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Une nouvelle journée bien remplie attend aujourd’hui la GentleTeam avec trois nouveaux films (The Station, The Taking et Contracted), avant la nuit consacrée à Divine, avec quatre films de plus…

THE STATION

C’est par The Station, nouveau film de Marvin Kren, qu’à débuté cette nouvelle journée marathon. Marvin Kren, c’est le p’tit gars qui était déjà présent à l’Etrange avec le film de zombies Rammbock. Cette année, c’est avec un film de monstres qu’il revient en compétition. Une équipe de scientifique travaillant dans une station près d’un glacier est confrontée à l’attaque d’étranges créatures hybrides…

Si The Thing n’est jamais loin, The Station développe son propre discours en optant pour l’angle d’une fable écologique, et où les créatures sont le fruit de croisements. A la différence du chef d’œuvre de Carpenter, où la créature est unique et vient d’un univers extérieur, la menace ici est multiple, et libérée – en quelque sorte – par l’homme. Si le film reste classique dans son déroulement, ses rebondissements, il tient malgré tout la route grâce à la bonne interprétation de son comédien principal, les effets plutôt bien gérés de ses créatures assez originales (attaquées par un chamois mutant, ça n’arrive pas tous les jours). S’ajoute à cela un certain humour qui passe notamment par son personnage de Ministre badass, même si on peut s’interroger si sa présence est bien volontaire. Car ces quelques notes d’humour interviennent dans des moments pas toujours bienvenus et amoindrissent un peu la tension de certaines scènes.

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Pour autant, The Station délivre également son lot de scènes réussies, et parvient même à être touchant par moments, notamment lors de sa séquence finale, qui partagera la encore l’audience entre rires non souhaités et la portée réelle que souhaitait donner le réalisateur à son travail. The station reste donc une sympathique série B, efficace et bien faite, sans prétention autre que d’offrir un bon moment.

CONTRACTED

On poursuit la soirée avec un film d’infectés. La relation entre Samantha et sa copine bat de l’aile. Lors d’une soirée arrosée, déprimée et l’alcool aidant, Sam couche avec un inconnu. Dès le lendemain, d’étranges symptômes commencent à apparaître. Pensant avoir contracté une MST, Sam se rend chez son médecin, qui peine à identifier sa maladie (et pour cause!)…

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Troisième long-métrage du jeune Eric England (25 ans), Contracted est une des bonnes surprises de cet Etrange Festival. Le film est efficace, court, concentré (l’histoire se déroule sur 3 jours) et plein de bonnes idées (la scène d’ouverture, l’inconnu flouté, les diverses scènes de mutation…). Contracted est avant tout porté par son actrice principale, la jeune Najarra Townsend (24 ans), dans le rôle d’une sorte de patient zéro, qui subit toutes sortes de symptômes, du plus soft ou plus craspec… On sombre dans l’horreur graduellement avec elle, et même si le dernier acte du film est un brin too much, il reste fidèle aux ambitions du film. Malgré quelques dialogues un peu forcés ou des situations parfois peu crédibles, Contracted va jusqu’au bout de son idée et reste original dans le genre zombie/infectés.

THE TAKING

Un ami nous a dit « A l’Etrange, le 2ème samedi à 22h, il se passe toujours un truc dans la salle 30 ». Il avait raison ! L’an dernier, les spectateurs avaient ainsi pu découvrir Resolution, un film plutôt intriguant qui avait marqué, dans un sens ou dans l’autre, les spectateurs. Qu’allait-il en être de The Taking ?

Dès les premières minutes, on comprend que l’on a à faire à ce genre de film qui ne laisse pas de place à l’entre-deux : on adhère, où on déteste. Et à peine après dix minutes de films, 5 personnes (dans une salle à moitié pleine) auront quitté la séance. Il faut dire que The Taking n’est pas facilement accessible et relève d’un vrai parti pris. Réalisé par Lydelle Jackson et Cezil Reed, le film est avant tout une expérience sensorielle, mystique, qui suit le parcours d’un homme et d’une femme, sans liens, retenus prisonniers dans une forêt par les membres d’un culte obscur. Ils vont tenter de s’échapper…

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Peu fourni en dialogue, The Taking s’exprime surtout au début par une voix – ou plutôt un bruit faisant office de voix – venue du ciel, exprimant les propos obscurs d’un démon. Ce seront d’ailleurs les seuls « dialogues » du film à bénéficier d’un sous-titrage, le reste étant projeté en anglais. Le ton est donné : l’ambiance sera primordiale dans ce film, qui ne livre aucune explication, ou si peu, quant au pourquoi de son intrigue, laissant le spectateur avec les seules suppositions des deux personnages captifs. Si ladite intrigue peut sembler légère à certains, The Taking a au moins le mérite de ne pas chercher de justification excessive ou de surenchère d’arguments pour laisser une place totale à l’expérience que procure sa vision. The Taking peut fasciner autant qu’il peut laisser sur le carreau, mais pour notre part, après quelques jours de digestion, on est plutôt conquis par ce film relativement court (1h17), pas exempt de défauts, mais plus audacieux que nombre de pellicules. L’ambiance mystérieuse à souhait, flottante, finit par emporter le spectateur dans la forêt avec ses personnages. On s’interroge, on est confus suite au montage des scènes et aux quelques péripéties que propose le scénario, et au final, on est comme hypnotisé par ce film qui rappelle bien pourquoi le festival s’appelle « L’Etrange festival ». Qu’on aime ou qu’on déteste, le film marque, ne laisse pas indifférent. Et rien que pour cela, on peut dire qu’il a réussi son pari. Il se passe toujours quelques chose en salle 30, le 2èmee samedi à 22h…

Tags : Cezil ReedContractedEric EnglandEtrange FestivalEtrange Festival 2013Forum des ImagesLydelle JacksonMarvin KrenThe StationThe Taking
Marie

Gentle Geek Marie

POUET