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Fan de Kaamelott et curieux de découvrir sur scène ce cher Roi Arthur, l’équipe de GentleGeek s’est rendue au théâtre pour assister à la nouvelle pièce d’Alexandre Astier : Que ma joie demeure ! De plus, Alexandre Astier est un représentant de la culture geek et quand il ne se lance dans la programmation sur iPad ou qu’il débarque avec fracas sur Twitter, l’homme qui ne dort jamais fait salle comble au Théâtre du Rond Point.

 

Ce cours est ouvert à tous, et aucune connaissance musicale n’est requise”. 

Une voix off annonce l’ouverture de la journée de formation au solfège en indiquant brièvement le programme et les consignes de discipline et d’hygiène à suivre. La salle se tait et le cours commence. La pièce, de et par Alexandre Astier, met en scène des épisodes de la vie du compositeur Jean-Sébastien Bach. C’est plus de deux siècles après sa disparation que le virtuose revient et donne enfin un master class dans l’enceinte de l’Ecole Saint Thomas et c’est magistrale !

Vous reprendrez bien une quarte ?
Les thèmes de la leçon de musique sont nombreux : la nature modale du contrepoint fleuri et rigoureux, étude géographique des harmonies du monde, la permissivité progressive des dissonances au cours des âges… Cependant le programme du cours est assez libre et Herr Johann Sebastian Bach a le privilège d’enseigner ce qu’il jugera bon pour l’audience. Vous ne serez pas déçus, assurément.

Le « Cantor de Leipzig »
En parallèle des leçons musicales délivrées, M. Astier aborde des épisodes tragiques de la vie du génie Allemand comme la perte de ses enfants et sa folie naissante. La construction d’une leçon musicale comique sur des faits historiques réels et parfois triste fait que le public ne sait pas toujours si il doit rire ou compatir. Textes inébranlables, diction parfaite et décollage au quart de tour, l’auteur/acteur interprète de façon magistrale le musicien et nous livre une belle leçon de musique, d’histoire et de comédie. On en veut encore.

Élégance légendaire
Son talent d’acteur et d’auteur ne sont plus à prouver mais, comme si cela ne suffisait pas, M. Astier est, tout comme son personnage, un virtuose de la musique. En effet, il intègre dès ses six ans le Conservatoire National Supérieur et « tombe à vingt ans par mégarde dans la comédie », comme il dit. On retrouvera donc au final un magnifique mélange de genres assez inattendu et excellant à tous les niveaux de la comédie jusqu’à la musique.

Allez-y !
Au final, c’est une pièce élégamment déjantée qui — même si les notions de descente chromatique ou de contrepoints ne sont pas assimilées — permet de passer un bon moment de franche rigolade et de se cultiver, aussi. Nullement besoin d’être un assidu de Kaamelott ou de Bach pour profiter du spectacle. Hautain, grinçant et méprisant, ce n’est pas du tout le Bach que l’on imaginait mais qui au final est terriblement génial. Chapeau l’artiste !

 

Que ma joie demeure ! au Théâtre du Rond Point, du 5 Avril au 13 Mai à 21h.

 

P.S : Seul bémol, il faut vraiment être motivé pour obtenir des places. Le théâtre du Rond Point utilise (pour cette pièce du moins) un système de réservations glissantes sur deux semaines vendues par téléphone. Par contre, pour les moins de 30 ans, c’est 14€ la place, et ça c’est cool.

Tags : Alexandre AstiercomiqueCoursCulturehumourKaamelottMusiquethéâtre
Yapiroo

Gentle Geek Yapiroo

Mortel, mais pas seulement.

3 commentaires

  1. Effectivement c’est une bonne pièce et M. Astier est très accessible à la suite de la pièce : autographes, photos et questions, même si on est quelques-uns à l’attendre. Le meilleur pour avoir des places : aller au théâtre vers midi. Voir un tel homme ce n’est pas possible tous les jours, profitez-en !

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