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Son concurrent direct étant absent des écrans depuis quelques années, cela fait maintenant quelques temps que les fans de basket se rabattent sur la simulation des petits de chez Take-Two, j’ai nommé NBA 2K. Sans dégoût cependant, puisque la franchise a depuis longtemps prouvé sa valeur ainsi que son sérieux. Avec un gameplay annoncé comme refondu, la mouture 2013 vaut-elle que l’on se jette sur elle ? Réponse ici !

Tout d’abord, la chose qui intrigue à la vue de la jaquette, c’est la présence du nom de Jay Z. En effet, le rappeur américain est producteur exécutif sur le jeu, et a également participé à sa bande originale en sélectionnant les pistes parmi ses propres titres et ceux d’autres groupes / artistes. La compilation est plutôt convaincante, et assez éclectique : rap, électro, pop, etc. En revanche, son nom seul ne suffisant pas, Jay n’hésite pas à s’afficher dans certaines séquences « cinématiques » : lors de certaines transitions présentant des extraits de matchs in-game, on peut ainsi apercevoir Jay en train de chanter, en gros plan. Mais… Pourquoi ? En jouant à un jeu de basket, on peut espérer voir… voir… du basket (suivez, nom de nom !). Pas Jay Z. Mais, heureusement, ça se zappe !

Mais passons aux shoes sérieuses ! Comme le précédent opus, vous pouvez dans NBA 2K13 créer vos propres chaussures. La classe ! Avouons en revanche qu’admirer vos pompes en plein match pourrait vous coûter la victoire. Et quelques fans. Et votre dignité.

Le soin apporté aux matchs est fantastique.

Ce qui frappe tout d’abord au lancement du jeu, c’est le manque de soin apporté à la version PC. Nous pourrions même appeler ça du je-m’en-foutisme absolu. Prenez une interface console, collez ça bien salement comme un maternelle avec un tube UHU qui coule de partout, et le tour est joué ! Le plus consternant, c’est l’apparition d’un clavier virtuel lorsqu’il vous est demandé de saisir par exemple le nom  de votre joueur, en mode carrière, mécanisme bien connu de nos consoles de salon. Mais quand en plus, ce clavier virtuel est un QWERTY, et que cela influe sur votre vrai clavier, vous avez de quoi pester, tel Prunelle face à un Gaston plus fainéant que jamais…
Mais si, comme votre humble serviteur, vous avez une manette compatible PC qui traine, je ne saurais que trop vous conseiller de vous en servir.

« Dans mes bras, toi ! »

Mais niveau gameplay, qu’est-ce que cela donne ? La refonte est-elle aussi spectaculaire que l’annonçait 2K Games ?
Eh bien… Moui.
Ladite refonte concerne en fait le système de dribles, qui s’effectuent maintenant via le stick droit de la manette (qui servait avant aux lancers). Mais s’il est certain que cette nouvelle maniabilité est plutôt agréable, elle ne constitue pas une révolution de jeu, et ne justifie pas à elle seule l’achat de cet opus. D’autant moins si l’on considère parfois le manque de précision flagrant du stick, qui lors de certaines manoeuvres vous fera planter votre mouvement, et peut-être votre rush.
Ce point mise à part, le reste du gameplay ne souffre que de peu de défauts. Les matchs sont nerveux, l’IA plutôt satisfaisante. Les mouvements des joueurs font preuve d’un réalisme plutôt incroyable, qui vous plonge au coeur de chaque rencontre et vous fatigue à mesure que celles-ci avancent. Le public est réellement présent, et occupe tout l’espace sonore lors des instants les plus tendus (notons que si votre machine vous permet de le rendre le plus réaliste possible, vous pourrez voir un public réellement vivant, avec des gens qui se lèvent, circulent, sortent, entrent, etc).

Malgré un aspect purement graphique un peu dépassé, la présence des conférences de presse ajoute un peu plus au trip du mode carrière.

Le mode carrière, grand intérêt de NBA 2K13, vous promet de réels grands moments de jeu.
Ici, il est question de créer son propre joueur, qui évoluera au sein de la NBA (création d’ailleurs incroyablement minutieuse, avec des dizaines de personnalisations possédant chacune des dizaines d’options). Absolument tout est fait pour que vous puissiez vous y croire. Pas question évidemment d’incarner chaque joueur du moment qu’il a le ballon, comme dans un match « normal ». Ici, vous gérez exclusivement votre poulain, avec les plus mais aussi la pression supplémentaire que cela implique : votre note de performance qui évolue en temps réel, les commentaires du coach, ceux de vos fans et des journalistes après chaque match, les conférences de press post-rencontres, et les rendez-vous avec le manager de l’équipe lors desquels vous pouvez faire des réclamations, ou féliciter votre coach, par exemple.
N’incarner qu’un seul joueur sur le terrain présente une véritable différence de gameplay. Ici, plus question de rusher le panier à tous les coups. Il est essentiel de savoir vous mettre parfois en retrait, afin de faire jouer vos coéquipiers. Ce que le jeu récompense aussi, lors de passes décisives ou de bons mouvements.
Le petit « plus » Perigilonni, c’est que lorsque le coach vous rappelle sur le banc, vous avez le choix entre zapper jusqu’à votre retour sur le terrain, ou regarder le match de « vos » propres yeux.

Régulièrement, le coach vous dit ce qu’il pense de votre performance. Parfois, vous ressentez une petite piqure. C’est l’amour propre.

Au plan des graphismes, il y a du très bon, comme du très pas bon.
Ce qui frappe en jouant à NBA 2K13, c’est le manque criant de finition. D’accord, les matchs sont incroyablement beaux. OK, les animations et mouvements propres à chaque joueur sont reproduites. Mais on a parfois l’impression qu’on se fiche un peu de notre tronche. Prenez par exemple les campagnes de pub du mode carrière. Une grande affiche, avec deux photos de vous. En fonction du type d’affiche, carrée ou rectangulaire, l’une des deux photos sera écrasée, ou étirée… De même, votre manager a l’air tout droit tiré d’un jeu du début des années 2000. C’est un peu dommage…

On sent que 2KGames a passé au moins, pfiouuu, quarante secondes, sur les affiches de promo ?

Au niveau sonore, l’immersion est fantastique. Nous parlions plus haut de la bande originale, puis du public, qui pouvait à lui seul vous motiver et vous relancer pour les trente dernières secondes du dernier quart-temps… Mais il serait dommage d’oublier les commentateurs, qui ajoutent un argument de plus au réalisme du soft. Dommage en revanche qu’il soit un poil difficile pour un non anglophone d’y prêter réellement attention en plein match. Hé oui, parce que les commentaires sont en anglais, et que la VF du jeu a été réalisée avec les restes du budget (probablement après les dépenses en café et petits gâteaux). Pas de sous-titres, chaque tirade des rencontres avec le manager ou la presse est résumée par un encadré pas toujours bien traduit… Encore un souci de finition qui tend à agacer le joueur.

Comment il mate, le vicelard !

Que dire en résumé ?
Si vous n’avez jamais vraiment joué aux opus précédents, vous serez tout de suite embarqué. NBA 2K13 a tout ce qu’il faut, et même plus, pour convaincre. Son réalisme incroyable, tant du point de vue du gameplay que visuel, couplé à des modes de jeu ayant chacun leur intérêt fait de lui une simulation ô combien réussie. Ne vous faites en revanche pas d’illusions, vous risquez de manger plusieurs défaites avant de commencer à faire de beaux matchs.
Néanmoins, les possesseurs de l’édition 2012 auront du mal à trouver leur intérêt dans une galette qui ne se révèle finalement pas aussi révolutionnaire que celle que l’on nous annonçait.
Il semble qui plus est que plusieurs fonctionnalités aient tout simplement été retirées de la version PC. Ceci et les défauts d’interface pris en considération, il ne serait que trop recommandé aux possesseurs d’une 360 ou d’une PS3 d’acquérir le jeu sur l’une de ces deux consoles.

Update : Le mode absent de la version PC est le mode « Mon équipe« , sorte de mode Ultimate Team où vous pouvez créer votre propre équipe en piochant ça et là vos joueurs favoris ! Pourquoi cette absence ? Manque de temps ? … Flemme ? En plus d’interloquer le joueur, cet immense défaut le prive de ce qui devait être une grande nouveauté pour l’opus 2013.
De plus, la progression du joueur sur console fonctionne via le système de VC Points, contre de vulgaires points de compétences sur PC. Mais voilà le souci : dans le mode Bitume, les joueurs réellement intéressants s’achètent au moyen de VC Points. On pourrait donc penser que l’adaptation a été faite sur PC.
Mais non. Donc pas de bons joueurs achetables. Génial !
Une brève précision qui n’a pour autre but que de vous diriger sur une version console plus que sur une version PC bâclée au possible.

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3 commentaires

  1. Bonjour, pouvez-vous m’indiquer avec la version NBA2K13 pour PC comment arriver plus vite au moment où mon joueur retourne sur le terrain ? En effet, je vois qu’il y a un 3 indiqué avant « simuler jusqu’à votre retour sur le terrain »…mais je ne comprends pas à quoi cela correspond. Du coup, je suis obligé de prendre mon mail en patience sur le banc..et c’est long…Merci d’avance !!

  2. Il s’agit de la touche « Y » de la manette Xbox compatible PC.
    Si vous n’utilisez pas de manette, cherchez dans votre manuel, la touche y sera sûrement indiquée. Ainsi, le match sera simulé par l’ordinateur, et vous arriverez sur le terrain directement !

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