux commandant juste, la jeune recrue (en la personne de Luke Newberry, Kieren dans la mini-série britannique In The Flesh).

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Mais une fois le prologue assez long passé, on entre dans le vif du sujet avec l’arrivée dans l’église et l’apparition des premiers monstres-soldats. Ici l’inventivité dans la conception de ces créatures d’apparence steampunk compense le scénario totalement vide et le pseudo twist de la vraie-fausse mission usé jusqu’à la corde. La fin du film, centrée sur le personnage de Viktor Frankenstein (Karel Roden) rappelle le final de La Maison des 1000 Morts de Rob Zombie avec les expérimentations du Docteur Satan. S’ensuit ainsi une espèce de freakshow : hélices, foret, chaines, maques à gaz, scaphandrier… Les créatures du docteur sont toutes plus inventives les unes que les autres. Le film se paie quelques bonnes scènes gores, jusqu’au délire final du docteur Frankenstein, qui croit avoir trouvé l’idée ultime pour réconcilier communistes et nazis…

Viktor Frankestein, ce génie
Viktor Frankestein, ce génie

Dans la famille revival nazisploitation, Frankenstein’s Army s’en sort plutôt bien, malgré un gros vide scénaristique et un côté found footage totalement dispensable, compensés par des monstres badass, du gore et de l’humour (volontaire, ou pas : sérieusement, qui a eu l’idée de faire parler les personnages en anglais mais avec un accent russe ou allemand selon leur camp ?)
Frankenstein’s Army est don un film dont les deux derniers tiers sont vraiment appréciables à condition de poser son cerveau avant d’entrer dans la salle – à l’instar du malheureux soldat Ivan…

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Marie

Gentle Geek Marie

POUET

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