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[Test] Mr.Robot:1.51exfiltrati0n.apk, l’étrange jeu mobile de Telltale Games

Imaginez que vous trouviez par terre un smartphone, et vous décidiez de le garder, le tout sans l’éteindre. Imaginez ensuite que sa propriétaire légitime vous contacte, et vous demande de faire des trucs bizarres en rapport avec le hacking. Que feriez-vous ? C’est là toute la question posée par le dernier jeu en date de Telltale Games, qui se joue sur smartphone.

Mr.Robot:1.51exfiltrati0n.apk est en lien, comme son nom l’indique, avec la série Mr.Robot dont la seconde saison est actuellement en cours aux USA. Le studio à l’origine des jeux The Walking Dead, The Wolf Among us ou encore plus récemment Batman a lancé son premier jeu exclusivement sur Android durant la dernière Gamescom, à la surprise générale. Vendu 3 euros, ce jeu tranche avec ce que propose d’habitude le studio, mais conserve cependant une identité hors-norme, qui lorgne quand même un peu vers l’épisodique. Point important : il n’est proposé qu’en anglais.

Mr Robot

L’expérience tente en effet de se rapprocher du temps réel pour délivrer une intrigue qui ne se déroule que par SMS et MMS interposés. Tout passe l’application du jeu, qui prend la forme d’une messagerie E Corp (un conglomérat qu’Elliot, le personnage principal de Mr.Robot, surnomme Evil Corp, pour son côté intrusif). Une fois dans le « jeu », vous êtes sur un téléphone que vous avez ramassé par terre. Pas de bol, vous vous rendez vite compte que la propriétaire du smartphone n’est pas une utilisatrice ordinaire, et qu’elle pratique le piratage informatique. Et elle a perdu son téléphone au beau milieu… d’un « truc ». Comme elle vous fait vite comprendre qu’elle sait des choses sur vous, vous devez collaborer bon gré mal gré pour l’aider dans ce qu’elle est en train de faire. Et les requêtes sont de plus en plus louches.

Un jeu pour les fans de la série

Les personnes ayant déjà visionné la première saison de Mr.Robot comprendront bien vite que le jeu retrace les événements de cette fameuse première saison – si vous n’avez encore rien visionné, je n’en dirai pas plus, pour ne pas vous gâcher le suspense. Sachez tout de même que ce jeu, très immersif, n’a pas grand intérêt si l’on n’a jamais regardé la série.

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Par contre, si vous adhérez au programme et à ses thématiques, Mr.Robot:1.51exfiltrati0n.apk est vraiment une expérience à faire, car elle raconte autrement l’histoire de la saison, s’avère plutôt drôle et surtout très ingénieuse. Au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, vous comprenez que vous êtes un rouage dans une mécanique (relativement) bien rodée. Ou plutôt, que vous êtes un pion sur un échiquier.

Telltale oblige, vos actions ont des conséquences qui varient selon la façon dont vous vous y prenez : vous pouvez, par contre, complètement rater une action d’ingénierie sociale, en n’étant pas attentif aux indices, et en ne parvenant pas à convaincre une personne de vous fournir telle ou telle information. Vous pouvez même faire des trucs franchement discutables, et avoir l’impression de dépasser franchement les limites, malgré le fait que ces gens n’existent pas (en tout cas, j’espère).

Avec une mise en scène qui se limite à simuler de faux échanges de SMS, le jeu parvient à nous mettre dans la peau d’un hacker de bac à sable, contraint malgré lui de faire des choses qui le dépasse complètement, jusqu’à aller à la limite du malaise. Je peux le dire sans grande hésitation : il s’agit d’une des expériences de jeu les plus étranges que j’ai pu expérimenter, et c’est totalement inédit sur mobile. Pourtant, la mécanique de jeu est tellement naturelle qu’elle a vraiment du sens… on en vient parfois même à oublier qu’on est dans un jeu.

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En somme, si vous aimez les expériences originales et les gameplay qui sortent des sentiers battus, alors Mr.Robot:1.51exfiltrati0n.apk est fait pour vous. Il est cependant chaudement recommandé d’avoir ne serait-ce que jeté un oeil sur la saison 1 de la série Mr. Robot, ça peut franchement servir.

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Odin Sphere Leifthrasir : une œuvre enchanteresse

Avant de faire déchanter la terre entière, le jeu de l’été 2016 devait être No Man Sky et ses découvertes promises et déçues. Pourtant, en toute discrétion, c’est bien le remake d’un action RPG méconnu de la PS2 qui vient tirer son épingle du jeu en faisant un retour remarquable. Odin Sphere Leifthrasir vous offre ce fameux voyage dans un monde merveilleux…

Odin Sphere fait partie de ces petits bijoux sortis tardivement sur PS2 (13 mars 2008 en Europe) qui n’ont malheureusement pas eu l’écho mérité. Par chance, Vanillaware a décidé d’offrir un brin de fraicheur et une nouvelle aura aux classiques qui ont fait la notoriété du studio. Après Muramasa Rebirth, voici donc Odin Sphere : Leifthrasir !

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Bien plus qu’un simple portage
Certains studios ne se cassent pas la tête et se contentent d’apporter un lifting graphique plus ou moins poussé à leur œuvre originale pour leur remake HD. Ce n’est clairement pas le cas ici. Outre une magnifique refonte graphique, le système de combat est maintenant bien plus agréable (les raccourcis pour les skills <3), l’UI a été repensée pour plus de fluidité dans les menus, des mini-boss ont été ajoutés, et de nombreux combats modifiés. Vanillaware a remis les mains dans le cambouis pour un résultat franchement satisfaisant. Les inconditionnels de l’oeuvre d’origine trouveront tout de même une version « classique » à l’écran d’accueil.

Un mélange de beat’em all et de simulation de jardin bio
Concrètement, Odin Sphere est un beat’em all 2D avec de nombreux éléments RPG. La grande majorité du temps, vous bastonnerez divers monstres plus ou moins gros avec de très nombreuses skills, des combos, des dash… En somme, un Castlevania-like un peu old school, comme on n’en voit trop peu de nos jours. Le jeu vous propose d’incarner plusieurs personnages, qui disposent de leur propre jouabilité et arbre de compétence à développer dans une sorte de sphérier assez costaud. Il vous faudra farmer longtemps pour tout débloquer et développer. L’objectif étant de récolter un maximum de « phozon », petites lumières récupérées sur le corps de vos victimes, pour monter de niveau, améliorer vos skills et… faire pousser des arbres. En effet, vous ramasserez plusieurs graines qui vous permettront de récolter des fruits et de vous gaver comme un porc. La nourriture permet en effet de rétablir sa santé mais surtout de booster méchamment son expérience. Vous pourrez également ramasser divers ingrédients et trouver des recettes qu’un cuistaud-lapin ambulant vous préparera avec amour. Attention, Odin Sphere donne faim ! Outre la cuisine, l’alchimie est un pan assez important du jeu. A vous de mélanger ingrédients, potions et mandragores récoltés dans les niveaux pour obtenir des soins, des grenades aux effets divers et variés ou des fioles à phozons.

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Un voyage féérique
Outre la qualité du gameplay, le jeu brille par son univers splendide. La touche graphique propre à Vanillaware est sublimée dans cette version. Les niveaux sont très beaux, les animations sont réussies, le jeu est parfaitement fluide. La finesse de la direction artistique enchantera les joueurs les plus attentifs aux détails. Quel plaisir de voir son personnage inspirer calmement pour libérer des phozons qui feront pousser un joli petit pommier… Cette friandise visuelle est magnifiée par une partition remaniée et très réussie du maître Hitoshi Sakimoto (Final Fantasy XII, Tactics, Dragon’s Crown…). Comme son nom l’indique, Odin Sphere s’inspire de la mythologie nordique. Bien moins mielleuse que les scénarii de la plupart des JRPG récents, l’histoire d’Odin Sphere est un véritable conte de fée, avec les personnages charismatiques et les aspects tragiques inhérents au genre. Le studio ne s’en cache pas, puisque l’histoire est présentée comme une succession de livres lus par une petite fille accompagnée de son chat noir Socrate dans un grenier… Tout est absolument charmant dans ce jeu.

Le défaut récurrent des jeux modernes…
Odin Sphere souffre d’un défaut qu’on retrouve de plus en plus fréquemment dans les jeux qui aspirent à une longévité importante : le côté rébarbatif. Vous devrez parcourir les niveaux plusieurs fois avec tous les personnages pour suivre l’histoire du jeu. Malheureusement, ces niveaux représentent une succession de couloirs certes, savamment organisés, mais tout de même très linéaires. La variété des situations est moins importantes que dans Dragon’s Crown, dont le système favorisait la diversité des situations… Cela peut décourager les joueurs, d’autant plus que la difficulté est assez relevée et nécessitera une parfaite maîtrise des mécaniques du jeu.

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Véritable refonte de l’oeuvre original, Odin Sphere : Leifthrasir est un petit bijou qui mérite de figurer au panthéon de l’Action RPG. Même si son gameplay peut lasser sur la durée, l’univers féérique proposé par Vanillaware vous invitera à y replonger de temps en temps, rien que pour vous remettre des étoiles dans les yeux et enchanter vos oreilles. Si vous n’avez pas joué à la version PS2, c’est l’occasion de découvrir un titre qui ne vous décevra pas.

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Cinéma

Rogue One : A Star Wars Story s’offre un nouveau trailer

L’histoire et les personnages de Rogue One : A Star Wars Story se dévoilent un peu plus dans cette nouvelle bande-annonce, diffusée durant les JO de Rio !

La hype est-elle avec Rogue One ? Le premier spin off de la franchise Star Wars, réalisé par Gareth Edwards (Godzilla) s’offre un nouveau trailer qui dévoile de nouvelles images et met très en avant les personnages, notamment ceux qui composent l’escadron mené par Jyn Erso (Felicity Jones). On y aperçoit entre autre Saw Gerrera (Forest Whitaker), Cassian Andor (Diego Luna) ou encore le charismatique Orson Krennic (Ben Mendelshn). C’est également l’occasion de voir en action K-2SO, le droïde franc du collier interprété par le génial Alan Tudyk… et une petite surprise à la fin, aussi !

Pour rappel, le film est attendu dans les salles françaises le 14 décembre prochain.

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Jeux vidéo

De magnifiques statuettes The Witcher 3 disponibles dès septembre

Annoncée plus tôt cette année, la magnifique collections de statuettes des personnages de The Witcher 3 réalisée par Dark Horse Deluxe sera disponible dès septembre prochain. Vous pouvez déjà faire votre choix et les précommander, pour être parmi les premiers à les avoir !

Geralt, Triss, Yennefer, Ciri et Eredin s’offrent des statuettes vraiment réussies, en particulier pour le prix pratiqué par Dark Horse Deluxe : comptez moins de 30 pour chaque modèle d’environ 20 centimètres avec son socle inclus.

Pour ce tarif, ce n’est pas de la résine mais du plastique à la finition honorable qui attend les fans. Que l’on se rassure, le visage des personnages est mieux peint que celui de la statuette de Geralt présente dans l’édition collecteur du jeu !

Disponibles dès le 14 septembre :

Geralt (Disponible sur Amazon)

GeraltTriss (Disponible sur Amazon)

Triss

Yennefer (Disponible sur Amazon)

Yennefer

Disponibles dès le 26 octobre

Ciri (Disponible sur Amazon)

Ciri

Eredin (Disponible sur Amazon)

Eredin

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Cinéma

Resident Evil : The Final Chapter s’offre un premier trailer

Les aventures cinématographiques de Resident Evil – et donc d’Alice, jouée par Milla Jovovich – se termineront en janvier prochain, et le trailer de Resident Evil : The Final Chapter annonce du lourd (et du LOL).

Chez GentleGeek, la saga Resident Evil au cinéma est une franchise qu’on aime détester – c’est quasiment le plaisir coupable de l’auteur de ces lignes – du coup, savoir que le prochain volet annonce sa fin ne met en équilibre entre la sensation de soulagement que le carnage s’arrête et la tristesse de se dire qu’on ne verra plus Milla Jovovich et son mari massacrer la franchise de Capcom.

En tout cas, Resident Evil : The Final Chapter annonce du lourd, entre film d’action décomplexé et nanar à gros budget. Osons le dire franchement : on a hâte de voir ça sur grand écran, et on sera dans la salle dès sa sortie !resident-evil-the-final-chapter-photo-milla-jovovich-945021

 

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Cinéma

Star Wars 7 : un Blu-ray 3D en octobre

Après une sortie en DVD et Blu-ray 2D en mai dernier, Star Wars : Le Réveil de la Force s’offrira une sortie en Blu-ray 3D le 31 octobre prochain.

Ce n’est pas spécialement une surprise puisque Disney l’avait sous-entendu, mais c’est désormais officiel : Star Wars 7 sortira en Blu-ray 3D le 31 octobre, dans une toute nouvelle édition incluant un nouveau packaging mais également de nouveaux bonus.

Parmi les nouveaux bonus proposés sur cette édition 3D collector figurent entre autres :

  • LE COMMENTAIRE AUDIO DE J.J. ABRAMS, au sein duquel le réalisateur visionnaire explique comme jamais les aspects créatifs et les choix complexes auxquels il s’est retrouvé confronté au moment de créer les bases d’une nouvelle trilogie
  • LES BRUITAGES DU FILM, ou comment les bruiteurs expérimentés et les nouveaux venus ont uni leurs talents pour donner d’incroyables tonalités à toute l’action du film
  • LES SONS DE LA RESISTANCE, ou comment la très épique conception sonore du film a fait faire un nouveau pas en avant à la légende Star Wars
  • LES COSTUMES DU FILM, ou comment le chef costumier Michael Kaplan a revisité les tenues traditionnelles pour les mettre dans l’air du temps
  • LA PILLEUSE ET LE STORMTROOPER : CONVERSATION AVEC DAISY RIDLEY ET JOHN BOYEGA, ou comment les nouvelles stars de la saga ont appréhendé cette aventure d’une vie et leur entrée dans la légende de Star Wars
  • DANS L’ARMURERIE, une passionnante visite à travers le design et la création de toutes les armes aperçues dans le film
  • 3 nouvelles SCENES COUPEES

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De quoi raviver la flamme quelques semaines avant la sortie de Rogue One au cinéma, en décembre prochain ! Et si la 3D ne vous intéresse pas, la version standard du Blu-ray est déjà disponible

Via Communiqué de presse

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[Test PS4] Nights of Azure

Plutôt habitué à des titres axés stratégie, Gust s’essaye pour la première fois au genre beat’em all avec Nights of Azure. Edité par Koei Tecmo, le jeu offre un univers sorti tout droit de l’époque victorienne où la magie noire apporte la touche fantastique censée être la touche originale du titre. On y incarne Arnice, chevalier de son état, en quête d’une solution pour éviter le funeste destin de sa meilleure amie, Lilysse, choisie par une prophétie pour être sacrifiée afin d’emprisonner le NIGHTLORD (oooouh). Si le soft est loin d’être impressionnant aux côtés des ténors du genre, il n’a pas à rougir de ses quelques qualités qui pourront contenter les moins indulgents. Mais est-ce vraiment suffisant pour se convaincre que l’expérience est assez intéressante pour justifier un achat ?

Nights of Azure est une exclusivité PS4

Réalisation perfectible

D’un pur point de vue technique, Nights of Azure ne souffre d’aucun défaut majeur, le titre bénéficie d’une résolution en 1080p et d’un framerate à 60 fps plus qu’appréciable. Le rendu des décors, bien qu’efficace, souffre d’une direction artistique parfois discutable et on regrette le manque de vie ou de crédibilité des environnements. C’est simple, on a tout simplement jamais l’impression de se trouver dans une ville ou d’en explorer les recoins, mais plutôt d’évoluer dans des décors en carton ou des cubes reliés les uns aux autres. Même au sein de l’hôtel qui sert de QG, la clientèle semble plus que spectrale et rien ne nous pousse à vraiment faire l’effort d’y croire, ne serait-ce qu’un petit peu. Le background semble pourtant plus que conséquent, les quêtes sont un minimum scénarisés mais même là, le jeu ne parvient jamais à être captivant.

L’animation est exemplaire durant les phases de jeu, ce qui n’est pas forcément le cas des cutscenes où la mise en scène manque clairement de pêche et ce n’est même pas une question de budget plus limité : les angles sont souvent mal choisis, accentuant le non dynamisme de la plupart des séquences. Quand des titres plus anciens parviennent à faire mieux, on est en droit d’être plus exigeant à ce niveau. Si les parties « Visual Novel » peuvent à la limite y trouver une excuse, on pourrait rétorquer qu’utiliser les modèles 3D n’était sans doute pas la meilleure idée et que des images fixes en 2D auraient sans doute offert un meilleur rendu : un comble d’autant plus que les quelques artworks qui parsèment le jeu sont vraiment magnifiques. Tout le long du titre l’impression du jouer à un doujin game (un jeu amateur réalisé souvent par un groupes d’étudiants au Japon) qui a bénéficié d’un peu plus de budget que la normale se fait omniprésente : quand c’est vraiment le cas, ce n’est pas particulièrement gênant sauf qu’ici, on n’est loin du cadre du petit jeu développé avec des moyens limités. La bande-son en est clairement affectée car si elle est plutôt d’excellente facture, sa tracklist limitée implique une répétition malheureusement trop rapidement notable.

Des concepts azurément bienvenus

Pour autant, le jeu ne manque pas de qualités, même si elles se retrouvent rapidement ternies par des défauts difficiles à pardonner. Le système de combat se révèle plutôt ingénieux avec la possibilité d’invoquer des familiers démoniaques indispensables pour mener à bien les différents affrontements. Arnice disposera de différentes armes qui se débloqueront au fil du jeu et on accédera même à la possibilité de les switcher durant les combo pour varier les enchaînements. On charge également une jauge qui, une fois remplie, permet d’acquérir temporairement de nouveaux pouvoirs. Sur le papier, tout semble indiquer qu’on se retrouve face à un solide jeu d’action, mais manette en main, on déchante rapidement malgré une prise en main loin d’être désagréable : les combos se révèlent finalement très limités puisqu’il s’agit essentiellement d’alterner entre les coups faibles et un coup fort sur une série de 3 ou 4 coups en fonction de l’arme.

Le menu est quand même super classe
Le menu est quand même super classe

 

On peut également utiliser la touche d’esquive pour terminer sur un « finish move » ou utiliser une attaque spéciale comme « cancel move » sur les attaques au sol mais malgré tout, la diversité des combo pointe le bout de son nez beaucoup trop tard et le manque de contrôle n’aide pas à faire oublier le sentiment de se contenter de bourriner bêtement les touches. Il n’y a aucun bouton pour le saut alors qu’il existe bel et bien des attaques aériennes et la possibilité d’envoyer les ennemis dans les airs. Le gameplay n’est pas désagréable en soi, mais ce manque de diversité, couplé l’absence de réel impact des coups sur les ennemis, élimine d’emblée tout plaisir procuré par la réalisation de combo et l’extermination de hordes, parfois un peu trop disparate et réduite.

Par ailleurs, l’interface manque un peu de clarté, de même que l’action un peu trop souvent confuse. Le système de lock peu pratique n’aidant pas à garder parfaitement le contrôle de ce que l’on fait. Même si une aide est constamment disponible via le menu, les différents combos ne sont pas suffisamment explicites, autant dans leur visuel que dans leur intérêt, et on aura vite fait de ce contenter de charger sa barre de transformation et d’abuser du système de familiers qui n’est clairement pas équilibré. Il faudra attendre la toute fin du jeu avant de réellement profiter d’une grande panoplie de possibilités, même si, concrètement, on utilisera principalement la toute dernière arme du jeu qui reste la plus efficace de toute en toutes circonstances.

Un des points peu soulevé dans la communication autour du jeu concerne le couple que forme Lilysse et Arnice : les joueurs ont la possibilité de faire évoluer le scénario en choisissant de faire évoluer leur relation au-delà du stade « BFF ». Etant donné le scénario ultra prévisible et pas forcément super intéressant du jeu, c’est bien l’un des rares points forts de l’histoire qu’il semble important de souligner à la limite du spoiler. Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette évolution de leur attachement se fait naturellement au fil de la progression, de même que les protagonistes accueille cette idylle avec autant de naturel et sans surprise. A l’heure où des certains jeux présentent les relations homosexuelles comme une possibilité exceptionnelle, c’est en toute simplicité et sans effet d’annonce que Nights of Azure propose de suivre l’évolution des rapports entre 2 femmes éprouvant l’une pour l’autre une forte attirance.

Du fan service débordant de maladresse

Alors qu’on aurait pu penser que le côté Yuri du jeu aurait pu être utilisé à mauvais escient pour nourrir des fantasmes masculins, c’est finalement dans les stéréotypes globaux que le titre chute littéralement dans les abysses des mauvaises habitudes engendrés par une pléthore de jeux et d’anime atypiques du Japon. On échappe pas au énormes boobs et aux tenues au design exagérément « sexy »des 2 principaux protagonistes, qui trouvent parfois même des excuses scénaristiques à se torde de rire (ou de larmes) pour justifier les choix vestimentaires, on n’est pas épargné non plus par des personnalités hyper caricaturées et donc hyper « déjà vu » de la totalité du casting, on se retrouve limité par une progression littéralement emprisonnée par l’intrigue à la narration un peu hasardeuse et on s’infligera des séquences volontairement niaises qui ne permettent à aucun moment de prendre au sérieux l’histoire pourtant sombre et tragique de l’intrigue.

Le plus triste, c’est que les développeurs avaient clairement le potentiel pour sortir leur épingle du jeu si le titre avait su se défaire de tout ce fan service qui, finalement, ne rend pas service du tout aux bonnes idées du soft. A titre d’exemple, le processus pour monter de niveau était clairement dispensable dans sa forme actuelle, qui s’apparente plus à une séance de rinçage des yeux qui dure 10 bonnes minutes pour une étape qui ne devrait pas nécessiter plus de 10 secondes. On pourrait aussi citer le côté « moe moe » de Lylisse censé la rendre plus attachante, mais qui lui donne plutôt un aspect « cruche » qui aura de quoi irriter plus que d’attendrir dans le cas présent, tout en lui fermant les portes à un développement plus intéressant : du coup, sa tenue de soubrette ne semble être qu’un prétexte pour mettre en avant un décolleté forcément mis en évidence par une poitrine ultra généreuse.

Nights of Azure repose sur des bases solides qui se retrouvent trop rapidement érodées par son attachement à offrir du fan service et au manque d’expérience de Gust dans ce genre de jeu. Le rythme du jeu est trop inconsistant pour tenir correctement en haleine les joueurs et quand on commence enfin à avoir accès aux meilleurs fonctions du système de jeu, on arrive déjà à la fin du titre sans pouvoir pleinement en profiter. Les amateurs d’anime et de manga pourront cependant apprécier un titre à la durée de vie plus que correcte et dont la réalisation reste honorable malgré des défauts de mise en scène qu’il serait de mauvaise foi de contester.

 

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