Nom de Zeus Marty ! A peine sortis ils y retournent déjà ! Et oui, rentré très tôt le dimanche matin après la séance « interdite » du PIFFF 2012, il en fallait néanmoins plus pour décourager GentleGeek, qui répondait présent dès la première séance de cette nouvelle journée !
Une journée qui débutait avec The cleaner, un film péruvien sélectionné pour la compétition internationale. Si le directeur artistique du festival vantait le dynamisme du cinéma sud-américain avec cette projection et celle, hier, de Here comes the devil, force est de constater que la vitalité ne se retrouve pas nécessairement sur la pellicule.
Si le film est esthétiquement très léché et abouti, il en revanche difficile de ne pas trouver le temps un peu long. En narrant cette histoire d’un monde en pleine épidémie où un homme seul se retrouve à prendre soin d’un enfant, le réalisateur parvient à distiller quelques moments touchants, mais reste malheureusement trop en surface des choses, et surtout ne nous présente absolument rien de nouveau sous le soleil cinématographique. Le film bénéficie de plus de certaines longueurs que son approche intimiste et dépouillée ne peut masquer. Un film qui, à défaut d’être mauvais, passe tout de même inaperçu et aurait tout à fait pu être absent du festival.
Passé cette légère déception, une nouvelle fois sud-américaine, la journée se poursuivait néanmoins avec la première séance « culte » et le film de Dario Argento, Quatre mouches de velours gris. Dernier film de la trilogie animale du réalisateur Italien, le film ne décevra pas les amateurs des giallo du réalisateur. Ici, un musicien qui assassine accidentellement un homme se retrouve victime d’un chantage. Meurtre, chantage, petit détail qui s’avère être la clé de l’intrigue : tous les ingrédients d’un Dario sont la. Un film, qui comme beaucoup d’autres du réalisateurs, montre que le réalisateur s’intéresse beaucoup plus à la forme qu’au fond, tant son scénario semble parfois expédié (l’explication finale balancée d’un coup, notamment). A noter, le film datant de 1971, offrait quelques scènes un peu désuètes (le dialogue dans la salle de bain entre le protagoniste principal et sa « maitresse ») mais très drôles et une participation de Jean-Pierre Marielle en détective privé comme on en a souvent peu vu.
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Le premier véritable gros morceau de la journée était cependant à venir. Déjà projeté à l’Etrange Festival en septembre dernier, Citadel avait lui aussi les honneurs d’une sélection en compétition ici au PIFFF. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que même à la seconde vision, le film reste toujours autant efficace ! On en dira donc pas plus, vu que nous vous avions déjà dit ce qu’on en pensait ici, mais c’est bien la le premier challenger sérieux pour la compétition internationale, qui a recueilli une jolie salve d’applaudissement à la fin.
A noter, la séance de Citadel était précédée d’un court métrage français, La vitesse du passé (avec Mélanie Thierry, éternel meilleur espoir féminin des césars :p), qui rappellera put être certains souvenirs aux téléphages ou publivores : en effet, une partie du court métrage avait été utilisée dans le cadre d’une campagne de promo par un marque de voiture.
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Autre événement pour clôturer la journée : la projection du nouveau film de Tsui Hark, Dragon Gate, avec Jet Li en tête d’affiche. Événement, car le film ne sortira qu’en DVD, et c’était donc, pour l’instant, la seule chance de le voir sur un grand écran et en 3D. Une 3D qui au passage, si elle rencontrera quelques petits soucis d’affichages (ouille, le dédoublement qui fait mal aux yeux), reste dans l’ensemble agréable. Alors attention, on n’est pas face au meilleur de Tsui Hark, mais on a quand même à faire à un spectacle d’une grande maestria.
Présenté par Laurent Courtiaud et Julien Cabron, membres du jury et réalisateurs des Nuits rouges du bourreau de Jade, leur discours a permis notamment de resituer le film dans son contexte et son message politique, et d’y apporter un éclairage intéressant quant à la carrière de Tsui Hark et sur l’opportunité de réaliser en Chine un film dénonçant la corruption des dirigeants !
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Peu habitué aux Wu Xia Pan et à ses codes, passé les introductions souvent très bavardes et les présentations des personnages, les différentes intrigues finissent par se rejoindre pour offrir des combats épiques et visuellement époustouflants. Dès les premiers instants dans l’auberge, l’histoire prend beaucoup plus d’ampleur sans pour autant être incompréhensible, et les moments de bravoure et d’humour s’enchainent, jusqu’à des scènes finales ébouriffantes au cœur de la tempête ! Loin d’être centré exclusivement sur Jet Li, chaque personnage occupe une place entière dans le récit et bénéficie de ses moments de gloire avant des combats collectifs. Intrigues multiples, rebondissements, combats épiques, tout y est !
Et sinon, vous saviez que quand on lui donne un livre, et bien Jet Li !