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La 19ème édition de l’Etrange Festival s’est déroulée du 5 au 15 septembre au Forum des Images,avec une sélection une fois de plus alléchante, qui a révélé bon nombre de pépites. Retour sur dix jours de films de films fous fous fous…

La GentleTeam n’a pas chômé lors de l’Etrange Festival, puisqu’El Nioco et Marie ont vu à eux deux pas moins de quarante-six films en dix jours ! Autant dire qu’à un certain moment du festival, l’idée de camper sous l’escalier du Forum des Images a été envisagée presque sérieusement…

On a commencé avec une première journée « légère », avec une cérémonie d’ouverture qui a mis en vedette Martine Beswick et Caroline Munro, avant la projection du film d’ouverture, The Agent, du Coréen Seung-Wan Ryoo, suivi d’une bonne surprise, le fun et décalé Murder Party, présenté par son réalisateur Jeremy Saulnier.

Jeremy Saulnier, présent pour Murder Party et Blue Ruin
Jeremy Saulnier, présent pour Murder Party et Blue Ruin

La deuxième journée a été plus chargée avec un excellent documentaire sur un bien étrange musée finlandais, The Final Member, puis un second polar coréen, Confession of Murder, de Byeong-gil Jeong, suivi de Wrong Cops, nouveau délire de Quentin Dupieux, avec entre autres, Eric Judor, Marylin Manson et Jon LaJoie, avant de terminer sur un décevant VHS 2, dont seulement un segment sort vraiment du lot et a fait l’unanimité.

Le samedi, dans le cadre de l’hommage à Martine Beswick, El Nioco a vu Dr Jekyll & Sister Hyde, présenté par l’actrice, qui s’est prêtée au jeu des questions réponses avec le public. On a poursuivi la journée avec le nouveau film de Marina De Van, Dark Touch, qui n’a pas fait l’unanimité dans l’équipe, pour finir par Frankenstein’s Army, de Richard Raaphorst, série B au pitch délirant malheureusement sous-exploité.

Martine Beswick durant la présentation du film
Martine Beswick durant la présentation du film

Pas de trêve dominicale, bien au contraire ! En ce dimanche, c’est reparti pour une grosse journée, avec Man From The Future, une comédie brésilienne signée Claudio Torres inspirée de Retour vers le Futur, puis We Are What We Are, inspiré du film mexicain Somos Lo Que Hay, présenté par son réalisateur Jim Mickle. On a continué la journée avec l’excellent Worm, film écrit, réalisé et interprété par Andrew Bowser, avec un concept des plus originaux : le film est un incroyable plan-séquence d’1h30, tourné avec une caméra gopro attachée à son acteur-réalisateur, et ne filmant que son visage… Très bonne surprise ! Ensuite El Nioco est allé voir The Rambler, de Calvin Lee Reeder, un film bien « étrange », pendant que Marie assistait à la séance pleine à craquer (et complète dès le début du festival) de Snowpiercer, présenté par le Coréen Bong Joon Ho en personne ! Pour finir la soirée, on s’est ennuyés/endormis devant Belenggu, polar indonésien pas très inspiré, de la réalisatrice Upi Avianto.

Après ce long (et bon) dimanche, la journée du lundi n’a pas été plus calme. Au programme : Northwest, un film Danois de Michael Noer, fortement inspiré par le cinéma de Nicolas Winding Refn, puis le très attendu A Field in England, le nouveau film-OVNI de Ben Wheatley, un habitué du festival, suivi de LA grande claque du festival Why don’t you play in hell, une comédie gore et déjantée du Japonais Sono Sion (qui a par ailleurs remporté sans surprise le Prix du Public), et pour finir, Found, le premier film (au budget ridicule) de Scott Schirmer, une histoire de serial killer en forme d’hommage au cinéma d’horreur, aux vidéoclubs et à la VHS…

Venu présenter son film, Ben Wheatley a promis des tonnes de champignons et de nudité masculine dans A field in England
Venu présenter son film, Ben Wheatley a promis des tonnes de champignons et de nudité masculine dans A field in England

Le mardi, on a commencé gentiment la journée avec  Ghost Graduation, une comédie espagnole de Javier Ruiz Caldera, pleine de références, dans la lignée des comédies d’Edgar Wright, puis Europa Report, film de SF dans l’espace plutôt sympathique, malgré son côté found footage. Après ça, on a vu deux documentaires sur le métal, en commençant par le film un peu raté de  Matthieu Canaguier, A l’Est de l’Enfer, film consacré à la scène Black Metal de Surabaya, en Indonésie et Death Metal Angola, un documentaire de Jeremy Xido, film bien plus approfondi et intéressant. 

On a ouvert la journée suivante avec le nanar génialissime Blood Diner, de Jackie Kong, un film complètement kitsch et WTF, avant de prendre une bonne claque avec Blue Ruin, nouveau film de Jeremy Saulnier (dont on avait la comédie potache Murder Party), qui revient avec un film bien plus sérieux et plus adulte, une sombre histoire de vengeance, une vraie réussite ! Après ça, El Santos vs la Tetona Mendoza, film d’animation Mexicain de Alejandro Lozano et Andres Couturier nous a ravis avec son humour trash, avant de prendre une nouvelle claque avec Tore Tanzt, un film assez dérangeant, présenté par sa réalisatrice Katrin Gebbe. Pour finir, on a vu Big Bad Wolves, réalisés par les Israeliens Aharon Khesales et Navot Papushado,un thriller sombre et oppressant assez réussi.

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Le lendemain (jeudi donc), on a ouvert le feu avec Wasteland, un polar pas très inspiré, avant de voir un nouveau film de Sono Sion, Bad Film, une œuvre inédite du cinéaste japonais tournée en 1995, mais terminée en 2012 seulement avec des rush de l’époque… Puis on a rencontré Stephen Sayadian, dont plusieurs films étaient projetés pendant le festival. Le réalisateur, visiblement content d’échanger avec le public, a présenté son Dr Caligari, sorte de suite trollesque du Cabinet du Docteur Caligari (1920) de Robert Wiene, un film psychédélique inclassable. Pour finir, on s’est ennuyés devant I love you… I’m the porn queen et The Widower, film de Marcus Rogers, deux films choisis par Jello Biafra (ancien chanteur des mythiques Dead Kenndys) dans le cadre de la carte blanche que lui accordait le festival.

 Petite journée pour le vendredi 13 (faut bien se reposer de temps en temps!), avec That’s Sexploitation, un documentaire de Frank Henenlotter (Frankenhooker, Basket Case, Brain Damage…), film intéressant ouvrant l’histoire des « nudie movies » des années 30 à la fin des années 70, mais parfois un peu superficiel sur son sujet, et Tik Tik, the Aswang Chronicles, film indonésien signé Erik Matti, très classique et aux effets CGI assez ratés…
Tant pis, on fera mieux demain !

Attention, voici venir pour nous la plus grosse journée du festival en ce samedi, avec The Station, sympathique série B  de Marvin Kren dans la lignée de The Thing Contracted, d’Eric England, un film d’infectés à l’angle assez original, puis The Taking de Lydelle Jackson et Cezil Reed, une vraie expérience sensorielle, mystique, qui suit le parcours d’un homme et d’une femme retenus prisonniers dans une forêt par une secte…

divine

Et comme trois films, ça n’est pas assez, nous avons assisté à la Divine Nuit, consacrée à la plus belle femme du monde (ou personne la plus ignoble du monde, c’est selon…) Divine. La soirée a commencé avec I am Divine, chouette documentaire sur le personnage, suivi de deux films de John Waters, Polyester et Female Trouble, puis un film de Paul Bartel, Lust in The Dust.

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin (alertocliché!), pour cet ultime jour à l’Etrange Festival, le programme est encore chargé : Borgman, d’Alex Van Warmerdam, Rewind This!, un documentaire très cool sur la VHS avec un tas d’intervenants intéressants, puis la cérémonie de clôture avec l’excellent court-métrage d’Adan Jodorowsky (le fils de qui vous savez), The Voice Thief, Prix du Public et Grand Prix Canal+ dans la catégorie court-métrage, pour finir avec le dernier film de Vincenzo Natali, Haunter, un film de clôture plutôt décevant…

 

Le directeur du festival entouré de l'ensemble des bénévoles et de l'équipe du forum des images ont été très applaudi pour la parfaite organisation de l'événement.
Le directeur du festival entouré de l’ensemble des bénévoles et de l’équipe du forum des images ont été très applaudi pour la parfaite organisation de l’événement.

GentleGeek tient à remercier toute l’équipe de l’Etrange Festival pour ces dix jours de films étranges, et notamment Xavier Fayet, pour sa disponibilité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tags : Cinéma Biscinema de genreEtrange FestivalForum des Images
Marie

Gentle Geek Marie

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