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Jeux vidéo

Test de Ragnaröck sur Oculus Quest 2 : la nouvelle référence du jeu musical en VR ?

Sorti le 15 juillet derniers sur différentes plateformes de réalité virtuelle, Ragnaröck est notamment disponible sur le casque Oculus Quest 2. Ce jeu de rythme invite au voyage dans les terres du nord, au son des tambours. Une vraie réussite.

Quand on pense à des jeux de rythme en réalité virtuelle, on a notamment en tête Beat Saber et Pistol Whip, qui demandent tous les deux d’agir en calant ses mouvements sur ceux de la musique. Désormais, il faut compter sur Ragnaröck, dernier titre du genre sorti sur Steam, et disponible sur la plateforme Oculus Quest via l’App Lab. C’est sur l’Oculus Quest 2 que nous avons testé le titre, qui n’a rien à envier à la concurrence, bien au contraire.

Ragnaröck’n’roll

Le concept de Ragnaröck est simple : vous incarnez un viking dont le but est de motiver les rameurs de son drakkar à aller plus vite. Pour cela, vous devez taper sur vos quatre tambours en suivant le rythme de l’air que vous aurez préalablement choisi au sein d’une playlist de 30 titres. Si vous avez choisi de jouer en solo, alors votre objectif est d’engranger suffisamment de points pour débloquer la médaille de bronze, puis l’argent, puis l’or. Comme différents niveaux de difficultés sont proposés, cela représente déjà un défi très solide, qui peut vous occuper des heures durant. De plus, vous avez la possibilité d’activer le fantôme de votre meilleure performance, ce qui offre un aperçu immédiat de votre niveau de jeu.

Lorsque vous jouez en multijoueurs, vous affrontez cinq autres drakkars et leurs équipages à travers une course de vitesse, et surtout de rythme : la victoire appartient à celui qui joue le mieux et qui arrive le plus stratégiquement à booster ses troupes. Car, oui, dans Ragnaröck, tenir le rythme ne suffit pas toujours : il faut aussi savoir quand déchaîner la foudre pour donner un coup d’accélérateur à sa progression. Ce boost, temporaire mais très utile, s’active en tapant sur l’un des deux tambours électrifiés situés à gauche et à droite du bateau. Le timing est ici vital, car vous disposez de très peu de moments pour le faire. Vous pouvez perdre un précieux avantage en ratant votre coup, alors maîtriser cet atout est clairement l’un des premiers objectifs à atteindre lorsque vous commencez à jouer. Évidemment, il va sans dire que la jauge associée à ce boost monte plus vite si vous tapez bien en rythme.

Une expérience VR réjouissante

Dès les premières minutes de jeu, Ragnaröck s’avère ludique, fun et immersif : il faut dire que l’ambiance est au rendez-vous, aussi bien en matière de musique que d’univers. Les développeurs lyonnais de Wanadev Studio ont fait le choix de créer des décors colorés dans un style cartoon, mais cela ne dessert pas le propos : on reconnait bien les codes des vikings et de toute façon, il faut bien l’avouer, on a assez peu de temps pour observer les paysages dans leurs moindres détails.

Du côté de la playlist, le jeu de base propose 30 titres venus de tous les horizons : on trouve des morceaux de GloryHammer, Alestorm, Celkilt ou encore Ultra Vomit pour l’en citer que quelques-uns. De fait, certains titres sont en français, ou bien joués par des groupes français, ce qui n’est pas surprenant puisque le jeu est développé à Lyon. L’ambiance est métal, rock et folk avec pas mal de nuances celtiques, ce qui colle assez bien à l’ambiance générale du titre. Bref, du tout bon.

Le jeu musical parfait en VR ?

Vous l’aurez compris, Ragnaröck provoque en nous un réel enthousiasme mais ce n’est pas pour autant que le titre est parfait. Quelques défauts sont tout de même à relever. Nous avons déjà évoqué le premier : difficile de lever le nez de la partition qui défile à moins de connaître le morceau joué par cœur et de fait, on profite très peu des décors, pourtant très sympathiques. Même les éléments de l’interface sont compliqués à visualiser, comme les jauges qui s’affichent sur les marteaux ou encore les tambours sur les côtés, car chaque instant d’inattention peut faire perdre de précieux points.

Si les tambours sont bien gérés, notamment grâce à un système de vibrations qui indique très précisément le moment où l’on tape sur l’instrument virtuel, le fait de devoir obligatoirement jouer debout peut très rapidement entraîner un décalage de position qui va vous faire taper à côté, devant ou derrière les tambours : il vous faut alors vous repositionner dans l’urgence au risque de ne jamais réussir à taper à nouveau correctement là où il faut. Enfin, il faut aussi « prendre le coup » en levant les contrôleurs suffisamment haut avant de taper, au risque de multiplier les échecs.

Sur ces points, Ragnaröck mériterait d’être un peu plus affiné, ou tout du moins de donner un peu plus de choix en matière de paramètres aux joueurs. A priori, rien n’empêcherait de jouer assis au jeu, puisqu’il ne nécessite pas de bouger pour éviter des obstacles comme c’est le cas de Pistol Whip ou de Beat Saber. Il pourrait donc être sympathique de profiter de cette possibilité à l’avenir : en prime, cela permettrait à de nombreux autres joueurs de profiter de l’expérience. Mais on peut s’attendre à de la réactivité de la part de Wanadev, qui a récemment enrichi son jeu de la possibilité d’ajouter ses propres pistes audios. Preuve que Ragnaröck a une belle existence devant lui.

En conclusion

Si vous aimez les jeux musicaux et que vous possédez un casque de VR compatible Steam ou Oculus, ne boudez pas votre plaisir et jetez-vous sur Ragnaröck, vous ne le regretterez pas. Certes, il faudra prendre un moment pour apprendre à manier les marteaux mais une fois cette étape réalisée, vous aurez accès à un univers musical très entraînant et à un gameplay qui sait s’inspirer des meilleurs tout en proposant une expérience originale et inédite. C’est peut-être même une bonne raison d’acquérir un Oculus Quest 2 si ce n’est pas déjà fait…

Tags : Oculus Quest 2Ragnaröckréalité virtuelleSteam
Audrey

Gentle Geek Audrey

Co-fondatrice et rédac’chef de GentleGeek, je suis journaliste le jour et blogueuse la nuit – les deux ne sont pas incompatibles, non non. J’aime le cinéma, les jeux vidéo, les comics et les chats. C’est déjà pas mal !

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