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Après le film catastrophique de Roland Emmerich, on pouvait s’inquiéter de ce que allait donner une seconde adaptation sauce Hollywood du titanesque Godzilla. Pour notre plus grand plaisir, le réalisateur britannique Gareth Edwards signe une claque monumentale, entre réinterprétation moderne et hommage à la saga culte japonaise.

Le physicien nucléaire Joseph Brody (Bryan Cranston) enquête sur de mystérieux phénomènes qui ont lieu au Japon, quinze ans après un incident qui a irradié la région de Tokyo et déchiré sa propre famille. Refusant de s’en tenir à la version officielle qui évoque un tremblement de terre, le scientifique revient sur les lieux du drame accompagné par son fils Ford (Aaron Taylor-Johnson), soldat dans la Navy. Ils découvrent que les incidents ne sont pas liés à une catastrophe naturelle, mais à une créature marine gigantesque dont l’existence a été dissimulée depuis les années 1950 et les essais nucléaires dans le Pacifique…

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 » Mon dieu, mais quel film super ! »

 

Les bandes-annonces de Godzilla ont eu beau en montrer beaucoup, de grosses surprises sont présentes dans le film, preuve que le marketing peut encore bien faire son travail de nos jours : on évitera donc d’en dire plus sur l’intrigue du film, histoire de ne rien gâcher. Car, admettons-le : ce serait fort dommage de se priver de la moindre petite minute de bonheur que procure le nouveau film de Gareth Edwards. 4 ans après Monsters, son premier long-métrage, réalisé avec peu de moyen et pour lequel il a conçu tous les effets visuels lui-même sur son ordinateur portable, le réalisateur britannique prouve une nouvelle fois qu’il assure quand il s’agit de mettre en scène des monstres hors du commun.

Un hommage vibrant à la Toho

La dernière fois qu’Hollywood s’était penché sur Godzilla, c’était en 1998 avec le film du même nom de Roland Emmerich : un blockbuster quasi-nanardesque qui, outre une créature franchement pas folichonne, cumulait accessoirement tous les clichés possibles sur les Français. Pas forcément de quoi donner très envie de voir l’expérience se reproduire. Pourtant, dès les premières images, le Godzilla de Gareth Edwards a dévoilé une vision très différente du monstre, plus mature. Le 11 septembre étant aussi passé par là, on pouvait s’attendre à de la destruction en masse. Bingo : le Godzilla nouveau, c’est tout ça, et bien plus !

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« Et j’enteeeeends siffler le traiiiin »

 

Le choix du film de repartir aux origines du mythe, en se concentrant sur la manière dont il est mis en scène dans les films de la Toho durant les années 50, est la première bonne idée de ce film qui lorgne presque avec le reboot de la franchise nippone. Gareth Edwards a conscience du poids de l’héritage qui pèse sur Godzilla, mais il ne s’effondre pas sous la pression et parvient à moderniser l’histoire tout en conservant sa substance. Le résultat mêle efficacement film de monstres et film catastrophe, avec une débauche d’effets spéciaux aussi spectaculaires les uns que les autres, et aucun temps mort.

Un casting à la hauteur

L’autre réussite du film, c’est de ne pas tout miser sur la gigantesque créature qui lui donne son titre : la partie « humaine » de l’histoire est assurée par une galerie de personnages très différents les uns des autres, et qui confère à l’intrigue une épaisseur bienvenue. Les thèmes traditionnellement liés à Godzilla, comme le nucléaire ou la force de la nature sont bien présents, mais sont couplés à des quêtes humaines qui, bien que finalement très basiques, donnent au film une épaisseur bienvenue. Certaines des scènes les plus spectaculaires du film sont d’ailleurs liées aux personnages.

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La Française du film ne s’appelle ni Jean-Philippe ni Jean-Paul.

 

Le regret qu’on peut avoir sur ce point, c’est que l’intérêt des personnages féminins soit réduit à son minimum. Elizabeth Olsen, que l’on peut considérer comme le lead féminin, fait clairement de la figuration et ne s’impose jamais. On peut partir du principe qu’on ne va pas voir Godzilla pour ça, mais c’est cependant dommage que les efforts d’écriture se concentrent sur les personnages campés par Bryan Cranston, Aaron Taylor-Johnson et Ken Watanabe, pour laisser leurs partenaires féminins à l’écart.

Si l’année 2014 a déjà prouvé qu’elle était riche en blockbusters de tous types, Godzilla démontre qu’il y a encore du très lourd à venir. Efficace de la première à la dernière image, le film de Gareth Edwards risque de marquer les esprits un bon moment en jouant une nouvelle ode au gigantisme, moins d’un an après la sortie de Pacific Rim. A ne pas rater !

Tags : Aaron Taylor-JohsonBryan CranstonGareth EdwardsGodzilla
Audrey

Gentle Geek Audrey

Co-fondatrice et rédac’chef de GentleGeek, je suis journaliste le jour et blogueuse la nuit – les deux ne sont pas incompatibles, non non. J’aime le cinéma, les jeux vidéo, les comics et les chats. C’est déjà pas mal !

6 commentaires

  1. Voila une critique qui donne envie de voir le film. J’ai encore plus hâte maintenant !:D
    Pour le rôle des femmes, si un jour y a un Godzilla 2, ils nous mettront bien la grosse mite géante et ses deux petites cacahuètes !*_*

  2. « Les bandes-annonces de Godzilla ont eu beau en montrer beaucoup, de grosses surprises sont présentes dans le film, preuve que le marketing peut encore bien faire son travail de nos jours »

    ça pour une grosse surprise ! Le film est totalement différent de ce qu’on peut imaginer avec les bandes annonces ! C’est assez fou, du niveau de The Secret.

    S
    P
    O
    I
    L
    E
    R

    Je suis un peu déçu de ne pas avoir eu l’ambiance si sombre des bandes annonces au final, et dommage qu’on ne voit pas énormément Bryan Cranston, mais il pète bien quand même. Il respecte bien les Godzilla vs Mothra et autres. :p Mais on s’attend vraiment pas à un gentil lézard grassouillet.
    La séquence du saut en parachute est simplement magnifique.

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