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Bobines déviantes, barrées, programme alléchant : on avait hâte que cette seconde édition du Paris International Fantastic Film Festival commence. Deux fois plus long que sa première édition (plus de jours, plus de films), le festival commence à passer la vitesse supérieure, et c’est plein d’enthousiasme que l’équipe de GentleGeek vous fera vivre ce festival au jour le jour. Une cérémonie d’ouverture d’autant plus attendue en raison du film projeté : John Dies at the End, le nouveau délire de Don Coscarelli.

Salle comble pour cette première séance du PIFFF cuvée 2012 !

Un mois et demi après la fin de l’Etrange Festival, les fantasticophiles de tous bords ont de nouveau rendez-vous pour une semaine pleine de découvertes cinématographiques. Au sein du Gaumont Opéra, les visiteurs déjà nombreux s’amassent pour cette seconde édition du Paris International Fantastic Film Festival.

C’est par un intermède « people » que la journée va commencer puisque le jury du festival, invité pour cette séance d’ouverture, se prêtera au jeu des photos pour quelques instants. Mais trêve de flânerie, les portes de la salle s’ouvrent bien assez tôt pour laisser rentrer les spectateurs, et quelques minutes suffiront pour que les 490 fauteuils présents trouvent un occupant.

Le jury du festival se prête au jeu des photos. De gauche à droite : Pascal Laugier (Saint-Ange, Martyrs, The Secret), Nicolas Boukhrief (Le convoyeur), Laurent Courtiaud et Julien Cabron (Les nuits rouges du bourreau de Jade), et Xavier Gens (Frontières, Hitman, The Divide).
Tom Van Avermaet; réalisateur du court-métrage La mort d’une ombre, présenté avant le film.
Le réalisateur Abel Ferry (Vertiges) était également présent.

Avec quelques minutes de retard, mais rien de bien grave, les lumières s’éteignent, et la bande-annonce du festival est diffusée, avant que la parole ne soit donnée aux différents représentants du festival. Loin des interventions denses auxquelles on assiste parfois en ouverture de festival, la jeunesse du PIFFF se ressent aussi dans leurs interventions : pas de discours préparé à l’avance, les responsables avancent et se lancent, ni plus ni moins.

Ainsi, le président du festival, Gérard Cohen, ouvrira le défilé par un geste plein d’humour : « on m’a dit qu’on était en retard, alors je ne vais pas être long. Merci, au revoir ! » avant de faire mine de s’en aller sous les applaudissements du public. Il reviendra néanmoins citer les quelques partenaires du festival avant de les remercier.

Cyril Despontin

Viendra ensuite Cyril Despontin, qui en réaffirmant que le PIFFF a été « conçu pour faire plaisir à son public » et que toute leur équipe est heureuse de voir un public de fidèle se constituer, car la manifestation ne bénéficiant d’aucun soutien institutionnel (Ministériel ou communal), c’est bien par les spectateurs que celui-ci pourra continuer d’exister.

Fausto Fasulo

Fausto Fasulo, directeur artistique du festival et rédacteur en chef de Mad Movies, prendra ensuite la parole pour rappeler qu’alors que le cinéma fantastique a encore du mal à trouver sa place dans les salles et que de nombreux titres sortent directement en DVD, le festival est aussi conçu comme un lieu de découvertes de ces pellicules et de leur donner une visibilité et des conditions de projection méritées.

Rejoint par le jury, appelé pour prendre la parole, ce dernier manifestera notamment sa très grande envie de découvrir les différents films au plus vite et de « prendre des claques », dixit Pascal Laugier. « Nous sommes la pour le cinéma, laissons place au cinéma », conclura l’un des membres du jury Ciné Frisson.

Le réalisateur de La mort d’une ombre est venu présenter son court métrage.

Passons donc aux choses sérieuses avec, tout d’abord, la projection d’un court métrage, original, et flamand (mais pas rose). La mort d’une ombre, de Tom Van Avermaet, raconte l’histoire d’un homme (l’excellent Mathias Schonaerts, vu dans Bullhead et De rouille et d’os) qui capture les ombres d’hommes mourants pour le compte d’un étrange collectionneur afin de regagner sa liberté. Un postulat original servit par une photographie soignée, et une mise en bouche bien sympathique et pleine de douceur et de mélancolie, comme pour nous cajoler avant la tornade à venir.

Car sitôt le court métrage passé, Don Coscarelli himself apparait à l’écran ! Le réalisateur souhaitait en effet s’adresser au public du festival avant de le remercier. Après avoir commencé un petit discours où il remercie le PIFFF pour cette projection et son soutien à un film indépendant, il est cependant interrompu par son téléphone qui s’avérera en réalité être…  Abandonnant ainsi le public pour cette communication d’un autre genre, ce n’est qu’au cours de la projection du film que les spectateurs hilares comprendront le clin d’œil du réalisateur.

Car John dies at the end est, à proprement parler, un film comme on en voit peu ! Du début à la fin de son film, Coscarelli prends un malin plaisir à enchaîner les trouvailles visuelles (superbes décors et effets spéciaux), expose des créatures barrées (un monstre composé de morceaux de viandes congelés, araignées tueuses), de situations ubuesques. Complètement barré, loufoque, bourré d’humour, très bien réalisé, John dies at the end retourne le cerveau avec cette histoire de deux jeunes hommes qui, après avoir pris une drogue, la « Soy sauce » découvre qu’un univers parallèle menace notre planète.

Don Coscarelli, fan de Megadeth ?

Mené tambour battant (l’intro très punchy vous apprendra comment recycler votre hache et vous met tout de suite dans le ton), dosant habilement fantastique et humour, la dernière réalisation de Coscarelli se présente sous la forme d’un récit flashback, offrant quelques pauses bienvenues pour régénérer ses neurones. Car à l’image de la Soy Sauce ingérée par nos deux trublions, le film se vit comme un gigantesque trip, la réalisation donnant une impression tantôt de vitesse où les événements s’enchainent, tantôt de repos à mesure que les effets de la drogue sont plus ou moins important. Plus qu’un film, un bad trip. Dommage cependant que le film subissent une baisse de rythme assez conséquente dans sa dernière demi-heure, et se révèle parfois confus dans son intrigue. Avec notamment au casting le très bon Paul Giamatti, pour les figures vraiment connues, les comédiens s’en sortent avec brio pour offrir un divertissement plaisant, mais qui ne s’offre pas entièrement à la première vision.

Paul Giamatti

Dommage donc que le film n’ai (en tout cas pour l’instant) aucune sortie prévue en France, car le retour de Coscarelli au cinéma dix ans après son dernier film sorti en salle a de quoi retenir l’attention.

Et sinon, est-ce que John meurt à la f in ? Et bien la réponse à la question n’est pas aussi simple… Spoiler ou pas spoiler ? On espère que vous aurez la chance de trouver la réponse par vous même !

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Jérémie

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