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Cinéma

[Critique] Iron Man 3 : Brace yourselves, Tony Stark is coming!

Un an après la sortie d’Avengers au cinéma, Disney entame la phase 2 de son « initiative Marvel » dans les salles obscures avec Iron Man 3. Après le succès du film de Joss Whedon et un Iron Man 2 plutôt moyen, inutile de préciser que le nouveau long-métrage de Shane Black est attendu au tournant. Alors, mission accomplie ou pas ?

Encore chamboulé par les événements s’étant déroulés à New York, Tony Stark fait de son mieux pour sauver les apparences : il a laissé les rênes de Stark Industries à Pepper Potts, et concentre toute son intention sur ses inventions pour construire l’armure d’Iron Man parfaite, de sorte à assurer la protection de ce qui lui est cher. Affaibli, insomniaque et à la limite de la paranoïa, Stark va pourtant devoir affronter un nouvel ennemi qui menace le monde : le Mandarin, un mystérieux terroriste qui revendique des explosions meurtrières particulièrement étranges…

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Tony Stark a eu les Google Glass avant tout le monde, OU PAS.

 

Iron Man 2 avait déjà mis Tony Stark, milliardaire génial et arrogant, face à sa condition d’homme, et en avait révélé les faiblesses : au début d’Iron Man 3, on s’inquiète un peu du fait que l’histoire semble prendre la même direction : quelques minutes après le début du film, on comprend que les événements survenus dans Avengers ont marqué les super héros, et Tony Stark n’est sans doute que le premier a en subir les conséquences. Psychologiquement affaibli, le personnage est hanté par son incursion dans l’espace, la visite des dieux d’Asgard et des extra-terrestres. On se demande donc comment notre cher Iron Man va arriver à sauver une nouvelle fois la mise alors que la simple évocation de New York lui provoque des attaques de panique.

Mais tout ça, c’est sans compter sur une mise en scène punchy et un scénario ingénieux et riche qui, s’il donne une place généreuse à l’action, n’en oublie pas qu’on peut mettre d’autres ingrédients dans un film sans perdre ses qualités de blockbuster. On peut saluer le travail de Shane Black qui, en plus d’assurer la réalisation, a également co-écrit le scénario d’Iron Man 3. Et, huit ans après Kiss Kiss Bang Bang dans lequel il dirigeait déjà Robert Downey Jr., le cinéaste prouve qu’il n’a rien perdu de son talent.

Ce n’est pas l’armure qui fait l’homme…

Iron Man 3 jongle donc entre les genres, mêlant enquête et action, humour et drame, tout en n’oubliant pas de glisser ça et là quelques révélations et rebondissements de bon aloi, qui pimentent l’intrigue. Certes, certains fans dévoués de l’homme de fer (et pas d’acier, ça c’est chez l’autre crémier) auront sans doute quelques coups de chaud, mais il faut tout de même admettre que le film de Shane Black ose, et ose plutôt bien, même si ça nécessite de mettre quelques coups de canif à la mythologie.

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Un coup de peinture, et War Machine devient Iron Patriot.

 

Du coup, le personnage de Tony Stark prend encore un peu plus d’épaisseur et rajoute des cordes à son arc, ce qui n’est pas banal après déjà deux films qui lui sont consacrés et un autre duquel il tire également son épingle du jeu. Bien évidemment, le talent de Robert Downey est passé par là, mais pas seulement : Shane Black est définitivement bon quand il s’agit d’écrire des dialogues qui font mouche, à la fois drôles et cynique…. deux traits de caractère éternellement liés au Stark campé par l’acteur le plus classe du monde.

Et, finalement, on en vient à se dire qu’Iron Man 3 est davantage l’histoire de Tony Stark que celle de son alter ego métallique. Le parti-pris du film, son introduction et sa conclusion, renforcent cette idée : si le film est emprunt d’héroïsme « à l’américaine » – on parle quand même d’un complot terroriste durant une bonne partie de l’intrigue – il est avant tout question de la manière dont le personnage principal gère « l’après New York », les conséquences du lancement de l’initiative Avengers, ainsi que sa relation avec Pepper. Il est d’ailleurs agréable de constater la manière dont le lien, finalement très pudique, qui unie le couple est illustré : Gwyneth Paltrow confirme au passage, s’il le fallait encore, qu’il n’y aurait pas eu de meilleure actrice qu’elle pour incarner Pepper Potts.

La relève est assurée

Que ceux qui s’inquiétaient de l’après Avengers se rassurent : la phase 2 commence sous les meilleurs auspices. Non seulement Iron Man 3 répare le déshonneur d’Iron Man 2, mais il démontre également qu’un super héros de l’initiative peut continuer d’exister par-lui même, sans l’aide de ses petits camarades : bien évidemment, on ne peut s’empêcher de penser qu’un coup de main de Captain America ou de Hulk ne serait pas un luxe face à l’ampleur de la menace à laquelle Iron Man est confrontée, mais le charisme de Robert Downey Jr. remplit tellement l’espace que cette interrogation est vite dissipée. Et puis, Iron Man n’est pas seul… mais chut, on ne va pas trop en dire non plus.

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Ça sent le crêpage de chignon !

 

Et toujours dans l’optique de ménager le suspense, on n’en dirait pas beaucoup plus sur le reste du casting, si ce n’est que Ben Kingsley et Guy Pearce sont impeccables dans leurs rôles. que Don Cheadle est égal à lui-même dans la peau de James Rhodes, et que Rebecca Hall s’offre un rôle à contre-courant plutôt sympa. Pour le reste, motus et bouche cousue !

Drôle, inventif et spectaculaire, Iron Man 3 inaugure la phase 2 des films Disney/Marvel comme il se doit, et met du même coup une terrible pression sur les prochains films de la franchise : du coup, on ne peut qu’attendre avec impatience Thor: The Dark World pour voir si la tendance  va se confirmer. En tout cas, Tony Stark, lui, n’a pas perdu de sa superbe, et on ne va pas s’en plaindre !

Iron Man 3 de Shane Black avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Jon Favreau, Ben Kingsley, Guy Pearce, Don Cheadle et Rebecca Hall, sortie le 24 avril

Tags : AvengersdisneyGwyneth PaltrowIron Man 3marvelRobert Downey JrShane Black
Audrey

Gentle Geek Audrey

Co-fondatrice et rédac’chef de GentleGeek, je suis journaliste le jour et blogueuse la nuit – les deux ne sont pas incompatibles, non non. J’aime le cinéma, les jeux vidéo, les comics et les chats. C’est déjà pas mal !

6 commentaires

  1. Ah cool ! Ca fait plaisir de voir qu’ils ne l’ont pas bâclé celui-là !^^

  2. Le déshonneur, le déshonneur… Il est quand même bien cool, le 2.

  3. J’ai pas tant accroché que ça à ce Iron man 3. Je trouve que le film peine à décoller et que le côté traumatisme après New-York n’est pas si bien géré. Ils auraient pu en mettre une couche sur l’alcoolisme de Tony. Malgré les retournements de situation assez sympa, j’ai pas trouvé que le scénario était si fantastique. En fait Iron Man c’est comme Pirates des Caraibes. Le premier film est frais et vraiment sympa, après on reprend ce qui marche et c’est reparti. Tony Stark tourne en roue libre tel un Jack Sparrow… Dommage !

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