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Après avoir projeté Birdemic: Shock and Terror en 2011, Panic! Cinéma récidive en proposant cette fois la séquelle de ce remake totalement froutraque des Oiseaux d’Hitchock. Birdemic 2 : The Resurrection, en présence du réalisateur James N’Guyen, du producteur Jeff Gross et des deux acteurs principaux, Alan Bagh et Thomas Favaloro, c’était LA séance à ne pas rater. 

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Après l’interview matinale de l’équipe de Birdemic 2: The Resurrection, et une journée passée à piaffer d’impatience en attendant de voir le film après ce teasing de premier choix, El Nioco et moi-même rejoignons le Nouveau Latina dont le salon rouge à l’étage commence à se remplir dès 21 heures. La séance n’est que dans une heure, mais le public se presse déjà autour du réaisateur James N’Guyen, des deux acteurs vedette Alan Bagh et Thomas Favaloro  et du producteur Jeff Gross qui se prêtent au jeu des dédicaces d’affiches et des photos avec leurs fans, armés de cintres, en référence au premier film… Pendant ce temps une jeune fille déguisée en oiseau jaune se balade joyeusement dans la salle en lançant un cri très bien imité et totalement flippant.

    Y a quand même de drôles d'oiseaux dans l'équipe de Panic! Cinéma...
Y a quand même de drôles d’oiseaux dans l’équipe de Panic! Cinéma…

Après cette petite entrée en matière très bon esprit, le public va sagement faire la queue devant l’entrée du cinéma, une longue file d’attente qui fera par ailleurs très plaisir aux acteurs, qui la prendront en photo pour la poster sur Twitter et Facebook…

Une séance complètement cintrée

Dans la joie et la bonne humeur, la salle se remplit pour une séance de haute volée, avec distribution de cintres et d’oiseaux en papier, pour une séance interactive dans le plus pur esprit Panic!. Après quelques bandes-annonces et extraits de films (dont le fameux « Pigeon! Oiseau à la grise robe… » de C’est arrivé près de chez vous), et une présentation du film par l’équipe de Panic! Cinéma, l’équipe de Birdemic 2 entre dans la salle sous les applaudissements nourris des spectateurs. Le réalisateur James N’Guyen vient chauffer un public déjà bouillant, dans un français un peu approximatif – mais l’effort est largement apprécié – avant d’être rejoint par le reste de l’équipe.

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Puis les lumières s’éteignent et le film commence enfin. Dès les premières minutes de Birdemic 2: The Resurrection on reconnait le style du “master of the romantic thriller” : scène d’ouverture bien trop longue, approximations techniques, rythme bancal, prise de son égale au premier, c’est-à-dire très mauvaise pour les scènes en extérieur, mise au point floue, faux raccords, personnages « morts » qui respirent ou bougent encore, reflet d’un preneur dans un miroir, etc… Et le public n’en rate pas une et en manque pas une occasion de s’esclaffer à chaque maladresse du film.

Mais Birdemic 2, ce n’est pas seulement une technique approximative, car le second opus reprend aussi le schéma du romantic thriller à la James N’Guyen, désormais la marque de fabrique du réalisateur, avec une première partie consacrée à l’histoire d’amour naissante (et très naturelle) entre Bill et Gloria, avant de passer à l’attaque des oiseaux tant attendue.

Des oiseaux, mais pas que !

Et là, Birdemic 2 tient largement ses promesses, et même plus encore. Avec un budget plus conséquent que celui du premier film (mais toujours très modeste) et quelques petites améliorations techniques sur le cadrage et l’animation des oiseaux, Birdemic 2 : The Resurrection nous en met plein les yeux. Car cette fois, outre les oiseaux tueurs qui picorent les humains jusqu’à la mort ou s’écrasent au sol (avec explosion s’il vous plait), on a aussi droit à une attaque de méduse géante (la fameuse “giant jumbo jellyfish”), mais aussi à des hommes préhistoriques ressuscités, ainsi qu’à des zombies et même à une pluie de sang qui serait la petite sœur fauchée de celle du final du remake d’Evil Dead de Fede Alvarez.

Dans les créatures moins terrifiantes, on retrouve aussi pas mal de playmates et leur lots de boobies (pas toujours des vrais d’ailleurs) et une cow-girl au short minimaliste laissant peu de place à l’imagination et ne laisse pas le public de marbre… Mais pour tout savoir, on vous invite à lire notre critique ici !

Un public aux anges
Un public aux anges, regardez-moi tout ce bonheur dans ces yeux

Et le public dans tout ça ? Il réagit à chaque instant du film, du gloussement au rire, en passant par quelques hurlements et cris d’oiseaux. On applaudit les caméos de James N’Guyen et Jeff Gross, on ovationne l’incroyable mouvement de danse d’Alan et Thomas, on rit, on crie, on balance son oiseau en papier, on imite le cri du piaf, on crie « She/he’s dead » en écho à cette phrase la plus prononcée du film… Bref, le public s’éclate et en a largement pour son argent. C’est l’unanimité ou presque : ce second opus est une vraie réussite dans son genre et Birdemic fait partie des rares sagas dont le second film est meilleur que le premier.

Après le film, l’équipe revient sur la scène pour une séance de questions-réponses dans la bonne humeur, pendant laquelle James N’Guyen nous dévoile sa passion pour les blondes, nous raconte quelques anecdotes de tournage, et annonce d’ores-et-déjà un Birdemic 3, et en 3D, s’il vous plait ! Le réalisateur reprend même la suggestion que nous lui avons glissée le matin même pendant l’interview : pourquoi pas un Birdemic 3 à Paris avec attaques de pigeons fous ?

N’oublions pas le magnifique pas de danse du film, rejoué spécialement pour nous par Alan et Thomas, qui nous prouvent qu’ils n’ont pas utilisé de doublure pour cette incroyable cascade !

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Après une bonne vingtaine de minutes de questions du public, durant laquelle le réalisateur nous montre tout l’amour et la sincérité qu’il a mis dans son film (et forcément, c’est contagieux !), on sort de la salle de cinéma tels des Bisounours avec des petits cœurs dans les yeux. La discussion, les dédicaces et les photos continuent sur le trottoir devant le cinéma après la fermeture, et quelques irréductibles suivent l’équipe du film et celle de Panic! Cinéma dans un pub pour continuer cette soirée épique.

Cette soirée restera certainement longtemps dans les mémoires des Paniqueux présents (en tout cas dans les nôtres!), qui un jour, lorsque James N’Guyen aura rejoint le panthéon éternel des nanardeux, en temps que nouvel Ed Wood, nous pourrons dire à nos petits-enfant « Eh ben moi, j’y étais, je l’ai vu, je lui ai parlé ! ». Et ils ne nous croiront même pas, ces petits ingrats.

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Marie

Gentle Geek Marie

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