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Depuis 1994, Gérardmer célèbre le festival international du film fantastique. Cette dernière édition a été riche mais on échappe pas aux habituels écueils de son organisation.

Le premier constat est évidemment que la mauvaise gestion des files d’attente ne s’améliore pas d’année en année. C’était encore plus pénible cette fois-ci dans la mesure où le festival n’avait pas prévu l’arrivée d’un tel monde. Les vigiles, étant des membres bénévoles, tentaient de satisfaire un maximum de festivaliers en alternant l’entrée des différentes queues sans vraiment tenir compte des priorités annoncées dans le règlement.

Pour faire simple, les privilégiés (jurys, invités, partenaires) étaient donc prioritaires sur les séances, suivi de la presse lors des projections officielles. Venaient ensuite le pass festival qui donnait un accès à toutes les salles durant toute la semaine, puis le pass week-end, le pass à la journée et enfin le pass à la séance.

Afin de ne pas vous gâcher votre prochain festival, GentleGeek va vous livrer quelques astuces qui vous permettront d’assister aux séances en vous organisant bien. Il n’y a rien de plus frustrant que de se faire recaler à l’entrée des cinémas après avoir patienter plus d’une heure dans un froid polaire.

Gérardmer est contaminé!

Si vous êtes dotés d’un :

-Pass Festival : Concentrez-vous sur les films de l’Espace lac ou du Casino. Ce sont les deux plus grosses salles de Gérardmer (700 et 400 places). Sachez qu’à l’Espace lac, le nombre d’invité est conséquent, comptez donc un minimum d’une heure de queue si vous décidez d’assister aux séances les plus prisées. Le samedi, voyez encore plus large : 1H30 d’attente n’est pas de trop. En deçà de ce temps, vous n’êtes plus assurés d’entrer, surtout si les vigiles alternent d’autres files. Il en va de même pour le Casino qui a une capacité plus réduite, mais les invités y sont plus rares. Oubliez la MCL ou le Paradiso, ces salles privilégient les pass journalier et le pass séance.

-Pass Week-end : Les conseils sont presque identiques que ceux du pass festival, mais pensez à 1H30 d’attente minimum. Si vous envisagez de vous rendre à l’Espace lac, prenez soin d’arriver les premiers. Si vous vous retrouvez parmi les trente personnes en tête de file, vous avez largement vos chances de pénétrer dans les lieux, même s’il reste des pass festival derrière vous. Au delà, c’est bien plus risqué, et filez plutôt au Casino. Concernant la MCL et le Paradiso, si vous observez du monde, laissez tomber, vous n’entrerez pas.

-Pass Journalier : En semaine, soyez vigilent et prévoyez de la marge au Casino ou à l‘Espace lac. Le samedi, oubliez la grande salle… et le Casino présente également un risque. Rendez-vous plutôt à la MCL et au Paradiso qui privilégieront vos pass et ceux des séances.

-Pass Séance : Mêmes conseils que pour le pass journalier. Le samedi, ne tentez pas l’Espace lac, vous n’y entrerez seulement que si vous vous mettez à pleurer devant le vigile. Préférez la MCL et le Paradiso, vous y êtes prioritaires.

La gestion des entrées en salle a toujours été un gros problème soulevé lors du festival, car on est jamais vraiment assuré d’accéder à la salle. Il n’est pas rare que des pass festival patientent plus d’une heure dans un froid glacial sans être vraiment avertis du fait qu’ils ne rentreront pas. Gérardmer, ce n’est pas Honolulu, le climat est assez hostile. N’y allez pas à l’aveugle, cela risque de vous gâcher la journée. Et malheureusement, les festivaliers sont très souvent mal informés quant à l’organisation de l’attente devant les salles. Le samedi est la journée la plus importante de la semaine, ne programmez pas deux films à la suite, ça ne sera pas possible à moins d’être accrédité (et pourtant, la presse n’a pas non plus la garantie d’avoir une place s’il n’attend pas trois quart d’heure).

Dario Argento

L’autre point noir reste la faiblesse des animations annexes. Il y a certes deux ou trois expositions, mais leur intérêt est franchement limité surtout lorsque l’on observe la superficie des locaux qui accueillent ces exhibitions. Quant à la zombie walk, c’était une première mais cela n’intéressait que les géromois qui s’amusaient de voir leurs rues s’animer de la sorte.

L’espace Grimoire conviait des écrivains, mais isolés à l’Espace Tilleul, il n’est pas assuré que le nombre de visiteurs ait été important.

Pour la première fois, le Fantastic’Arts proposait des nocturnes en adéquation avec le thème du festival en proposant des titres déjà connus de tous. Loin d’être une mauvaise idée, il n’y avait cependant que les fanatiques qui se rendaient à ces séances tardives. On aurait préféré des films en compétition à l’attention des festivaliers qui avaient loupé ces films. Hormis la nuit Giallo, les autres nocturnes ne rameutait guère les foules.

On ne peut pas reprocher à ce Gérardmer 2011 d’avoir proposé dans son catalogue des films de qualité, mais son principal souci reste cette impression de passer derrière tous les autres et donc de louper le coche. Le BIFFF (Brussel International Fantastic Film Festival) présente une belle avance en se déroulant en Avril et même l’Etrange festival de Paris devance Gérardmer en projetant au moins quatre titres que l’on retrouvera pour la plupart en compétition dans les Vosges. Gérardmer aurait pu créer la surprise avec The ward de John Carpenter ou Scream 4 de Wes Craven,  mais au lieu de cela, récupère un peu la programmation de ses prédécesseurs.

Reste que le festival de Gérardmer bénéficie d’une réputation médiatique plus importante que les autres et peut donc faire découvrir ses titres aux moins initiés. L’ambiance reste intacte depuis des années et les invités de prestige défilent dans cette vallée le temps d’une semaine animée. 2011 aura vu des personnalités telles que Dario Argento et Alexandre Aja, et aura récompensé le magnifique Bedevilled. Rien que cela donne envie d’être en 2012!

Tags : Dario ArgentoFantastic'ArtsGérardmerPass
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Que le geek chic clique!

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